lundi 8 avril 2013

LETTRE OUVERTE A VALERIE TRIERWEILER



Madame,
Lorsque vous êtes apparue aux côtés de François Hollande, après qu’il eut quitté Ségolène Royal, les citoyens français ont accepté votre présence, certains avec interrogation, d’autres avec un petit sourire, mais la plupart avec gentillesse. En France, l’amour est roi et les nouveaux couples qui se forment, surtout en politique, attirent plutôt la bienveillance.
Nicolas Sarkozy avait bénéficié de cette même « grâce » lorsque Cécilia était partie. Il s’en était expliqué, peut-être un peu trop, en conférence de presse et s’était marié avec Carla Bruni. Autre temps, autre mœurs, diriez-vous. Effectivement, qu’il s’agisse du général de Gaulle avec « tante Yvonne », de Giscard d’Estaing et d’Anne-Aymone, de François Mitterrand et de Danielle ou même de Jacques Chirac et de Bernadette, ces femmes versaient plutôt dans le caritatif discret que vers l’émergence people tapageuse.
Il est vrai cependant que la presse, pour François Mitterrand, a laissé tomber un manteau de discrétion sur sa double vie qu’il n’a révélée qu’à ses dernières heures. Déjà, il paraissait (mais qui a osé en parler ?) tout à fait anormal que sa deuxième « épouse » et sa fille soient prises en charge par l’État : appartement officiel sur le Quai Branly, voitures, chauffeurs, gardes du corps, cuisines et cuisiniers.
Bref ! Les frasques de François Mitterrand, gardées secrètes par des journalistes complices, ont coûté quelques 8 à 10 millions d’euros au budget de l’État
Carla Bruni n’a pas agi dans ce sens ni Bernadette Chirac. Mais vous voilà arrivé et avec vous, comme le dit la gauche, la modernité, ringardisant tout ce qui s’est passé avant.
Après tout, François Hollande a le droit d’avoir comme amie qui il veut et le temps qu’il le désire. Quant au titre de « première dame », il est usurpé. Ce statut n’existe pas et a été monté de toutes pièces par des journalistes avides de sensationnel. Vous n’avez, Madame, aucune existence légale d’autant plus que vous n’êtes ni mariée, ni pacsée. Que dirait-on d’un président de la République qui accumulerait les « premières dames » comme on accumule des amies ou des flirts ?
Vous avez néanmoins exigé d’avoir autour de vous une équipe composée d’hommes et de femmes qui vous suivent, qui vous aident, qui travaillent avec vous et qui sont payés par l’État. Au nom de quoi l’État doit-il s’occuper de votre secrétariat pléthorique ? Ce n’est pas, je pense, pour vous aider à écrire des articles dans votre journal « Paris Match ».
Voici un autre problème. Vous vous réclamez, à juste titre, du statut de journaliste et vous désirez continuer à écrire. Au début de la campagne présidentielle et même, si je ne me trompe, dès l’élection de François Hollande, vous avez clamé haut et fort que vous ne renonceriez pas à écrire dans l’hebdomadaire « Paris Match » et vous avez même annoncé que vous alliez interroger les grands de ce monde pour faire des papiers de politique étrangère ! Journaliste oui, mais journaliste politique non !
Il me semble que ce métier est incompatible avec la fonction que vous aimeriez avoir, même si elle n’est pas officielle. Vous avez donc décidé de faire du journalisme de bavardages pour bien montrer votre autonomie par rapport à votre ami François Hollande. Vous avez néanmoins accepté, demandé, peut-être même exigé de l’accompagner dans ses voyages officiels. A quel titre ? Simplement d’amie !
Il y avait et il y a toujours un obstacle : Ségolène Royal ! Vous ne la supportez pas, elle qui est pourtant mère des 4 enfants de François Hollande. Il semblerait qu’à la Bastille, lorsque François Hollande a « claqué une bise » sur les deux joues de Ségolène Royal, vous ayez exigé qu’il vous embrasse sur la bouche pour montrer la différence de statut ! Cet acte était sinon puéril du moins cruel.
Voici maintenant qu’en femme moderne, vous tweetez. Vous avez réussi, par vos bavardages, à ébranler la campagne électorale et à ridiculiser la France.
