jeudi 22 août 2013

SEGOLENE ROYALE ANNULE SON REPAS A LA ROCHELLE FAUTE DE PARTICIPANTS

" Après une absence très remarquée l'année dernière lors de l’université d’été du PS, Ségolène Royal a souhaité revenir parmi les siens pour faire le deuil de sa sévère défaite aux législatives face à Olivier Falorni.

Pour son come-back, l'ancienne candidate à la présidentielle avait prévu d'organiser un déjeuner et un point presse avec d’autres présidents PS de région, en prélude à la réunion annuelle du PS.

Mais à quelques heures du rendez-vous, l’entourage de Ségolène Royal a annoncé l’annulation du déjeuner et de la conférence de presse. En cause : un nombre trop important de défections.

Pour minimiser le couac et ce retour raté, la présidente de Poitou-Charentes visitera à la mi-journée une exploitation agricole de la Vienne, avec le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.

Une réunion "reportée"

Sur son compte Twitter, Ségolène Royal s'est défendue en précisant que "la réunion des présidents de région [n'avait] pas été annulée mais reportée de quelques jours" afin de "préparer la rencontre du 11 à Matignon". "

EFFARANT !

" Il était 2 heures du matin. Deux hommes ont agressé Edith*, un travesti qui déambulait boulevard de Clichy. Ils lui ont arraché le sac qu'il portait, comme certaines stars, au creux du coude. Par chance, la clameur publique est entrée en action et a pourchassé le voleur, rattrapé et interpellé quelques minutes plus tard. Il était en état d'ébriété.

- J'avais bu deux Heineken, reconnaît le prévenu, un SDF ivoirien qui possédait 8 barrettes de cannabis, soit en tout 7,3 grammes.

- La police vous a vu en train d'arracher le sac sur le bras de la victime, note le président.

- Non, c'est mon ami qui l'a volé et qui me l'a passé...

- Pourquoi alors avoir accepté de le faire ?

- Parce que je le connaissais, répond naïvement l'homme en s'essuyant le front.

Ce "réfugié politique" indique avoir été scolarisé jusqu'à l'âge de 8 ans. N'ayant ni famille ni ami, il dit dormir dans le métro et travailler dans le bâtiment de façon non déclarée. Il gagne, assure-t-il, 50 euros pas jour ( soit 1500 euros par mois, c'est à souligner et net d'impôts SVP )), ce qui lui permet d'acheter du cannabis pour sa "consommation personnelle". Prenant acte de l'absence d'antécédents judiciaires, le procureur requiert à son encontre cinq mois de prison avec sursis.

"Il n'avait qu'un seul ami et celui-ci a eu une mauvaise emprise sur lui, justifie l'avocat de la défense. Le sac a été restitué et sa situation sur le territoire français est en cours de régularisation (...). Un TIG me semble être une peine adaptée..." souffle-t-il au tribunal.

Et son client d'exprimer ses regrets : "C'est la première fois de ma vie que je vole... je suis désolé de ce que j'ai fait..." s'excuse l'homme avant que le tribunal ne lève la séance pour aller délibérer. Il sera condamné à trois mois avec sursis. "Vous n'effectuerez pas cette peine si vous n'êtes pas condamné dans les cinq ans. Ceci est un avertissement solennel", sermonne le président.

"Un parcours judiciaire marqué par la violence"

Les deux jeunes hommes jugés dans l'affaire suivante, vêtus du même tee-shirt comme deux frères jumeaux, se renvoient la balle de la culpabilité. Le premier, poursuivi pour avoir volé deux téléphones portables, justifie son acte par l'urgence à rembourser sa dette de 50 euros au second, poursuivi pour recel desdits téléphones.

Mais ce dernier assure qu'il n'a jamais fait pression sur le premier pour l'inciter à voler : "Je lui ai dit : Si tu dois faire la manche je m'en fous. De toute façon, je n'ai pas que ça à faire, je suis déjà bien connu des services de police..." déclare sans vergogne ce récidiviste assumé de 19 ans qui collectionne cinq mentions sur son casier judiciaire. Mais il se veut tout aussi maladroitement rassurant : "Je me suis calmé depuis mes 18 ans : je n'ai fait que trois gardes à vue." Ce jeune père vit chez sa mère et est pris en charge par l'ASE qui lui verse environ 400 euros par mois. L'autre prévenu vit de mendicité et loge dans un squat. Il n'a aucune mention sur son casier judiciaire.

"Monsieur S récupère le produit de l'infraction comme si c'était normal", relève le procureur, qui déplore par ailleurs un "parcours judiciaire marqué par la violence". N'étant plus accessible au sursis simple, le représentant du parquet demande quatre mois de prison, dont deux assortis d'un SME pendant vingt-quatre mois, avec maintien en détention. Une peine de quatre mois avec sursis est requise pour le voleur.

L'avocate pointe la "maladresse" du discours de ses clients, trahissant leur grande "fragilité". D. est orphelin, SDF, errant, et primo délinquant. Quant à S., malgré son lourd fardeau familial, il témoigne de sa volonté de se soigner en consultant un psychologue. Il envisage d'aller travailler dans un zoo dans le sud de la France, affirme-t-elle.

Le voleur sera condamné à un travail d'intérêt général d'une durée de 105 heures à exécuter pendant 18 mois, et le receleur écopera de 60 jours amende** à 3 euros et 50 euros de dommages et intérêts.

* le prénom a été modifié

** Le condamné devra payer 3,50 euros par jour pendant 60 jours "

INTERNET : LA LIBERTE D'EXPRESSION VUE PAR LES GAUCHISTES

" Si les FAI et les hébergeurs ne sont pas astreints à une obligation de surveillance des données transmises ou stockées, ils doivent à ce jour faire preuve d’une attention particulière à l’égard de certaines infractions considérées comme gravissimes dans l’échelle sociale. Ce sont les contenus pédopornographiques, le négationnisme ou l’appel à la haine raciale. A cette fin, ils ont l’obligation de mettre en place un système permettant à quiconque de porter à leur connaissance l’existence de ces données et doivent ensuite informer sans attendre les autorités. C’est ce que nous dit la loi sur la confiance dans l’économie numérique, la fameuse LCEN de 2004.

Le projet de loi présenté le 3 juillet par Najat Vallaud-Belkacem envisage de modifier profondément ce régime de responsabilité. Comme PC INpact l'avait relevé, l’article 17 du texte compte obliger les intermédiaires techniques, FAI et hébergeurs, à lutter de la même manière contre :
Les discours haineux
Les discours sexistes
Les discours homophobes
Les discours handiphobes
Concrètement, un « à mort les sales tapettes » et d’autres critiques tout aussi malodorantes, par exemple contre le mariage pour tous, pourront être signalés à Free, Orange ou à un hébergeur, lesquels devront les dénoncer aux autorités.
Un problème de tri des infractions sur la plateforme Pharos

Au Sénat, où débuteront bientôt les discussions autour du texte, la Commission des lois concède que cet article 17 « a un objet plus large que celui du projet de loi » qui ne concerne que l’égalité femme-homme. Elle relève aussi que l’office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCTLTIC), a reçu l’an passé 12 000 signalements sur sa plateforme Pharos, notamment des fournisseurs d’accès et hébergeurs. Sauf que « seulement 1 329 ont été transmis à la police nationale et 3 970 confiés à Interpol pour enquête ». Des statistiques qui « soulignent les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ce type de dispositif en matière de tri des contenus portés à la connaissance des autorités compétentes. »

Malgré ces difficultés de tri, la même Commission des lois a adopté le 24 juillet deux amendements de Catherine Tasca, qui visent à étendre davantage encore l’obligation d’intervention des FAI et des hébergeurs.
Les vidéos de Happy Slapping devront être dénoncées par les intermédiaires

Aux propos homophobes, haineux, sexistes ou handiphobes, la sénatrice ajoute d’abord la « diffusion d’images enregistrées lors d’atteintes volontaires à l’intégrité de la personne ». Cette infraction, codifiée à l’article 222-33-3 du Code pénal, est le fruit de la loi du 5 mars 2007 sur la prévention de la délinquance. C’est elle qui punit le fait d'enregistrer et diffuser par exemple des vidéos de happy slapping (ou video-lynchage).

Mais ce n’est pas tout ! La sénatrice PS, ancienne ministre de la Culture et ex-présidente du CNCL, l’ancêtre du CSA, a fait adopter un autre article qui étend l’infraction de diffusion de vidéo de happy slapping au harcèlement sexuel.
Tout comme les vidéos de harcèlement sexuel

« Grâce aux smartphones, explique la sénatrice, l'enregistrement de scènes de harcèlement se banalise, notamment chez les jeunes, qui les font ensuite circuler sur internet. ». Virginie Klès, rapporteur socialiste du projet de loi, applaudit l’idée : « Internet est en la matière particulièrement néfaste. Votons cet amendement en connaissance de cause : la diffusion de l'enregistrement est punie de peines supérieures aux faits eux-mêmes : deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende pour les faits de harcèlement sexuel, mais cinq ans et 75 000 euros pour leur diffusion - sur Internet, la diffusion est permanente et fait fi des frontières. »

Ainsi, l'enregistrement ou la diffusion de vidéo de happy slapping fera aussi partie des infractions appelant une obligation de dénonciation des FAI et des hébergeurs. Et l’infraction d'enregistrement ou de diffusion de vidéo d’agression sexuelle sera assimilée à celle de vidéo de happy slapping.
Des intermédiaires de plus en plus responsables

Résumons. Si ce projet de loi est adopté en l’état, FAI et les hébergeurs devront mettre en place un dispositif de signalement puis dénoncer impérativement aux autorités :
La pédopornographie (LCEN de 2004)
Le négationnisme (LCEN)
L’appel à la haine raciale (LCEN).
Les propos homophobes (projet de loi de Najat Vallaud-Belkacem)
Les propos haineux (projet de loi)
Les propos sexistes (projet de loi)
Les propos handiphobes (projet de loi)
Enregistrement et/ou diffusion de vidéo de Happy slapping, de torture, etc. (amendement 5 Tasca)
Enregistrement et/ou diffusion de vidéo de harcèlement sexuel (amendement 6 Tasca)
Si les intermédiaires n’ont pas une obligation de surveillance, le mouvement actuel vise bien à accentuer leur responsabilité, les obligeant à dénoncer toute une série d'infractions dont la liste s'étend de jour en jour. "

VALLS SE FAIT CHAHUTER PAR DES ANARCHISTES A AURILLAC

" "On est tous des Roms !", "Valls fasciste !", "C'est le retour de Sarkozy !" Le premier flic de France en a pris pour son grade mercredi en déplacement à Aurillac où se tient le Festival de théâtre de rue. Selon "La Montagne", les critiques sont venues de comédiens d'une compagnie de théâtre. Manuel Valls sortait alors de l'Hôtel de ville où il venait d'inscrire "Merci pour votre accueil" dans le livre d'or municipal. "Chahuté", le ministre de l'Intérieur est resté "impassible", a commenté un journaliste de l'AFP présent sur place. 
Laissez, laissez" "


Dur d'être prit entre deux feux... Va falloir choisir !

LES CHARMES TOURISTIQUES DE MARSEILLE

" Après les faits divers qui l'ont endeuillée, la Cité phocéenne apparaît de moins en moins sûre aux yeux des vacanciers. Des Américains ont même demandé une visite sous protection.

La scène semble à peine croyable. Quand on la raconte à la préfecture, elle provoque l'hilarité. Puis la consternation. Au début du mois d'août, quai du Port, à une terrasse de restaurant proche de l'Hôtel de ville, à deux pas du Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM), phare de Marseille-Provence 2013, arrivent cinq personnes toutes habillées pareilles entourées de policiers presque aussi nombreux. «Encore des touristes qui se sont fait détrousser. Ils doivent venir raconter comment ça s'est passé», hasarde la serveuse. Après les avoir servis, elle se ravise, estomaquée: «Ce n'est pas du tout ça. Ce sont des membres d'équipage du porte-avions américain Truman. Ils sont 5000 en ce moment à Marseille. Ils ont demandé à la police de les escorter pour visiter la ville en toute tranquillité !» Des marins qui jouent les touristes sous escorte policière? «Cela aurait été des croisiéristes, j'aurais compris. Mais des marins? Après le romancier Dan Brown, qui a déclaré dans la presse avoir visité Paris avec deux gardes du corps, on se dit que les Américains ont une bien piètre idée de l'image de la France», se désole un haut fonctionnaire.
Agressions verbales

La démarche des marins américains ne semble pourtant pas isolée. Tout près de la Canebière, un groupe d'estivants déambulaient les jours suivants entourés eux aussi de policiers en uniforme faisant office «d'anges gardiens». La demande est-elle fréquente? À la préfecture de Marseille, personne ne semble au courant. «Ce ne serait pas plus mal que des policiers encadrent les voyageurs!», lance une Marseillaise «écœurée» par les agressions verbales dont ont été victimes des Suisses qu'elle avait convaincus de découvrir le MuCEM et le fort Saint-Jean. «Dans le bus, le chauffeur excédé leur a demandé, à eux qui se faisaient insulter, de descendre pour retrouver la paix. C'est quand même un comble!», maugrée la jeune femme impliquée dans la vie culturelle de la ville et préférant garder l'anonymat. D'autres ne prennent pas cette précaution-là.
Catherine Sentis, administratrice générale du MuCEM, ne feint même plus de croire en l'avenir de ce quartier du front de mer en pleine renaissance. Des boutiques de luxe doivent ouvrir prochainement dans les soubassements de la cathédrale de la Major, juste à côté du MuCEM. «Cela ne marchera pas. C'est un appel au vol! , s'est-elle écriée lors d'un dîner. Il y aura peut-être des vigiles devant les magasins. Mais après? Que croyez-vous qu'il arrivera aux clients fortunés une fois qu'ils regagneront leur véhicule stationné près du quartier du Panier?»
Même Gérald Passedat, éminente toque marseillaise, qui a ouvert une table au sommet du MuCEM, ne «veut plus [se] battre» avec les responsables du parking Vinci du musée qui refusent d'ouvrir après 22 heures «pour des raisons de sécurité». Or, il est impossible alors d'envisager dîner au Môle Passedat après un spectacle au Théâtre de la Criée, de l'autre côté du port. Sauf à garer sa voiture dans une ruelle peu sûre…
Avec l'«assent»

On se croirait dans le scénario d'un «polar aïoli» de feu Jean-Claude Izzo. Mais la réalité dépasse la fiction. «Les agressions sont inévitables. Le luxe s'affiche beaucoup trop. C'est une forme de provocation. Les gens tiennent sur les nerfs», témoigne une habitante de la Pointe-Rouge, un quartier pourtant préservé. Dans ce contexte, les Marseillais ont bien du mal à convaincre les «estrangers» de découvrir le MuCEM dont les Marseillais sont fiers.
Sur le parvis, il faut les entendre raconter avec l'«assent» la passion de leur ville qu'eux-mêmes redécouvrent. Le musée a accueilli 300.000 visiteurs, depuis son ouverture le 7 juin. Mais qu'adviendra-t-il quand Marseille, à la fin de l'année, ne sera plus capitale européenne de la culture? La Régie des transports marseillais a mis en service des navettes maritimes entre les quartiers de la Pointe-Rouge et de l'Estaque jusqu'au Vieux-Port. À 3 euros la traversée, les bateaux font le plein. Du moins l'étaient-ils jusqu'à il y a quelques jours pour l'Estaque. À bord, on y trouve des Marseillais, mais aussi des touristes qui évitent ainsi que leur voiture, qui n'est pas immatriculée 13, ne soit fracturée ou dégradée. "