" La France est devenue un pays de combines d’Etat.
Pour commencer, les Français ont été endormis par des décennies de nihilisme : devenir un Français moyen, vivre caché pour vivre heureux, s’auto-humilier pour une colonisation qui enrichit les colonisés et un esclavagisme commis mais aussi subi, ne pas prendre de risque et chercher un travail dans l’administration, cracher sur son drapeau, manifester pour sa retraite quand on est encore étudiant, détester les patrons qui font vivre le pays, ne pas chercher à s’enrichir, renoncer à son identité en célébrant celle des nouveaux arrivants, consommer en haïssant les biens de consommation, s’appauvrir pour financer la misère du monde, traiter le progrès comme un danger, retirer le pain de la bouche de sa famille pour nourrir des étrangers qui ne travaillent pas, accepter d’être puni pour avoir -supposément- pollué et détruit la terre, acheter moins cher en dénonçant les entreprises qui s’expatrient pour baisser les coûts, se sentir si sales qu’ils traitent comme une chance l’immigration qui les absorbe …
Puis ils ont été ramollis par des mythes à l’eau de rose : la sécurité sociale que le monde entier nous envie, le rayonnement de la France, l’exception culturelle française, l’innovation ; par la désinformation : c’est bien pire ailleurs ; par la propagande marxiste ; et par l’auto-congratulation.
Quand la réalité les a frappé il était trop tard : ils ne savent plus l’analyser et la comprendre, le bon sens les a quitté. Ils ne peuvent même plus voir à leur porte le bonheur et le bien-être dans les pays voisins, la réussite chez leurs voisins, car ils ne comprennent même plus très bien ce qu’est le bonheur, la réussite et le bien-être.
Alors les Français subissent, perdus. Des presque morts-vivants ? Ils rejoignent lentement le destin de certains pays Africains : des pauvres dans des pays aux riches sous sols, aux fabuleuses ressources naturelles. Ils votent pour des présidents médiocres, qui prennent des décisions médiocres, obtiennent des résultats médiocres, et leur assurent une vie médiocre. Et ils recommenceront.
Les Français sont devenus un peuple qui subit, et des peuples qui subissent émergent toujours des élites qui profitent, et comme les magiciens détournent l’attention vers des boucs-émissaires.
Des élites politiques, syndicales et médiatiques qui profitent de l’apathie des Français, baignent dans l’opulence et se livrent à leurs petites combines. Cyniquement. En suppliant le bon peuple de faire encore des efforts « pour passer la crise ». Chaque petit coq donneur de leçons – l’élite – gagne chaque mois le salaire annuel d’un Français moyen.
Aussi, depuis l’étranger, la France surprend, car elle est visible. Aucun pays n’affiche un si grand écart entre ce qu’il prétend être et ce qu’il est vraiment.
Les dictatures ne prétendent pas être les vitrines de la démocratie. Les pays en retrait ne soutiennent pas qu’ils sont à la pointe de la très haute technologie. Les collectivistes ne clament pas qu’ils encouragent l’entreprise. Les enfers fiscaux n’exigent pas, en feignant l’étonnement de son refus, qu’un milliardaire suisse rapatrie son statut fiscal vers la France au nom d’une morale qu’ils foulent au pied.
Et bien entendu, aucun pays qui se dit patrie des Droits de l’homme n’ose brider par des procès politiques la liberté de parole ou appliquer aux législateurs des lois d’exception meilleures que celles qu’ils imposent à leurs administrés.
La France fait tout cela et bien d’autres choses encore.
Il y a quelques mois, l’Assemblée nationale a effacé au journal l’Humanité une dette de 4 millions d’euros d’un prêt qu’elle n’aurait jamais du lui faire car il était établi qu’il ne pourrait pas le rembourser. Cette semaine, elle a effacé au journal Médiapart son redressement fiscal d’un million d’euros, alors que sa trésorerie – l’entreprise dégage un profit de 700 000 euros en 2012, permettait de payer l’amende. Au nom de la combine d’Etat camarade.
Avec ce cadeau d’un million d’euros, les actionnaires de Médiapart vont s’offrir des beaux appartements en insultant les propriétaires et en exigeant qu’ils en soient punis par l’impôt. Et vous, écrasé de taxes, vous continuerez à ramer pour payer le crédit de votre appartement…
Les décisions des députés assurent-elles le redressement des finances de l’Etat ? Profitent-elles aux Français, ou à une poignée de copains ? "