Ségolène Royal est candidate, certes parachutée, en Poitou-Charentes. Elle affronte Monsieur Falorni, implanté localement depuis de nombreuses années et ami de François Hollande. Il était naturel que les caciques du Parti socialiste viennent à son secours, elle qui avait été la femme candidate à l’élection présidentielle de 2007.
Il était peut-être moins évident que le président de la République se mêle de ces élections. En Président « normal », il avait annoncé qu’il n’y participerait pas. Les Français avaient d’ailleurs compris que le petit mot de soutien à Ségolène Royal était plus affectif que politique. Elle avait été sa compagne pendant si longtemps.
Mais vous ne la supportez pas, taraudée par la jalousie. Après le ridicule de « embrasse moi sur la bouche » que, semblait-il, vous aviez prononcé, voici maintenant la trahison ! En effet, de quoi vous mêlez-vous en soutenant Monsieur Falorni qui, au demeurant, reste très sympathique ? Est-ce en tant que journaliste politique que vous prenez position pour un candidat ?
Il s’agirait là d’une déviation intolérable de la neutralité politique d’un journaliste. Voyez-vous Monsieur Jean-Michel Apathie, Madame Ruth Elkrief, Monsieur Alain Duhamel prendre position pour qui que ce soit ? Ils devraient rendre immédiatement leur carte de presse, s’inscrire à un parti politique et ne plus parler. Certes, beaucoup de journalistes, beaucoup de journaux, sont à gauche et l’ont montré lors de ces dernières élections. Mais vous, Madame, journaliste à « Paris Match », vous n’auriez jamais dû prendre position. Ce n’est donc pas comme journaliste que vous avez envoyé ce tweet, vous êtes trop intelligente pour tomber dans un tel piège.
Est-ce pour affirmer votre indépendance vis-à-vis de votre compagnon ? Peut-être aussi pensiez-vous affirmer l’importance de la liberté de la femme ? Je ne le crois pas non plus car je ne suis pas sûr que la liberté consiste à faire des gaffes. Peut-être ce mot est-il trop faible ? Il s’agit d’une faute grave. En réalité, vous ne pouviez pas imaginer une seconde que Ségolène Royal, élue, puisse un jour arriver au fauteuil de présidente de l’Assemblée nationale. « Comment cette femme, qui était avec mon ami auparavant, qui a vécu si longtemps avec lui, peut-elle revenir en pleine lumière ? ».
Mais, pire encore, vous imaginiez, dans vos rêves les plus épouvantables, dans les cauchemars les plus terribles, les cérémonies officielles présidées par François Hollande obligatoirement accompagné par Ségolène Royal, en tant que quatrième personnage de l’État. Vous cauchemardiez à l’idée de voir ces grands dîners à l’Elysée, ces dîners officiels où votre place était équivoque, alors que Ségolène, rayonnante, aurait été proche de votre ami par la grâce du protocole. D’ailleurs, c’est pour cette raison déjà qu’à La Rochelle, vous aviez exigé, semble-t-il, que François Hollande parle de vous comme de « son unique amour ». Petite flèche empoisonnée dans le dos de Ségolène Royal.
La France, par ce tweet, a été ridiculisée dans le monde entier. Une si petite phrase ayant de telles conséquences ! Vous avez non seulement desservi la France où vous n’avez aucun rôle à jouer même si vous avez accompagné François Hollande dans ses voyages officiels à l’étranger (ce qui, déontologiquement, diplomatiquement, était déjà une extravagance), mais vous avez desservi le président de la République élu par une attitude grotesque de femme jalouse qui se mêle de politique pour entraver la carrière de son ami ou compagnon.
Vous avez ridiculisé et humilié les femmes des autres présidents français qui, elles, faisaient de l’humanitaire. Vous avez, semble-t-il, balayé d’un revers de la main ces actions remarquables qu’elles avaient menées et, par conséquent, vous avez méprisé tous ceux qui, en France ou ailleurs, ont consacré leur vie aux enfants, aux handicapés, à ceux qui étaient atteints du SIDA, etc.
Bref, ce petit tweet de rien du tout a été le révélateur, Madame, d’un malaise que les Français n’osaient pas admettre, qui mélange la faiblesse du président de la République et la méchanceté de sa compagne.
Acceptez, Madame, mes sentiments mêlés de tristesse, de rage et de surprise.
Pr. Bernard DEBRÉ
Ancien Ministre, Député de Paris

