lundi 22 juillet 2013

SI CA C'EST PAS DROLE !

" A la fois, victime d’un home-jacking et auteur de délits routiers dans la même nuit. C’est la situation inconfortable dans laquelle se retrouve un habitant de Villedaigne. Dominique Emma, la cinquantaine, ne décolère pas. Estimant que les gendarmes n’auraient jamais dû le poursuivre.

Les faits remontent à la nuit du 27 au 28 janvier dernier. 22 h 30. Intrigué par les aboiements de son chien, Dominique Emma ouvre sa porte. Et reçoit un formidable coup de planche en pleine face ! Deux inconnus se précipitent sur lui, le ligotent et couvrent son visage. Sonné et maintenu sur le sol, il reçoit des coups derrière la tête à chaque fois qu’il proteste.

Les voleurs vident les lieux, emportant TV, ordinateur portable, téléphone mobile, vêtements... Dominique Emma, qui est handicapé après onze opérations aux jambes et se déplace à l’aide de béquilles, est terrorisé.

"Ils avaient un accent roumain. Mais j’ai compris qu’ils allaient partir, puis revenir pour prendre le reste de mes affaires. Heureusement, à ce moment-là, mon téléphone a sonné. C’était ma femme. Ils sont partis précipitamment".

Le villageois arrive tant bien que mal à se libérer de ses liens. Puis, le visage en sang et en chaussettes, il monte dans sa voiture et se rend à la brigade de gendarmerie de Lézignan.

C’est, à ce moment-là, que l’affaire prend une tournure polémique. Dominique Emma, qui reconnaît avoir bu de l’alcool, a été placé en cellule de dégrisement pour conduite en état d’alcoolémie et sans permis.

Le commandant Fabrice Ars justifie cette mesure :"Les gendarmes qui revenaient d’une patrouille, l’ont trouvé dans l’enceinte de la caserne. Ils l’ont reçu et entendu. Mais il était très brouillon, totalement ivre et s’est rapidement montré agressif".

Dominique Emma reconnaît"avoir pété un boulard" et "avoir mal parlé". Mais il martèle qu’il était d’abord venu pour"chercher de l’aide" et non pour se retrouver en cellule.

Deux fois, il sera transporté aux urgences de l’hôpital de Narbonne pour être soigné, avant de retourner en stop à Lézignan. Où il récupère sa voiture.

Ce qui lui vaudra d’ailleurs une amende pour avoir emporté son véhicule qui était immobilisé par les gendarmes....

Dominique Emma a demandé à son avocat, Me Pierre Charpy, de saisir le procureur, et confie :"Je ne dors plus. A la tombée de la nuit, j’ai peur que des complices des voleurs dont on dit qu’ils travaillent en réseau, viennent se venger".

S’il"comprend le ressenti" de Dominique Emma, le commandant Ars souligne que le vol avec violence et les délits routiers sont"deux affaires bien distinctes". Verdict le 31 mai. "

GENS DU VOYAGE : CHAQUE ETE C'EST LA MEME CHOSE


C'est à moins de 100 mètres des maisons que les gens du voyage s'installent chaque année en toute illégalité sur des terrains privés. Dans ce village, dont je ne citerai pas le nom, en bord de mer, c'est toute la population qui supporte le coût de centaines de caravanes qui s'imposent aux citoyens.


Rien ne les arrête, ils passent par des passages piéton pour accéder aux sites où ils désirent s’installer. Ils passent outre les barrières et rebouchent les trous mis en place pour les stopper avec leur propre équipement. Mini pelleteuse, camions à nacelle, toute la panoplie est là.


Des bennes sont mises à disposition gratuitement aux frais du contribuable alors que dans le même temps il faut plusieurs semaines à un riverain pour en obtenir une. Pendant que le nombre de passages des camions poubelles se réduit d'années en années, les impôts locaux augmentent.


Ils se branchent sur les bouches d'incendie avec des tuyaux mis bout à bout sur des centaines de mètres. Ils utilisent l'eau quelque soit le temps, que l'on soit en alerte canicule ou non. Cette même eau que le citoyen paye au prix fort, est gaspillée par des branchements plus ou moins étanches. Je ne parle même pas des risques si un incendie se déclare dans les environs...



Ces branchements restent là une semaine, voir deux ou bien plus suivant les villages. Imaginez une seconde le gaspillage de l'eau qui coule toute la journée et la nuit sans discontinuer, pour nettoyer des rues ou des passages herbeux. Où sont donc les écologistes qui donnent des leçons de savoir vivre avec la nature ? 


Par endroits, le goudron est arraché. Les bornes en béton sont ensevelies dans les tranchées sensées les arrêter.



Après leur passage et malgré la mise à disposition de bennes pour les ordures, des détritus gisent sur le site ici et là.




Une quantité impressionnante de morceaux de câbles électriques jonche le sol.



Le plus scandaleux reste la quantité d’excréments qui est éparpillée alentour, avec son cortège de papiers en tous genres. Je vous laisse imaginer ce qu'une centaine de caravanes peut abriter comme quantité de personne et le nombre de déjections qui en découle. Ce qui me fait le plus marrer c'est quand des élus se permettent de faire des réflexions et coller des PV aux gens qui font crotter leurs chiens dans la rue...





