lundi 6 janvier 2014

MARIAGE HOMO : DES MAIRES LUTTENT ENCORE

" Le tribunal administratif de Limoges a été saisi d’une requête pour l’annulation d’une délibération contre le mariage homosexuel prise par la commune de Fontgombault (Indre), a-t-on appris auprès de l’instance judiciaire. La requête en annulation a été déposée le 19 décembre par la préfecture de l’Indre contre cette délibération adoptée le 24 octobre par sept conseillers municipaux sur les neuf que compte cette commune de 300 habitants, a-t-on précisé au tribunal administratif, confirmant une information du quotidien la Nouvelle République.

Dans ce texte, dont l’AFP a eu copie, le conseil municipal refuse explicitement de procéder à un mariage entre deux personnes de même sexe, au motif «qu’il existe une loi naturelle, supérieure aux lois humaines» car «ces personnes, quelle que soit leur dignité d’êtres humains, qu’il y a lieu de reconnaître par ailleurs, sont radicalement incapables de procréer un être humain qui soit issu de cette union».

La délibération indique également que, dans le cas où le maire et ses adjoints seraient contraints de célébrer des unions entre personnes de même sexe, ils démissionneraient immédiatement. Considérant que cette délibération a un caractère «irrégulier», le préfet de l’Indre, Jérôme Gutton, a demandé au conseil municipal de retirer la délibération sans délai. «La mairie n’ayant à ce jour rien mis en œuvre dans ce sens, le préfet a décidé de saisir la justice qui aura uniquement à statuer sur le caractère légal ou pas de cette délibération», a-t-on expliqué de source judiciaire à une correspondante de l’AFP, confirmant les déclarations du service communication de la préfecture de l’Indre. Le maire de Fontgombault, Jacques Tissier, n’était pas joignable lundi matin pour un commentaire.

L’affaire avait été révélée début novembre par une habitante de la commune qui s’insurgeait contre la décision du conseil municipal, dont le compte rendu avait été distribué dans les boîtes aux lettres. La commune abrite l’Abbaye de Notre-Dame de Fontgombault, où vivent quelque 70 moines bénédictins. Dans les années 70, Paul Touvier (1915-1996), ancien chef de la milice lyonnaise, condamné pour crimes contre l’humanité en 1994, y avait notamment trouvé refuge, l’un des nombreux abris procurés par une chaîne de protection au sein de l’Eglise catholique. La date de l’audience, qui devra juger le fond de l’affaire, n’était pas connue lundi. "


J'adore le dernier paragraphe qui n'a strictement rien à voir avec le sujet !! Mais bon, une bonne manière d'insinuer une sorte de nazisme déguisé derrière la décision du Maire. Absolument scandaleux !

ISLAMISATION : DANGER

" Les parents d'un jeune jihadiste français parti en Syrie combattre les troupes de Bachar al-Assad viennent d'apprendre sa mort par SMS, dans une opération kamikaze, quelques mois après celle de son demi-frère, a-t-on appris lundi auprès du père des deux jeunes hommes.

La mère, Dominique Bons, a reçu le 2 janvier un SMS lui annonçant la mort de son fils Nicolas, 30 ans, a expliqué à l'AFP son ex-époux, Gérard Bons, confirmant une information de France 2 et de Libération.
"J'ai rappelé le numéro syrien affiché sur mon portable. Un homme parlant le français m'a expliqué que Nicolas s'était fait exploser avec un camion, avec un autre combattant, le 22 décembre, dans la région de Homs", a déclaré à Libération Dominique Bons.

Joint par l'AFP au téléphone en Guyane, où il réside, M. Bons a expliqué avoir tenté en vain d'appeler son fils Nicolas à plusieurs reprises pour lui souhaiter son anniversaire le 23 décembre.
"Ça faisait plusieurs jours que j'essayais de l'avoir mais comme le réseau n'est pas très stable, j'avais pas mal de difficultés pour le joindre. Pendant les fêtes, je me suis dit qu'il y avait un surplus d'appels et que ça ne passait pas. Mais ce n'était pas ça", a rapporté M. Bons.

"Je n'aurais jamais cru qu'il en arriverait à ce niveau-là dans cette religion. C'est abominable", a ajouté le chef d'entreprise dont le deuxième fils, demi-frère de Nicolas, Jean-Daniel, avait été tué début août en Syrie à l'âge de 22 ans.

Tous deux avaient rejoint la Syrie en mars, via l'Espagne et la Turquie, faisant croire alors à leurs proches qu'ils s'envolaient pour la Thaïlande. Là-bas, ils auraient rejoint les rangs de l'Etat islamique en Irak et au Levant, une formation proche d'Al-Qaïda.

Nicolas "m'avait toujours dit qu'il n'avait pas le courage de Jean-Daniel pour aller combattre. Il disait qu'il restait à l'arrière, qu'il faisait du prosélytisme. J'en veux vraiment aux gens qui l'ont conditionné. Parce qu'il a été conditionné, incontestablement, pour mener une action comme ça. Ce sont des assassins, des gens qui arrivent à conditionner des gens pour en faire des bombes humaines, de la chair à canon", a accusé M. Bons.
Les deux demi-frères, originaires de Toulouse, étaient apparus début juillet dans une vidéo de propagande, où Nicolas, kalachnikov et Coran en main, se réjouissait d'avoir réussi à convertir son cadet.

