mercredi 26 février 2014

VALLS LE PETIT BONHOMME ET SON EGO DEMESURE

" Scènes de guerre, quartier saccagés, nantais outrés… Il fallait parler. Manuel Valls a donc pris la parole pour condamner de vraies violences, et il a eu raison sur un point : ces casseurs étaient en marge de la manifestation. L’immense majorité des manifestants a marché dans le calme contre un projet indécent et contestable, certains ont dû exprimer leur légitime colère après des mois et des mois de contestation ignorée, rien de plus.
En revanche la violence inouïe de fin de manifestation, nous savons à qui nous la devons en grande partie, et ne pas le reconnaître serait justement priver de leur légitimité ces manifestants.
« Cette violence venant de cette ultra-gauche, de ces Black Blocs […] est inadmissible et elle continuera à trouver une réponse particulièrement déterminée de la part de l’Etat ».

Alors d’une part, inutile de sortir les grands mots pour embobiner tout le monde, « l’ultra gauche » ou les « blacks blocs » ne sont autres que des antifas (altermondialistes, écolos ou socialistes à leurs heures), ces groupuscules qui profitent depuis quelques mois d’une complaisance scandaleuse de Manuel Valls, trop occupé sans doute à condamner des violences anti-républicaines imaginaires de quelques familles avec poussettes et ballons roses.

Ils avaient agi avec la même violence à Rennes ou à Paris récemment.

Et d’autre part, les beaux discours c’est bien, mais la « réponse particulièrement déterminée de la part de l’Etat », on se marre. 14 interpellations, et 5 condamnations. La belle affaire.

Pour simple comparaison, le 26 mai dernier, quelques canettes jetées avaient entraîné 350 interpellations. Le 26 janvier, même scénario, aucune autre violence en fin de manifestation que quelques pétards ou fumigènes : 256 interpellations.

Et samedi, à Nantes, 14 personnes interpellées. Les dégâts ? Un quartier saccagé : cocktails Molotov, boulons et pavés jetés sur les CRS, vitrines explosées et Abribus incendiés… bref, 300.000 euros de travaux.

La fermeté de Manuel Valls laisse rêveur, tant elle est aléatoire. « Je ne tolérerai aucun débordement » : étonnamment, c’est le genre de défi que se lance le ministre de l’Intérieur les jours de Manif pour tous uniquement… Ces jours où les manifestants suivent docilement les policiers venus les arrêter, laissant échapper une fois sur deux un « merci » en fin de garde-à-vue, rattrapés par leur bonne éducation…

Les punks à chien-anarchos-antifas à l’ennemi imaginaire mais à la violence bien rodée, c’est autre chose…

Certains rêvent de dissolution, elle est impossible.

Ces groupes n’existent pas. Être casseur d’extrême gauche est d’abord un « état d’esprit » : révolté contre tout ce qui représente l’ordre, et donc le « fascisme », du shampooing aux flics.

Alors évidemment, quand la police se présente, ils répondent avec des boulons ou des pavés, courent se réfugier dans une tente et ne présentent pas leurs papiers.

L’un des cinq condamnés l’avoue sans gêne : il ne savait pas quel était l’objet de la manifestation, mais « caillasser du CRS, ça soulage ». Propre, le combat. Un autre a écopé d’un an ferme, mais est reparti planter ses choux dans la ZAD. À 24 ans, il a déjà 29 condamnations à son actif.

Mais quand on accuse Manuel Valls de faiblesse, il répond rouge de colère : « Nous ne sommes complaisants avec personne ». Un comique, on vous dit.