Ce qui semble le plus incroyable, c'est que les endroits les plus privilégiés pour déposer sa grosse commission semblent être proche des maisons.







Ces quelques photos sont prises à moins de dix mètres des premières habitations. Mais à la limite ceux-là ont eu de la chance. En effet, certains ont même le plaisir d'avoir ce genre de cadeaux contre leurs clôtures.



En bref, c'est vraiment un plaisir exotique chaque été que je recommande à tous nos élus parisiens bien planqués dans leurs villas estivales.


Faites-en autant avec votre camping-car pour voir...


PAS DE COMMENTAIRE


POIGNARDE POUR UNE CIGARETTE ( juillet 2013 )

" La victime a reçu un coup de couteau à la carotide dimanche après-midi dans le 8e arrondissement de la ville. Son pronostic vital n'est pas engagé.
Trois jeunes âgés de 17 à 18 ans, soupçonnés d'avoir poignardé un homme de 19 ans qui aurait refusé de leur donner une cigarette, ont été arrêtés dimanche à Marseille, a-t-on appris de source proche de l'enquête. La victime a reçu un coup de couteau à la carotide dimanche après-midi dans le 8e arrondissement de la ville. Son pronostic vital n'est pas engagé.
Selon les premiers éléments des investigations, confiées a la Sûreté départementale de la Sécurité publique, les trois individus auraient exigé, vers 17 h 30 que la victime leur donne une cigarette et, devant son refus, l'auraient poignardée. Selon les enquêteurs, c'est grâce à un bon signalement qu'une équipe de la brigade anticriminalité (BAC) est parvenue à les interpeller dans les quartiers sud de la ville.
D'après la source proche de l'enquête, le trio a expliqué que c'est le ton employé par la victime pour refuser la cigarette qui les a poussés à l'acte. En juin dernier, sur la Corniche à Marseille, près de la plage des Catalans, c'est une magistrate du parquet de Paris qui a reçu un coup de couteau dans le dos pour avoir refusé de donner de l'argent à un SDF faisant la manche à la sortie d'un restaurant. "

QUAND LA GAUCHE A PEUR DES ECHEANCES DE 2014

" Le président de la République reçoit ce soir, au cours d’une visite officielle à l’Élysée, les "chefs de la majorité" à savoir Harlem Désir pour le PS, Jean-Michel Baylet pour le PRG, Pascal Durand pour Europe Écologie-Les Verts, Robert Hue pour le Mouvement unitaire progressiste et Jean-Luc Laurent pour le MRC chevènementiste. François Hollande avait déclaré lors du débat de l’entre-deux tours en 2012 "Moi président de la République, je ne serai pas chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Élysée". 

Promesse enterrée ? Christophe de Voogd : Nous sommes sur une ligne de reculade, déjà bien balisée, puisqu’il y a eu auparavant la réception des députés du PS il y a quelques mois et l’interview du 14 juillet à l’Élysée, avant le rendez-vous de ce soir. On peut bien sûr analyser cela comme un énième abandon de promesses, mais aussi - un peu plus profondément - en disant que François Hollande prend acte de ce qu’est devenue la présidence de la République dans la France d’aujourd’hui. François Hollande a été - et est toujours - un peu aveuglé - par son antisarkozysme, mais il était évident que, dans le cadre d’un quinquennat, avec une grave crise économique et la pression médiatique des nouveaux médias, le chef de l’État, qui est seul à avoir la légitimité du suffrage de l’ensemble de la nation, ne peut être qu’un « hyper-président ». C’est ce qu’avait parfaitement compris Nicolas Sarkozy, et cela n’est pas seulement une question de caractère. De ce point de vue, le précédent président, contrairement à ses espoirs, n’a pas « tué le job » : bien au contraire, il l’a créé ! 

Depuis un an, de nombreuses dissensions ont éclaté entre le PS et les autres composantes de la majorité : l’éviction de deux ministres de l’Écologie et les questions du gaz de schiste enveniment les relations avec EELV, les radicaux de gauche expriment leur colère sur le non-cumul des mandats… 

Où en est le PS avec ses alliés ? Les composantes de la majorité sont-elles réconciliables ? Dans les rapports du PS avec ses alliés, il y a deux scénarios opposés : celui de 1984 avec le départ des ministres communistes, et celui de la gauche plurielle (1997-2002) qui a fonctionné jusqu’au bout. Or le PS est aujourd’hui beaucoup plus hégémonique à gauche (mais non dans le pays) qu’il ne l’était sous Mitterrand et sous Jospin. En effet, aucun allié du PS d’aujourd’hui n’a de poids dans l’opinion. EELV qui est la seule force à peu près structurée à côté du PS ne pèse absolument pas ce que représentait le PCF à l’époque de Mitterrand ou même de Jospin. De plus, le contexte de crise ne permet plus les cadeaux aux amis et l’euphorie des embrassades sur fond de prospérité… Les bons résultats qu’a pu avoir EELV aux précédentes élections régionales ou européennes sont un effet conjoncturel, très lié à la personnalité ouverte et charismatique de Daniel Cohn-Bendit. Mais l’orientation idéologique profonde d’EELV ( je parle ici de l’appareil et non des sympathisants) est gauchiste bien plus qu’écologiste. Du coup EELV n’a, à mes yeux, aucun avenir électoral dans ce pays, comme l’a montré le résultat d’Eva Joly aux présidentielles où elle aura parlé à peu près de tout sauf d’environnement. C’est d’ailleurs ce positionnement qui explique la rupture avec Daniel Cohn-Bendit et l’impossible intégration de Nicolas Hulot. 