"El Hamdullillah, Allah, il a guidé mon frère", et "un an après moi, mon frère, il a accepté l'islam", expliquait Nicolas, présenté sur la vidéo comme Abu Abd Al Rahman.

Cette vidéo était destinée à encourager "les frères" à venir "le rejoindre dans la terre qu'Allah a bénie" et comprenait un appel à François Hollande à se convertir à l'islam, à désavouer ses "alliés juifs et américains" et à se retirer du Mali.

S'exprimant sur le parcours de son fils et sa conversion à l'islam, la mère de Nicolas a expliqué sur France 2 que cela avait été "un grand choc" d'apprendre qu'il était parti "faire la guerre; ça nous tombe dessus comme ça, on ne s'y attend pas. Au début, il y a eu une conversion à l'islam, ça c'est pas vraiment grave, c'est la suite qui est grave et ça, on le voit pas arriver", a-t-elle dit.

Selon des spécialistes du renseignement, plusieurs centaines de Français sont partis combattre en Syrie ou voudraient le faire. Ces mouvements constituent l'une des principales sources de préoccupation des services antiterroristes français. "

LA CRISE DE 2014

" Je me suis permis de prendre un temps d’arrêt pour terminer le manuscrit du livre que je publierai sur la règlementation bancaire internationale et la recherche de stabilité financière. Ecrire un livre est toujours une catharsis, mais aussi un moment qui permet de prendre le recul nécessaire pour répondre a la question : que pouvons-nous espérer ?

L’euphorie boursière de l’année boursière 2013 a permis aux investisseurs de réveillonner avec le sentiment que la hausse des indices boursiers leur a été éminemment favorable.  En Europe, à l’exception de l’Autriche, les indices sont tous supérieurs a 10% alors que l’économie européenne stagne. 

Parmi les pays en difficulté, l’Irlande (33.5%) et la Grèce (27,9%) sont dans les trois premiers, en avance sur l’Allemagne (25.5%). Poussées par un vent de croissance aux Etats-Unis (le Dow Jones Dow Jones est passé de 13.400 a 16.600 soit une hausse de près de 30%), les actions européennes ont connu une croissance impressionnante sans pour autant rattraper le niveau antérieur à la crise financière.

L’économie réelle

Il est difficile, dans l’euphorie, d’être parfois celui qui tente de rationaliser. Toutefois, sans une croissance économique, les croissances boursières ne peuvent s’expliquer que par des facteurs exogènes : dans le cas de l’Europe et des Etats-Unis, le maintien de taux artificiellement bas par les banques centrales a joue un rôle mais ne peut pas durer. Cette politique de quantitative easing est une manière indirecte d’utiliser les capitaux publics à des fins privées.

Aux Etats-Unis, la hausse des bénéfices des entreprises joue un rôle déterminant, alors que ce n’est pas le cas en Europe où ces bénéfices sont 25% en-dessous du niveau de 2007.  La difference entre les Etats Unis et l’Europe serait à son niveau le plus élevé depuis un quart de siècle selon une étude de l’UBS.

La croissance américaine est prévue à 2,6%  pour 2014 contre 1,1 % en Europe. Il n’y a donc pas de quoi se réjouir, et les problèmes de l’emploi en Europe sont particulièrement dramatiques alors que les Etats-Unis ont créé des emplois chaque mois pendant trois ans : la dernière perte d’emploi remonte à septembre 2010.(chiffres du Bureau of Labor Statistics)

Les finances publiques

Au moment où les décisions budgétaires vont s’appliquer, de grandes inégalités existent entre les pays. L’année 2013 a vu les taux français – à dix ans- augmenter (2,55%), les taux italiens (3,92%) stagner et les taux espagnols (3,88%) diminuer.

Deux pays inquiètent dans la mesure ou leur endettement est énorme, et augmente en relation avec le PIB (La France qui passera en 2014 de 90 a 95%) et l’Italie qui a atteint 130% et, si elle ne réagit pas drastiquement, atteindra 140% en 2014). Ce sont les deux principales menaces sur l’Eurozone.

Le secteur bancaire

La bonne nouvelle a été l’annonce que les banques espagnoles ne requièrent pas les 100 milliards d’euros qui leur avaient été promis, et vont commencer a rembourser les 42 milliards empruntés à L’Europe.

Tant en Europe qu’aux Etats-Unis le lobby bancaire a réussi à diluer les mesures de règlementation qui auraient été les plus douloureuses. Le Financial Times rapporte ce 5 janvier que la Commission Européenne ne va pas agir de manière contraignante pour séparer les activités de trading et de banque, et qu’il n’y aura pas de contraintes équivalentes sur l’utilisation des fonds propres (proprietary trading) à des fins spéculatives. La faiblesse des banques européennes par rapport à leurs consoeurs américaines est inscrite dans les taux, et les cours des actions. 

La décision européenne relative à la solution des crises bancaires a été annoncée par les Ministres des Finances : mais en y regardant de plus près, des doutes continuent à exister sur l’efficacité de mesures dont le processus de décision est incroyablement complexe et politisé.

L’examen de la santé de 124  banques européennes par la Banque Centrale Européenne pourrait avoir des conséquences sur le secteur : si la BCE n’est pas transparente, la méfiance continuera. Si elle l’est, certaines banques risquent de se trouver en difficultés.  Mario Draghi a été très clair sur ce sujet.

La crise de 2014 aura-t-elle lieu ?

A écouter les commentaires de fin d’année, deux thèmes émergent : les banques et l’endettement public européens et les difficultés liées à l’opacité du secteur des shadow banks, institutions financières qui se sont développées en marge des restrictions imposées aux banques. Par deux fois, la Chine a du intervenir pour éviter une crise de liquidité imminente dans ce secteur en croissance rapide dans le monde et particulièrement en Chine.

Je ne cherche pas à noircir le tableau, mais dessoulés de nos réveillons, nous nous devons de regarder lucidement les défis qui sont devant nous, et tenter de nous y colleter avec détermination et courage. Trop d’éléments contribuent à une forme d’instabilité structurelle, et une crise financière en 2014 reste probable. "

LE CRIF APPELLE A LA MOBILISATION REPUBLICAINE CONTRE DIEUDONNE

" Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) appelle lundi "à une mobilisation républicaine dans chacune des villes où se tiendra un spectacle de Dieudonné M'Bala M'Bala, pour dire non à la haine antisémite".

Dans un communiqué intitulé "Halte à la haine", le Crif estime que les spectacles de l'auteur polémiste "sont en réalité des meetings où l'on prêche le négationnisme et la haine des juifs, toutes choses que la loi condamne".

En appelant à une "mobilisation républicaine", le Crif, interrogé par l'AFP, entend dire "non à la haine antisémite, raciste et xénophobe" et faire en sorte "que les pouvoirs publics fassent tout pour empêcher les délires verbaux de Dieudonné".

Celui-ci débute jeudi à Nantes une tournée qui doit le mener dans plus d'une vingtaine de villes de France jusqu'en juin.

La famille Klarsfeld, au nom des Fils et filles des déportés juifs de France, a déjà appelé à manifester mercredi à Nantes pour demander l'interdiction du spectacle.

Largement diffusée sur internet et défendue par les supporteurs de Dieudonné comme un bras d'honneur anti-système, la "quenelle", geste de ralliement du polémiste, est aussi interprétée comme un geste antisémite, en forme de salut nazi inversé.

SOS Racisme a ainsi indiqué dimanche que l'association poursuivra désormais ces gestes lorsqu'ils seront effectués dans des lieux où ils ne "laissent pas de doute" sur leur caractère antisémite. "


J'aurai aimé que le CRIF soit mobilisé contre toutes les formes de racisme. Bizarrement, pas d'appel à la mobilisation républicaine contre le racisme anti-blancs par exemple... jamais d'ailleurs ! Bon, c'est sur que les autres formes de racismes ils s'en foutent, c'est pas leur but non plus.

BONNETS ROUGES : C'EST PAS FINI ?

" Des manifestants ont pris position dimanche sur les ponts enjambant des axes routiers bretons à l'appel du collectif "vivre, décider et travailler en Bretagne" qui encadre le mouvement des "Bonnets rouges", lequel s'est ainsi rappelé à l'attention des pouvoirs publics en ce début d'année.

"Il s'agit d'un mouvement totalement pacifiste pour saluer les touristes qui ont visité la région et repartent chez eux et pour montrer qu'on est toujours là, en 2014", a déclaré à Reuters Bruno Cosec, un porte-parole du mouvement.

Selon cet artisan, cette opération baptisée "chacun son pont" et qui devait se prolonger tout l'après-midi a notamment été bien suivie dans le Finistère, avec cinq à dix manifestants présents sur la plupart des ponts du département, coiffés de bonnets rouges et arborant des drapeaux bretons et des pancartes proclamant "Re zo re" ("trop c'est trop", en breton).

Le collectif "vivre, décider et travailler en Bretagne", qui réclame la suppression pure et simple de l'"écotaxe" sur le transport routier, a insisté sur le caractère symbolique de cette opération, prévue sans blocage des routes ni violence.

Plus d'un mois après un rassemblement qui a réuni 30.000 personnes à Carhaix, le collectif, qui dit défendre "l'emploi en Bretagne", dénonce aussi le "dumping social" en Europe et exige "moins de contraintes administratives".

Des états généraux du mouvement, qui juge insuffisant "le pacte d'avenir pour la Bretagne" signé en décembre par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, à Rennes, ont été annoncé pour le 8 mars à Morlaix.
Ils donneront lieu à la restitution de "cahiers de doléances" qui seront établis dans les prochaines semaines. "