mardi 18 juin 2013

UN MAIRE COURAGEUX



Une bonne analyse de ce Maire... mais je dirai, qu'à continuer à voter pour des partis traditionnels, rien ne pourra changer.

TORTURES POUR DE LA DROGUE ( avril 2013 )

" Six jeunes hommes, âgés 18 de 21 ans, ont été interpellés, jeudi à Jouars-Ponchartrain (Yvelines) par les gendarmes de la brigade des recherches de Rambouillet. La justice leur reproche d'avoir séquestré et torturé deux adolescents, dans la nuit du 31 mars au 1 er avril sur fond de trafic de cannabis. 

Ce soir-là, les deux victimes se sont rendues à Jouars-Ponchartrain pour tenter de s'expliquer avec d'autres jeunes qui les accusaient d'avoir volé un kilo de résine de cannabis dissimulé au domicile des parents. 
«Les six suspects les attendaient, précise une source proche de l'affaire. Ils les ont mis dans un coin, à genoux, les mains dans le dos ». Les deux garçons sont alors fouettés avec une ceinture. Une aiguille est enfoncée sous l'ongle de l'un d'eux. L'autre est brûlé à la nuque avec une fourchette chauffée à blanc. Ils vont ensuite subir un simulacre de noyade dans une baignoire.

«L'un des deux va avouer que la drogue est chez ses parents, à Paris, dans le dix-septième arrondissement», ajoute une autre source. Le jeune homme est accompagné sur place par ses bourreaux. Il parvient à s'enfermer dans l'appartement et à prévenir ses parents qui alertent aussitôt les secours. Le second adolescent sera relâché un peu plus tard. Il se rend aux urgences d'un hôpital parisien avant de déposer plainte le lendemain au commissariat. 

Les gendarmes ont entendu son ami, qui a confirmé les faits dénoncés à la police. Lors des auditions, les six suspects ont avoué les actes de torture. Les gendarmes ont trouvé 1,8 kilo de cannabis dans la voiture d'un des jeunes tortionnaires. Le parquet doit décider vendredi de la suite à donner à cette affaire. " 

SHITLAND ( avril 2013 )

" Dans le quartier des Boullereaux, à Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne, ils avaient installé un véritable supermarché du cannabis. Une quarantaine de personnes comparaissent à partir de ce mardi devant le tribunal correctionnel de Créteil. De l'est de la région parisienne aux Pays-Bas en passant par Malaga en Espagne, du petit fumeur de joint aux "nourrices" et jusqu'à la tête de réseau, des go-fast le long de l'autoroute A1 aux cages d'escaliers défoncées des tours de cité : c'est toute l'organisation du trafic de drogue qui comparait.

30 000€ de chiffre d'affaire par jour
Il s'agissait selon la police du deuxième plus gros marché de drogue en Ile-de-France, après le quartier des Beaudottes à Sevran, en Seine-Saint-Denis. Les clients, plus d'une centaine par jour, étaient  pris en charge à la sortie du RER ou de l'autoroute pour être conduits directement jusque dans les cages d'escaliers où s'organisait le deal, qui rapportait 30 000 euros de chiffre d'affaire quotidien.
Les enquêteurs ont mis deux ans pour remonter toute la filière. Ils avaient pu interpeller une quarantaine de participants à ce deal, lors de deux interpellations de masse en avril 2010 et septembre 2011.
« Comme au marché, ils avaient leur étal installé en bas de l’immeuble »

Le trafic, monumental, se faisait aux yeux de tous, raconte Christiane, une habitante du quartier : « Imaginez que vous êtes au marché, le 1er mai, ils avaient leur étal installé en bas de l’immeuble, des tréteaux, et ils vendaient leurs trucs, comme si vous vendiez des salades ». Un autre habitant, Michel, en subissait les conséquences : «  De peur de se faire attraper par les flics, ils filtraient tout le monde, alors effectivement tu peux avoir peur ». Pendant des mois, la mairie a reçu des centaines de témoignages. Jean-Pierre Rivalin est chargé de la sécurité à Champigny-sur-Marne : « Ils ne pouvaient même plus inviter leurs amis ni leurs familles, ils ne pouvaient pas aller et venir librement, comme on doit le faire partout en France ».
« Des mômes de 13 ans qui ramènent 3 000€ par mois »
Si le trafic a pu s’installer dans ce quartier, c’est bien parce que celui-ci est un quartier pauvre, estime Michel : « 80% de chômeurs… faut bouffer ! Quand y’a des mômes de 13 ans qui sont payés 100 euros par jour, qu’est-ce que tu veux que leur mère dise ? Même si elle sait qu’il trempe dans un truc, il ramène 3 000 euros par mois, point barre ! ».
« Personne ne voulait rien dire, par crainte de représailles »

Richard habite depuis 35 ans ce quartier des Boullereaux à Champigny-sur-Marne. Comment se matérialisait ce trafic ? « Plusieurs bâtiments étaient quasiment interdits d’accès aux locataires par les dealers. 15 jeunes dont vous vous dites qu’ils sont peut-être armés, qui prennent volontairement l’air le plus menaçant possible, personne ne voulait rien dire, par crainte de représailles, c’était impressionnant, on voyait les guetteurs sur les toits, les dealers former barrage devant l’entrée des immeubles… Les gens arrivaient par la gare, c’était connu, c’était un centre de distribution, ils venaient par le RER, se ravitailler dans notre cité. C’était un climat, les gens sentaient qu’il fallait adopter, comme on dit, le profil bas ».
« Les habitants étaient fouillés quand ils rentraient chez eux »

Céline Berton, secrétaire générale adjointe du syndicat des Commissaires de Police, parle d’un « climat de terreur » : « Dans ce quartier, au moment où la police s’y est attaquée, les habitants étaient fouillés quand ils rentraient chez eux. Un travail gigantesque a été mené par la police, sur des semaines et des mois, avec des surveillances conséquentes, des interpellations importantes. On était sur des phénomènes de go-fast, en provenance de l’étranger, et pas des petits profils, pas que des petits délinquants, des individus dont certains faisaient l’objet de recherches, de mandat d’arrêt ». "