Pour que cessent ces violences il n’y a pas mille solutions : des interpellations massives, et des peines réelles. Alors si vraiment l’État est décidé à apporter une vraie réponse à ces violences, il faudrait peut-être commencer par laisser les CRS en famille les soirs de Veilleurs, et les envoyer en renfort les jours de manifs antifas… "

LES IDENTITAIRES MENACES PAR LES DJIHADISTES

" Nous sommes le 30 mars 2012. Quelques jours auparavant, Mohamed Merah a été abattu par le RAID. La police décide alors d’organiser un vaste coup de filet dans les milieux islamistes. La principale cible est Forsane Alizza, également baptisé « Les Cavaliers de la fierté », un groupe radical adepte d’un islam fondamental. Les personnes interpellées sont mises en examen et écrouées pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et acquisition d’armes.

D’après la justice, ces adeptes du djihad en France projetaient de s’en prendre au journal Libération – qui avait hébergé la rédaction de Charlie Hebdo, dont le siège avait été réduit en cendres par une bombe incendiaire – mais aussi à un juge d’instruction lyonnais ainsi qu’à diverses personnes considérées comme des adversaires résolus de l’islamisation de la France. C’est ainsi que j’ai reçu un appel de la DCRI m’informant que je faisais partie des cibles potentielles en tant que président du Bloc identitaire. Il est vrai que Mohammed Achamlane, le leader de Forsane Alizza, avait multiplié les appels à combattre les Identitaires et qu’une contre-manifestation avait eu lieu devant les Assises sur l’islamisation que nous avions co-organisées avec Riposte laïque en décembre 2010.

Convoqué par un juge antiterroriste la semaine dernière, j’ai donc pu avoir confirmation des menaces qui pesaient sur moi. D’après deux témoins, Mohammed Achamlane aurait ainsi demandé à l’un de ses militants de me contacter pour tenter de m’assassiner. Certains avaient l’air assez déterminés et disaient se tenir à disposition de l’émir autoproclamé pour agir. J’ai également appris qu’ils cherchaient à se procurer quelques adresses personnelles, notamment celle de l’animateur du site Fdesouche. Une menace à prendre au sérieux quand on découvre que des membres de Forsane Alizza travaillaient chez des opérateurs de téléphonie.

Depuis quelques mois, les islamistes multipliaient les entraînements et avaient réussi à récupérer un petit stock d’armes. Et quelques jours avant leur arrestation, ils s’étaient procuré une moto, en pleine nuit, à l’abri des regards indiscrets dans la campagne lyonnaise…

Avec du recul, quand on repense aux déclarations quelque peu excentriques et parfois guignolesques de Mohammed Achamlane, beaucoup avaient tendance à penser que ces fanatiques du djihad ne devaient, en aucun cas, être pris au sérieux. Nombreux sont ceux qui réduisaient toute cette agitation à un engagement qui ne devait rester que virtuel. Pourtant, Mohammed Achamlane s’était fait remarquer en brûlant un Code pénal en signe de protestation contre l’application de la loi interdisant le port du voile intégral. Il avait également prévenu que « la violence dont les musulmans font l’objet chaque jour va se transformer en bain de sang si cela continue sur cette voie […]. Si Allah veut, nous serons de véritables moudjahidins. » Un ancien membre de Forsane Alizza avait ainsi déclaré : « Toutes nos activités devaient nous permettre de nous préparer. Il y avait des armes. Et, oui, certains se préparaient précisément à les maîtriser. »

Cette histoire prouve, en tout cas, qu’il serait malvenu de prendre à la légère ce genre de menaces. Et qu’il faut malheureusement s’y préparer psychologiquement. Un acte fomenté par un individu déterminé est si vite arrivé. Pendant que l’on nous vante le vivre ensemble, certains groupes mènent une guerre contre notre civilisation. "

PROSTITUTION : DES MAIRES DESEMPARES

" Les élus demeurent impuissants face à la prostitution rurale qui se développe le long des routes nationales, de préférence en bordure de terrains agricoles.

