" Plusieurs élus s'émeuvent de cette nouvelle agression et s'inquiètent des problèmes de sécurité récurrents que connaît la ville.
L'agression relance la polémique sur la sécurité à Marseille. Un étudiant de 22 ans a été gravement poignardé à la gorge, vendredi, dans une rue du centre-ville. Admis à l'hôpital Nord, l'homme se trouve dans un «état grave mais stationnaire», affirme le procureur-adjoint de la ville, Jean-Jacques Fagni. «Un épanchement sanguin très important» a causé «beaucoup d'inquiétude» aux médecins, précise le magistrat.
Vendredi soir, après avoir passé la soirée chez lui avec des proches, Jérémie reçoit le coup de fil d'une amie arrivée à la gare Saint-Charles. L'étudiant, inscrit à l'école de management Euromed, décide alors de s'y rendre pour aller la chercher. Sur le chemin, boulevard d'Athènes, une bagarre éclate. Le jeune homme originaire des Vosges est retrouvé vers 23h30, baignant dans son sang, la gorge touchée par une arme blanche. Son téléphone portable n'a pas été retrouvé sur les lieux de l'agression.
«Toutes les hypothèses sont ouvertes, le vol étant l'une des pistes sérieuses», affirme Jean-Jacques Fagni, qui précise que l'enquête «n'en était qu'aux prémisses». Peu d'éléments sont disponibles sur le déroulement précis des fais. Jérémie a pu dire «quelques mots à des riverains venus lui porter secours et décliner son identité» avant d'être transporté à l'hôpital, révèle une source policière. Ces témoins ont été entendus par les enquêteurs. Ces derniers tentent également de localiser le téléphone de l'étudiant. Les caméras de vidéosurveillance, présentes à cet endroit, n'ont pas enregistré la rixe, mais la fuite de l'agresseur présumé du jeune étudiant est visible. «On en est au début de l'exploitation des images sur les lieux mais aussi en périphérie de la zone de l'agression», confirme le procureur-adjoint de Marseille.
Pour le maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin, «cet acte de violence démontre la nécessité absolue pour l'État d'augmenter les effectifs et la présence policière dans les rues de la deuxième ville de France». «Le centre-ville, comme les quartiers placés en Zone de sécurité prioritaire, doit faire l'objet de toutes les attentions de la police nationale, notamment en cette période estivale», réagit-il. Selon Eugène Caselli, président socialiste de la communauté urbaine, «cet événement tragique est une preuve supplémentaire que la délinquance meurtrière n'a pas de limite géographique à Marseille». Le ville «vit une situation exceptionnelle en matière de sécurité. La solution à ce problème ne peut être trouvée que dans la mise en place de mesures exceptionnelles», affirme-t-il sur son blog.
Un autre candidat aux primaires socialistes à Marseille, le député-maire du secteur, Patrick Mennucci, qui s'est rendu sur place samedi après-midi, a quant à lui déploré la «polémique policière lancé par la droite». «Où sont les équipes de prévention qui dépendent de la municipalité», a-t-il interrogé, ajoutant: «la sécurité, ce n'est pas que des policiers supplémentaires - je vous rappelle que le commissariat central n'est qu'à 50 mètres -, c'est également le rétablissement d'une autorité générale et plus de développement pour la ville».
La conseillère régionale (UDI) et adjointe au maire de Marseille Arlette Fructus a quant à elle de nouveau demandé la mise en zone de sécurité priorité l'ensemble de la ville, comme le maire UMP Jean-Claude Gaudin il y a un an et Eugène Caselli plus récemment.
L'enquête a été confiée par le parquet à la brigade criminelle de la Sûreté départementale des Bouches-du-Rhône. "