Pour moi EELV est un micromouvement qui est survalorisé pour des raisons d’alliances électorales avec le PS mais qui ne pèse pas bien lourd. On l’a bien vu sur la question de l’éviction des ministres de l’Écologie ou du nucléaire. Quant aux autres mouvements de cette majorité (radicaux, chevènementistes…) ce sont des forces d’appoint qui pèsent localement mais qui n’ont plus de rôle national. Ils ne peuvent donc pas aller très loin dans la dissension avec le PS : sinon c’est pour eux la disparition électorale pure et simple. Comme ils n’existeraient pas sans le PS, les appareils de ces partis n’ont donc pour le moment aucun intérêt à la rupture définitive… A condition donc que le PS soit encore pour eux une garantie de succès électoral. Ce qui est tout sauf sûr dans les années à venir ! 

Les échéances de 2014 s’annoncent sombres pour la majorité gouvernementale. Le PS peut-il recoller les morceaux avec ses alliés ? Les futurs résultats électoraux se jouent-ils avec le dénouement de la réunion de ce soir ? Pour moi « les carottes sont cuites » pour 2014. Il y aura l’année prochaine un vote de mécontentement, même si certains maires à fort profil, je pense à Gérard Collomb à Lyon, tireront leur épingle du jeu dans un scrutin municipal qui reste par définition le plus « local » de tous. Toute la question pour 2014 – et c’est ce que François Hollande cherche à prévenir – c’est qu’il n’y ait pas de dissidence écologiste qui entraînerait l’effondrement des maigres chances de la gauche. Il va chercher le maximum de listes communes pour ne pas se retrouver derrière l’UMP et le Front national, ce qui est tout à fait possible et même probable dans les villes de taille moyenne. A mon sens la réunion de ce soir n’a que ce seul but. Si le Parti socialiste a à ce point du mal à tenir la cohésion avec la majorité, un an seulement après la victoire, n’est-ce pas le signe que le programme du parti n’est en fait partagé que par très peu de personnes à gauche au-delà des seules frontières du PS ? Il ne faut pas oublier qu’en 2012, la gauche a été minoritaire au premier tour de l’élection présidentielle, fait sans précédent dans une élection qu’elle a remportée ! La victoire finale de François Hollande est d’abord un vote (très court) de rejet de Nicolas Sarkozy dans une France qui était (et est de plus en plus) à droite. 

 C’est d’ailleurs une des raisons de la difficulté de gouverner le pays pour le PS. A une double nuance près, mais qui au terme de 15 mois de désillusions, renforcent le constat précédent : à mon sens, si Hollande a emporté et la primaire et la présidentielle, c’est qu’il a su aussi manier deux thèmes porteurs : la jeunesse et la justice. Or sa toute première mesure – l’a-t-on assez remarqué ?- a été de satisfaire les « quinquas » (essentiellement ceux de la fonction publique) avec le retour de l’âge de la retraite à 60 ans pour les travailleurs « précoces ». Les jeunes, diplômés et /ou dynamiques, l’ont très vite compris et ont « voté avec leurs pieds », en quittant le pays en masse. Quant à la « justice », les ouvriers et les employés ont eux aussi vite compris, avec la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, quelques taxes et la montée en spirale du prix de l’énergie, que la « justice » n’était décidément pas à l’ordre du jour ! Seule la droite française –à de rares exceptions près comme Valérie Pécresse et Bruno Le Maire – n’a rien vu et a préféré s’opposer en priorité au « mariage pour tous »… 

De plus, le programme du PS n’était pas fédérateur dès l’origine, même à l’intérieur du PS. Quel point commun entre le programme de François Hollande et celui d’Arnaud Montebourg, malgré leur alliance tactique « anti-Aubry » de second tour ? D’ailleurs, les divergences sont toujours là à l’intérieur du PS, notamment sur l’Europe, et a fortiori entre le PS et EELV, en particulier sur les questions de politique industrielle, malgré le gage – contraire à l’intérêt national le plus évident mais là n’est pas la question – donné par François Hollande avec « l’enterrement » du « gaz de schiste ». Je pense donc que l’on va aller vers un éclatement de cette majorité, même si les intérêts électoraux étant ce qu’ils sont, les choses devraient tenir jusqu’aux municipales, au mieux jusqu’aux européennes, mais pas au-delà. A moins que « Dame Fortune » chère à Machiavel, ne s’invite avant dans la danse… "