Tout au plus ont-ils réussi à déplacer le problème… Mais les maires de l'Aude, du Gard ou de l'Hérault demeurent impuissants face à la prostitution rurale qui prolifère le long des routes nationales, de préférence en bordure de terrains agricoles. Entre le pont du Gard et Avignon, des dizaines de femmes, souvent originaires des pays de l'Est, investissent les chemins en bordure de vignes et maraîchages. Devant l'Assemblée nationale, le député de secteur Patrice Prat (PS) a dénoncé une situation intenable: «Les forces de l'ordre s'avouent impuissantes à endiguer ce phénomène, faute de dispositif juridique. Les élus locaux et notamment les maires des communes concernées, sont de plus en plus excédés par l'amplification et la dégradation de la situation.» Ici, comme sur la route nationale reliant le village de Roquemaure à la centrale nucléaire de Marcoule (Gard) les freinages intempestifs, écarts de conduite, et demi-tours hasardeux sont légion, alors qu'y circulent des dizaines de milliers de véhicules par jour, notamment de nombreux poids lourds. Pour tenter, en vain, d'éradiquer le phénomène, les maires des communes de Rochefort-du-Gard, Domazan, Estézargues et Saze ont, en juin dernier, signé un arrêté municipal interdisant le stationnement prolongé le long de la nationale et permettant à la police municipale de Rochefort de dresser des PV électroniques sur le territoire. Après 6 mois d'expérimentation, cinq PV ont été rédigés… Et la ville de justifier: «Les automobilistes détalent en voyant arriver la police municipale.»

Le client est donc davantage visé que la prostituée, puisque, comme le reconnaît un gendarme du cru, «on ne peut pas verbaliser une personne qui patiente sur le bord d'une route même en minijupe». À Nissan-lez-Enserune (Hérault), une commune située sur la nationale reliant Béziers à Narbonne (Aude), un collectif antiprostitution s'est constitué. «Voilà maintenant trois ans que cela dure!» dénonce l'association sur son site Internet, évoquant par ailleurs l'absence «de mobilisation des pouvoirs publics.»
Des actions coup-de-poing

En novembre dernier, les gendarmes de la section de recherche de l'Hérault ont pourtant arrêté trois nouveaux suspects dans une opération antiproxénétisme débutée deux ans plus tôt. Baptisée Proxo11, elle a permis l'arrestation d'une vingtaine de personnes, dont des souteneurs présumés (certains toujours incarcérés dans l'attente de leur procès), originaires des Balkans et responsables d'une traite impliquant, dit-on, une centaine de femmes. En début de semaine, les communes de Béziers, Lespignan, Nissan-lez-Enserune et Colombiers, ainsi que le conseil général de l'Hérault, ont pris des arrêtés visant à interdire la prostitution le long de la route départementale… Révélateur de l'impuissance des villages à faire face à la situation, il stipule: «Il est interdit aux personnes se livrant à la prostitution de stationner ou se livrer à des allées et venues répétées» sur cette route et certains autres chemins. Les contrevenants risquent 38€ d'amende pour ce qui ressemble tout de même fort à une entrave à la liberté de circulation dans l'espace public.

À la communauté de communes La Domitienne, sur laquelle se trouvent les trois dernières communes, on reconnaît sans peine que, «malgré les contrôles de gendarmerie, qui fait des actions coup-de-poing, la prostitution revient systématiquement. Ces contrôles, ça sert sur quelques jours où ça se calme, et puis ça revient.»

Ici, comme dans le Gard, les prostituées sont déposées le matin par leur souteneur et récupérées le soir avec le produit de leur journée. À Nissan, comme sur les routes gardoises menant à Avignon, la communauté de communes a fait installer, avec l'accord des agriculteurs, des pierres, et des barrières pour empêcher les voitures de se garer. Une démarche volontaire qui s'avère bien insuffisante. «On a condamné certains petits chemins vicinaux. Mais les prostituées en ont vite trouvé d'autres. On a fait œuvre de salubrité publique en embauchant cet été trois personnes, explique-t-on encore à la communauté de communes La Domitienne. On a nettoyé cinq tonnes de déchets, comme des préservatifs, des matelas…» L'initiative devrait a priori être reconduite au printemps. "