A ceux qui voyaient dans ce titre racoleur un renforcement de la sécurité dans les banlieues, vous risquez bien d'être déçu :
" C’était prévu de longue date mais ça tombait pas mal. Lundi, au lendemain d’une législative partielle lourde d’enseignements pour les socialistes, François Hollande a reçu les représentants d’associations de banlieues «et de quartiers populaires» comme le stipulait l’invitation presse. En 2012, ce sont ces quartiers qui ont offert ses plus beaux scores présidentiels au candidat socialiste. Mais c’est aussi là que se recrutent les bataillons d’abstentionnistes que le PS doit faire revenir vers les urnes s’il veut espérer contrer la montée du Front national.
«Notre choix c’est de nous adresser à notre électorat et aux abstentionnistes. De fait, cela dégonflera mathématiquement le vote FN», décrypte un ténor du PS. «Il faut une parole forte du président dans les quartiers», confirme le ministre délégué à la ville, François Lamy, qui joue l’interface entre l’exécutif et les associations.
Pour le chef de l’Etat et ses hôtes, c’était le deuxième déjeuner en deux mois. Fin avril, devant leur constat alarmant sur l’état des banlieues, Hollande avait demandé aux associations d’affiner leurs propositions et de revenir avec du concret. Il a été servi: une dizaines de mesures ont été mises sur la table de l’Elysée lundi. D’un plan d’accompagnement scolaire via des associations dans les écoles à une aide à la création d’entreprises pour les jeunes des banlieues en passant par des engagements de France Télévision à mieux représenter la diversité dans ses équipes à l’antenne et les banlieues dans ses reportages.
Il a aussi été question des relations entre la police et les citoyens et du retour des îlotiers dans les quartiers. Les associations réclament l’expérimentation dans trois villes d’une sorte de «compte-rendu de mandat» des policiers pour désamorcer les conflits et les incompréhensions des deux côtés. «Tout ça peut imprimer de nouvelles pratiques, régénérer les liens sociaux dans les quartiers», se félicite François Lamy.
Hollande, lui, a «demandé au gouvernement d’instruire rapidement l’ensemble de leurs propositions», a fait savoir l’Elysée. Il a aussi réclamé que ces propositions, qui, rassemblées, ressembleront à un plan d’action pour les banlieues, soient présentées en conseil des ministres à la rentrée de septembre alors que la plupart des mesures ne relèvent pas de la loi. Dans son communiqué, la présidence souligne «l’importance d’une participation active des citoyens et des habitants à la construction et l’évaluation des politiques publiques les concernant». Où comment favoriser l’empowerement, la responsabilisation des citoyens, comme rempart contre le sentiment d’abandon. Ce qui ressemble farouchement à un antidote contre le Front national. "
En gros, dépensons encore quelques millions pour les cités et les zones de non-droit pour avoir des voix aux prochaines élections. Ils ont toujours pas compris... n'est pas HOLLANDOUILLE qui veut non plus !