Strasbourg : scènes de la vie quotidienne d’une Française en France
Ceci n’est qu’un témoignage, il n’a
pas les qualités d’une analyse sociologique documentée, mais il est
illustratif, je pense, du climat qui règne actuellement dans de
nombreuses régions de notre pays
En 2006, j’achète un appartement
dans ma ville, Strasbourg. Toute joyeuse lorsque je me gare pour la
première fois devant mon nouvel immeuble, me voici immédiatement prise à
partie et invectivée par un jeune homme d’origine maghrébine, qui
m’accuse d’être stationnée « sur sa place » dans la rue !! « Bon début
», me dis-je… Il s’avère que ledit personnage est un algérien musulman
qui habite la résidence, et que je vais avoir à subir une année durant
une vie de cauchemar : munsters déposés sous mon paillasson, ketchup et
mayonnaise versés dans ma boîte aux lettres, insultes racistes et
sexistes diverses (« sale chrétienne », « vieille pute » etc), menaces
de mort, menaces d’agression physique. Il se trouve que je suis une
femme seule, donc illégitime puisque non « protégée » par un mâle, et de
surcroît détentrice d’une once d’autorité puisque devenue conseillère
syndicale de la copropriété. Il peut donc s’en donner à cœur joie. Je
dépose plainte. L’affaire est classée sans suite. Sans doute parce que
le monsieur, dont les sept frères, connus de la police, vivent dans la
cité « sensible » voisine, risquent de créer une émeute. Mieux vaut
sacrifier une quinquagénaire seule et sans défense….J’ai revendu au bout
d’un an.
En 2010, en voiture dans une avenue
de Strasbourg en pleine journée, je m’arrête au feu rouge. C’est alors
qu’un scooter me double par la droite à pleine vitesse et brûle le feu.
Je donne un petit coup de klaxon réprobateur à l’intention du scooter
dangereux. Demi-tour instantané du conducteur, un jeune d’origine
maghrébine, qui fonce sur mon véhicule et tente d’ouvrir la portière.
Heureusement, j’ai le réflexe salvateur de déclencher la fermeture
centralisée, et j’en serai quitte pour un crachat et un coup de poing
sur la vitre avant que fort à propos le feu ne repasse au vert. Je
redémarre en tremblant encore de cette violence…..
En 2011, dans l’après-midi, je
traverse un centre commercial de Strasbourg pour me rendre au cinéma
voisin. A un certain endroit, la galerie se rétrécit légèrement et là,
arrivant en face de moi, un jeune homme très barbu, qui avait décidé que
j’étais dans son chemin, m’a envoyé un violent coup d’épaule pour me
pousser hors de sa route, me projetant contre la vitrine d’un magasin.
Je me suis retournée pour lui dire qu’il aurait pu s’excuser. Il fait
brutalement demi-tour et revenant vers moi, m’insulte de manière
insupportable (« Sale pute, va te prostituer ailleurs ! etc) devant de
nombreux témoins Je précise que suite à un cancer du sein, j’ai
bénéficié d’une reconstruction et que si le coup d’épaule m’avait
atteint 10 cm plus bas, ma prothèse mammaire aurait explosé. Dépôt de
plainte et affaire classée sans suite, malgré les témoignages et les
caméras du centre commercial qui ont filmé la scène….J’ai appris que ce
personnage était connu des commerçants, sa femme porte le niqab et il
refuse d’être servi par des vendeuses.
En 2012, de retour d’un déplacement
en train, j’embarque vers 23 heures dans le taxi en tête de file à la
gare de Strasbourg. Dans le véhicule, rap à fond. Le conducteur, un
jeune maghrébin, pendu à son portable, commence par partir dans la
mauvaise direction. Après rectification, et dans le bruit de ses
conversations personnelles tenues à tue-tête pour dominer les décibels,
le chauffeur me demande à un carrefour s’il doit continuer tout droit ou
tourner à droite. Comme nous étions sur une voie fléchée « virage à
droite », je lui réponds qu’il convenait de tourner à droite. Le feu
passe au vert- et le chauffeur fonce tout droit. Agacée depuis le
départ, je lui fais remarquer qu’il ne respectait pas le code de la
route. Crissement de pneus, le type s’arrête net et me débarque en
pleine nuit, jetant ma valise sur le trottoir. J’attends toujours des
nouvelles de ma réclamation auprès des services de la Préfecture…..
En 2012 enfin, bénévole dans une
association d’aide aux malades, je dois aller distribuer dans les
pharmacies des quartiers défavorisés une brochure multilingue (en arabe,
turc etc) de sensibilisation à l’importance du dépistage face au risque
du cancer. Je me gare donc devant la pharmacie qui jouxte le supermarché
hallal d’une cité de Strasbourg pour y déposer le document. Il ne m’a
pas fallu trois minutes pour accomplir cette mission que déjà, regagnant
ma voiture, je l’ai trouvée cernée par une dizaine de jeunes hommes
d’origine immigrée, que j’ai dû prier humblement, la boule au ventre,
d’avoir l’amabilité bien vouloir consentir à s’écarter pour me laisser
accéder à mon véhicule. Ca donne envie d’aider…
Je passe sur l’anxiété quand je
croise des bandes de jeunes casquettés/cagoulés, déambulant de ce pas
primaire dit « pimp walk » ‘(« démarche des macs ») héritée des prisons
américaines et qui vous dévisagent avec arrogance et mépris jusqu’à ce
que vous détourniez les yeux, sur la multiplication insensée,
quasi-exponentielle, du nombre des femmes voilées ou niquabées dans le
centre ville de Strasbourg, des mosquées qui s’érigent un peu partout,
financées à 25% sur nos impôts…
Voilà, ce témoignage vaut ce qu’il
vaut, peut-être trouvera-t-on qu’il y a des problèmes plus graves dans
la vie. Mais moi, à 60 ans, je ne supporte plus de vivre cela et
envisage de quitter ma région.