samedi 29 mars 2014

LES SOCIALISTES PRÉVOIENT UNE DÉBÂCLE ÉLECTORALE

" L'exécutif s'attend à un revers majeur à l'occasion du second tour  des municipales. Le remaniement devrait intervenir rapidement.

Les socialistes ne respirent pas la sérénité. Il suffit de les écouter pour s'en convaincre. «Dimanche, ça va être le musée des horreurs!», «C'est la panique!», «Ça va être un cataclysme», «Ça va être d'une violence absolue, totale! Un raz de marée.» Depuis dimanche dernier, ces prophéties font florès dans les coulisses du pouvoir. Au PS, au gouvernement et même à l'Élysée, personne ne croit plus que la gauche puisse redresser la barre dimanche, comme ce fut le cas au deuxième tour des municipales de 1983. «Je ne vois pas pourquoi des électeurs qui ont voulu nous sanctionner auraient changé d'avis dimanche», analyse un haut gradé de l'Élysée.

Si, en début de semaine, certains espéraient encore que les triangulaires et le front républicain aideraient le PS à résister, c'est désormais à une amplification de la défaite que tous s'attendent dimanche soir. Car la semaine de l'entre-deux-tours n'a rien arrangé. Déni collectif du vote sanction en début de semaine. Chiffres du chômage calamiteux. Censure de la loi Florange sur les licenciements boursiers. Guerre larvée en coulisses entre les prétendants à Matignon. Rumeurs incessantes sur le remaniement…
En une semaine, la gauche a résumé tout ce que les électeurs lui ont reproché dans les urnes: aveuglement, inefficacité, amateurisme, narcissisme, coupure avec le peuple… «Que du bonheur!», soupire un très proche de François Hollande. «Nous n'avons aucun élément pour mobiliser nos électeurs, ajoute avec amertume un haut dirigeant socialiste. Tout le monde a intégré que ce serait une claque. Reste quelques interrogations sur Toulouse ou Strasbourg. Si on perd ces deux villes, ce ne sera plus une claque mais une humiliation.»

Au total, ce sont plus d'une centaine de villes que le PS redoute de perdre. Et même lorsque les socialistes ont essayé de minimiser la casse, ils se sont pris les pieds dans le tapis.La fuite sur le geste fiscal en direction des ménages que prépare le gouvernement pour contrebalancer l'annonce du pacte pour les entreprises et des 50 milliards d'économies a été perçue comme un «sauve-qui-peut».

«Il y a des gouvernements qui baissent les impôts avant les élections pour les gagner et il y en a d'autres qui les baissent après, pour s'excuser de les avoir perdues», grince un dirigeant socialiste. Les quelques mots de François Hollande au Conseil des ministres, qui a assuré avoir «entendu» le message des Français et évoqué la nécessité de réintroduire de la «justice sociale» alors même qu'il s'est lié les pieds et les mains avec son pacte et les 50 milliards, n'ont pas convaincu non plus. «Ils sont incapables de tenir une stratégie, une ligne, soupire un pilier de l'Assemblée nationale. On devait remunicipaliser les enjeux, et le président fait l'inverse, il nationalise! Sur le terrain, les copains ne demandaient qu'une chose: qu'ils se taisent à Paris! Par pitié, qu'ils se taisent!» Las.

Rue de Solferino, une blague tourne en boucle: «Les Malaisiens ont retrouvé leur Boeing. Nous, ça fait deux ans qu'on cherche notre pilote.» La pression s'est encore accentuée sur François Hollande. Conscient de la colère des socialistes, qui se sont fait «tronçonner sur le terrain» - selon les mots d'un conseiller ministériel -, le chef de l'État veut frapper «vite et fort» pour tenter de reprendre la main, dès la semaine prochaine. Le prochain Conseil des ministres a été avancé d'une heure mercredi, Hollande devant s'envoler ensuite pour Bruxelles où se tiendra le sommet UE-Afrique. Il n'est toutefois pas exclu que ce Conseil soit décalé à vendredi matin, afin de laisser au premier ministre, quel qu'il soit, le temps de composer sa nouvelle équipe.
Une chose paraît acquise: le président devrait avoir remanié son gouvernement avant la rentrée parlementaire du 8 avril. «Si c'est la même équipe qui revient aux questions d'actualité, elle va recevoir des pierres !», lance un député PS. Hollande a également prévu de faire une intervention télévisée en avril, pour expliquer ses choix et réaffirmer sa ligne. Mais, selon nos informations, celle-ci ne devrait pas intervenir dans l'immédiat, afin de la découpler des résultats électoraux. Dans l'immédiat, c'est Jean-Marc Ayrault qui va monter au front. Le premier ministre interviendra après les résultats pour livrer une première lecture du scrutin. Dimanche dernier, les socialistes l'avaient jugé crépusculaire. "

http://elections.lefigaro.fr/municipales-2014/2014/03/28/01052-20140328ARTFIG00365-municipales-les-socialistes-craignent-une-debacle-electorale.php

Sont forts ces socialistes ! Toujours pleins de bon sens ! Ils savent anticiper les événements et même leur défaite de Dimanche ! Faut dire qu'aux vues du premier tour des municipales ils risquent bien d'avoir amplement raison cette fois, ça nous changera de leurs prévisions sur le chômage, les impôts, l'Europe, les guerres rapides comme au Mali, etc etc etc.....

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire