mercredi 20 novembre 2013

CRIMINALITE : LA SUPPRESSION DU CONTROLE AUX FRONTIERES AGGRAVE LA SITUATION

" Valeurs actuelles dévoile cette semaine le contenu d’un rapport du ministère de l’Intérieur sur la criminalité organisée en France, rédigé par le Service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco). Destiné aux responsables de la police et de la gendarmerie nationale, ainsi qu’aux décideurs administratifs et judiciaires impliqués dans la lutte contre l’insécurité, ce document confidentiel indique, selon l’hebdomadaire, que les services français "ont une connaissance précise" des organisations criminelles qui font preuve d’une "ingéniosité sans borne".

Le rapport révèle notamment que les mafias italiennes investissent dans l’écologie ou des réseaux géorgiens blanchissent leur argent sur le territoire national. Il cite également "la suppression des contrôles aux frontières dans un ensemble de plus en plus vaste et les exemptions de visa au bénéfice de certains États" comme un facteur aggravant de la présence de groupes criminels en France. Le Sirasco s’inquiète également de la présence de diasporas dans l’Hexagone permettant l’installation et le développement de groupes criminels étrangers.

Sont particulièrement ciblés, les groupes géorgiens, "solidement implantées sur le territoire national où de multiples équipes de voleurs développent une délinquance de proximité sérielle" ; les clans roumains "structurés de manière pyramidale et spécialisés par domaines de criminalité", notamment le trafic d’êtres humains, "organisé à des fins d’exploitation sexuelle ou de mendicité", ainsi que les trafics marocains. Selon le rapport, "les fortes affinités entretenues avec des groupes criminels français issus des cités et les nombreuses possibilités de corruption sont autant de facteurs favorisant, en premier lieu, le trafic de résine de cannabis, mais également celui de cocaïne à destination de la France". "


Voilà que l'immigration ne serait plus une aussi grande chance que ça ?

FIN DE LA SNCM : L'EUROPE RECLAME SON DU

" La Commission européenne a relevé mercredi à 440 millions d'euros le montant des aides que l'Etat français devra récupérer auprès de la SNCM, et décidé de saisir la justice pour obtenir gain de cause, portant un coup très rude à la compagnie maritime en difficulté.

La Commission, gardienne de la concurrence en Europe, a annoncé deux décisions: elle a décidé de saisir la justice contre la France qui n'a pas récupéré 220 millions d'aides accordées à la SNCM et qu'elle considère comme illégales. Et elle a rajouté 220 millions supplémentaires à rembourser.

Au total, la somme dépasse de loin le chiffre d'affaires de la compagnie qui dessert la Corse, estimé à quelque 300 millions d'euros, pour 14 millions d'euros de pertes en 2012.

La première partie de la décision concerne des aides, pour un montant de 220 millions, versées par la Collectivité territoriale de Corse et considérées comme incompatibles avec les règles européennes de la concurrence en mai 2013.

Bruxelles estime qu'elles ne répondent à aucun besoin de service public car elles concernent le "service complémentaire" pendant la saison touristique. Cela crée selon elle une distorsion de concurrence, car des opérateurs privés assurent le même service sans aide publique.

Ces aides "devaient être recouvrées auprès de la SNCM dans les quatre mois. Plus de six mois après, la France n'a toujours pas mis en oeuvre cette décision", explique la Commission dans un communiqué.
La France et la SNCM ont déposé un recours devant le Tribunal de l'UE pour contester la décision, mais il n'a pas d'effet suspensif.

Si un Etat membre ne met pas en oeuvre une décision de récupération, la Commission peut saisir la Cour de justice --ce qu'elle a fait mercredi-- et si un Etat ne respecte pas la décision de la Cour, il est passible de pénalités.

En outre, la Commission européenne estime que la SNCM, qui se débat dans des difficultés financières sans fin, a bénéficié de 220 autres millions d'euros d'aides d'Etat illégales, que Paris devra aussi récupérer.

"Aucune solidarité"
Il s'agit de sommes accordées sous différentes formes dans le cadre de la restructuration et de la privatisation de la compagnie, qui avaient dans un premier temps été acceptées par Bruxelles.

Ces aides ont ensuite été invalidées par la justice européenne, et la Commission était tenue de prendre une nouvelle décision.

La double décision de Bruxelles va lourdement peser sur l'avenir de la SNCM, déjà très incertain et qui fait l'objet d'âpres tractations entre la Caisse des dépôts, Veolia environnement, l'Etat et la Collectivité territoriale de Corse.

Le capital de la SNCM est détenu à 66% par Transdev, coentreprise de transport collectif entre le géant de l'eau et des déchets Veolia et la Caisse des dépôts, à 25% par l'Etat et à 9% par les salariés.

Veolia et la Caisse des dépôts auraient dû sceller au plus tard le 31 octobre un accord qui prévoyait le transfert à Veolia des 66% de la SNCM détenus par Transdev. Veolia serait ainsi devenu le nouvel actionnaire majoritaire de la compagnie. Mais les difficultés de la SNCM ont fait capoter l'accord.
Veolia a fait comprendre clairement qu'il était inutile de se tourner vers lui pour régler les lourdes dettes de la compagnie basée à Marseille.

"La SNCM est une société autonome. Il n'y a aucun engagement ni de Transdev, ni de Veolia, encore moins naturellement de l?Etat qui est aussi actionnaire de la SNCM, ni de la Caisse des Dépôts qui est actionnaire indirect de Transdev. Il n'y a aucun engagement de tous ces "sponsors", ni aucune solidarité, sur les dettes de la SNCM", a déclaré le 7 novembre Pierre-François Riolacci, le directeur financier de Veolia.

Mardi, le président de la Caisse des dépôts, Henri Emmanuelli, a souligné à son tour que celle-ci n'avait "pas vocation à être actionnaire de la SNCM".

La Collectivité territoriale de Corse avait fait savoir à Veolia qu'elle pourrait se retourner vers lui pour récupérer les 220 millions d'euros d'aides si la compagnie s'avérait insolvable. De son côté, la SNCM réclame à la Corse 65 millions d'euros d'impayés. "