LETTRE OUVERTE A CAHUZAC

Un portrait touchant de ce véritable héros de la nation, médecin parisien bien connu en son temps :
 Jérôme CAHUZAC était un chirurgien thoracique, de formation.

S'étant cependant vite rendu compte que cette situation n'était pas si lucrative, il décidait très rapidement avec l'aide de son épouse dermatologue, de se lancer dans les implants capillaires, chirurgie beaucoup moins gratifiante mais bien plus rémunératrice....puisque réservée à une élite et non soumise à remboursement, créant un cabinet consacré a cette activité exclusive, rue Clément Marot a Paris, à proximité immédiate des Champs Élysées. Attitude déjà fort généreuse et tout à fait en accord avec ses convictions qui ne l'empêchaient pas en parallèle, d'entamer une carrière politique de gauche en vue de cultiver certaines relations ..... même s'il devait de se faire déjà railler par la plus grande partie ses confrères parisiens.

Je me rappelle très bien, du temps où il exerçait encore a ses heures, cette chirurgie des implants capillaires, qu'il  m'avait alors proposé "pour m'être agréable et confraternel" de m'opérer en me faisant régler " de la main à la main", afin de nous éviter de payer chacun d'avantage de charges ... et d'entamer son couplet de l'époque sur la façon dont les médecins étaient soumis précisément à trop de charges. J'aimerais bien l'entendre aujourd'hui, sur le sujet !
Pour ma part, j'ai alors préféré décliner la proposition, et peut-être consulter un praticien dont l'attitude et le discours m'inspireraient davantage confiance.
Notre actuel ministre du budget savait donc déjà bien trouver les solutions, à l'époque, pour détourner le fisc.....

Mais toujours insatisfait de ses revenus, le bon Dr CAHUZAC qui cultivait toujours ses relations au travers de ses engagements politiques au Parti Socialiste, eut alors l'idée de créer une société  de conseil portant son nom, lui permettant d'exploiter enfin le sérieux carnet d'adresses qu'il avait pu récolter, et se faire rémunérer en qualité de "conseiller technique" auprès de grands laboratoires pharmaceutiques qui pouvait alors lui verser enfin des salaires mirobolants pour quelques missions, davantage en rapport avec ses attentes ....
On peut donc être certain du fait que ce monsieur dédaigne l'argent, n'est pas cupide du tout .... ne soit pas du genre à avoir possédé un compte en Suisse à l'époque, et soit porteur de ces belles valeurs de gauche qui lui ont permis aujourd'hui d'être nommé Ministre du Budget !
Il ferait mieux d'être plus sincère avant que l'Histoire ne le rattrape, à l'exemple de son illustre prédécesseur : François Mitterrand.

"Non, non, je n'ai jamais eu de compte en Suisse" .... Comment ne pas comparer au fameux : " non, non, il n'y a jamais eu d'écoutes téléphones à l'Elysée" de Mitterrand.
Une grande tradition socialiste : nier en bloc, même contre toute évidence.
Et aujourd'hui, quand on sait le niveau de ses revenus de l'époque notamment au travers de  ces fameux salaires mirobolants versés par l'industrie pharmaceutique en qualité de pseudo-conseiller, comment croire qu'il est un saint̀ et ne pas pouvoir imaginer qu'il ait jamais eu de compte en Suisse ?

Un parcours personnel vraiment remarquable, digne d'un ministre du gouvernement actuel.
Triste gouvernement, en fait....

Présenté comme une machination lors de sa diffusion sur internet, il est surprenant de constater qu'on est pas loin de la vérité. Cette lettre circulait depuis Janvier 2013. J'ai volontairement enlevé le nom du signataire par soucis d'anonymat et dans l'éventualité d'une supercherie.

AFFAIRE CAHUZAC : La suite



Pour Darius Rochebin, journaliste à la Télévision Suisse Romande, le montant du compte suisse de Jérôme Cahuzac, transféré ensuite à Singapour, serait de 15 millions d'euros et non de 600.000 euros.

Le site d'information de la TSR (Télévision suisse romande), RTS Info, assurait dimanche disposer d'informations selon lesquelles l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac «aurait tenté de déposer 15 millions d'euros (et non pas 600.000 euros) à Genève dans un établissement de gestion financière en 2009. L'établissement aurait refusé, par crainte de complications ultérieures, Jérôme Cahuzac étant une personnalité exposée politiquement, selon les sources bancaires recueillies par la rédaction de la RTS». Quinze millions, un chiffre que Mediapart avait de son côté déjà avancé.

En 1992, un ancien avocat spécialisé dans les montages fiscaux -et ami de Jérôme Cahuzac- ouvre pour ce dernier, et sous son propre nom, un compte à l'UBS de Genève. En 2000, Reyl&Cie, une banque privée suisse intermédiaire, ouvre auprès de l'UBS un compte avec les fonds de plusieurs clients , dont ceux de Jérôme Cahuzac. En 2009, celui-ci demande à Reyl&Cie de transférer cet argent sur un compte à Singapour, la filiale de Julius Baer. La Julius Baer réclame à Reyl & Cie un formulaire faisant apparaître le nom du possesseur des fonds. Découvrant qu'il s'agit d'un homme politique, l'établissement exige une justification certifiant que cet argent a bien été déclaré au fisc français. L'ex-ministre du Budget aurait alors présenté un certificat fiscal falsifié. Il aurait également assuré que l'argent provenait de sa clinique de chirurgie esthétique spécialisée dans la greffe de cheveux. La Julius Baer avait alors procédé au transfert de fonds.

Le Monsieur ne manque pas d'air ! Contre vents et marées, et malgré l'agitation politique liée à cette affaire, Mr CAHUZAC réclame de conserver son poste de député.Il faut avouer qu'il manque pas de culot. Mais en grattant bien derrière cette demande, on peut se demander si Mr CAHUZAC ne fait pas cette demande en échange de quelque chose. Laissez-moi conserver mon poste de député et je balance rien sur les comptes bancaires des copains ! Car si notre président ne semble au courant de rien ( il prend vraiment les gens pour des cons ! ), il n'est pas dit que CAHUZAC ne sache pas beaucoup de choses ! 

Il sera intéressant de voir comment se finit l'histoire. Vu que ce Monsieur semble avoir disparu de la circulation et qu'on le dit déjà déprimé par cette affaire, je ne serai pas étonné qu'on le retrouve prochainement décédé. Vous savez, un suicide ! Le genre de suicide où " pour échapper à sa tronçonneuse qui s'était mise en marche toute seule à côté de son lit quand il dormait, il a du alors se jeter par la fenêtre pour lui échapper et a atterri dans un baril de béton frais que l'on a retrouvé au large du vieux port ".

M'enfin, je suis étonné que tout le monde soit surpris par les frasques de ce monsieur alors que ces agissements étaient déjà suspects quand il était médecin ?! Une lettre ouverte à son sujet circulait déjà depuis Janvier. Elle apparaitra bientôt sur ce blog... patience !