jeudi 30 janvier 2014

JOUR DE LA COLERE

" À force de décevoir les uns, d’indigner les autres, François Hollande a réussi l’exploit de coaguler les mécontentements dans un désir de chasser l’intrus. C’était le sentiment qui animait, dimanche dernier, le long défilé hérissé de drapeaux et de banderoles, martelant des slogans vengeurs et soulevé parfois par de vibrantes Marseillaise. Ce qui parcourait la foule avant tout et lui donnait son unité était un besoin de France, d’une France respectée dans le monde parce qu’elle aura réussi à redonner à ses forces vives le goût du travail et la fierté de leurs valeurs.

Une manipulation de l’information a visé à mettre l’accent sur les incidents qui ont marqué la fin de la manifestation. Il est clair que le ministère de l’Intérieur, récidiviste en la matière, n’a rien négligé pour permettre aux médias de donner une image extrémiste et violente d’une manifestation qui s’était déroulée dans le calme et la ferveur. La fin du cortège avait été imposée sur la place Vauban – une demi-lune –, barrée par les Invalides, et dont toutes les issues étaient bloquées par des forces de police en surnombre. Il s’agissait d’installer une nasse, d’y augmenter la pression et sans doute d’y commettre des provocations et des incidents afin de pouvoir brandir la « preuve » des 250 interpellations répétées en boucle pour ternir l’image de l’événement.

Vers 17 h 30, j’ai tenté de quitter le périmètre pour regagner ma province. Un cordon de gendarmes mobiles fermait le boulevard des Invalides sauf sur le trottoir opposé à l’édifice. Un officier m’a empêché de sortir par cette issue. J’ai découvert avec stupeur que le barrage refoulait les piétons vers l’intérieur. Deux observations : on ne comprend pas la logique qui consiste à interdire à un piéton isolé de quitter une manifestation sauf à vouloir augmenter la température du chaudron. La seule solution résidait dans la station de métro Saint-François-Xavier où la foule, filtrée par la police, passait par vagues. Dans les escaliers, aux portillons, c’était la bousculade dans l’affolement des agents de la RATP dépassés par la situation.

Là encore, paradoxalement, les forces de l’ordre créaient donc du désordre et de l’insécurité. Mais la seconde remarque ne porte plus sur la cohérence, mais sur le droit. Entraver sans discernement la libre circulation d’un piéton sans arme, qui présente une pièce d’identité avant même qu’on lui demande, et qui cherche à quitter l’espace où se situe le risque de trouble à l’ordre public, est à l’évidence une atteinte à la liberté constitutionnelle d’aller et de venir. Les provocations policières et les échauffourées qui ont suivi n’ont fait que souligner l’usage peu républicain que le ministre de l’Intérieur fait de ses pouvoirs. Le slogan de « dictature socialiste » avait pris tout son sens.

Lorsqu’on compare le déploiement considérable des forces de l’ordre et leur étrange utilisation aux résultats du ministre dans la lutte contre la délinquance, on se dit que les sondages qui lui sont encore favorables n’ont aucun fondement. C’est le même ministre qui porte atteinte à des libertés fondamentales et qui affiche après 18 mois de règne une augmentation de la délinquance, notamment des cambriolages (+ 4,7 % en zone police et 6,4 % en zone gendarmerie), des vols à la tire (+ 12 % partout) souvent accompagnés de violences. Les Français seront ravis d’apprendre que les cambriolages et les homicides se font davantage à la campagne… « Les résultats sont là », a osé le ministre. Le vrai problème, pour les Français, c’est que lui soit encore là. "

THEORIE DU GENRE : UN PAS DE PLUS VERS LA DICTATURE

" « Théorie du genre : des élèves absents du fait d’une étrange rumeur », titrait mardi Le Figaro. Le phénomène toucherait les quatre coins de la France. Le 24 janvier, 86 élèves turcs, gitans et maghrébins sur 240 étaient ainsi absents de certaine école strasbourgeoise de zone prioritaire. La rumeur viendrait de Farida Belghoul, personnage haut en couleur et initiatrice en son temps de la Marche des beurs, qui a fait de la théorie du genre à l’école son cheval de bataille. Depuis le début de l’année, elle appelle les parents à montrer leur désaccord par un boycott de l’école une fois par mois.

Au gouvernement, dans les rectorats, chez les syndicats de professeurs, on ouvre de grands yeux indignés : Quooooiiii ? Mais quelle « étrange rumeur » ! Najat Belkacem affirme sans ciller que la théorie du genre n’existe pas, Vincent Peillon soutient, lui, qu’il la refuse (penser, à l’avenir, à accorder ses violons : elle n’existe pas ou on la refuse ?), et Anne-Marie Haller, secrétaire départementale de l’UNSA dans le Bas-Rhin, remarque quant à elle que « cette campagne a touché un public crédule et peu éduqué ». Ben merci pour lui, ça lui ira droit au cœur. Il faut le savoir, les Turcs, les Gitans, les Maghrébins deviennent « un public crédule et peu éduqué » dès lors qu’ils ne sont plus LA chose des socialistes et qu’ils ne gobent plus leur bonne parole.

Puis on sort la grosse artillerie : Vincent Peillon a demandé aux responsables d’établissement de convoquer les parents boycotteurs, parce que l’absentéisme à l’école, on veut bien le tolérer s’il est le fruit de la négligence, de l’indifférence ou du laxisme des parents, mais certainement pas de leur vigilance en matière d’éducation. On répand sur toutes les ondes que Farida Belghoul est une « proche » d’Alain Soral, désherbant très efficace qui évite en général toute repousse. Enfin, on explique à l’Assemblée, comme l’a fait Vincent Peillon, que cette rumeur vient de « ceux qui veulent semer la division et la haine dans les écoles », quand on ne fait que « promouvoir les valeurs de la République et l’égalité entre les hommes et les femmes », par ce dispositif « ABCD de l’égalité » mis en place dans plusieurs écoles depuis la rentrée. Le saint homme. Qui oublie, hélas, un détail : Internet. Cet outil, qui archive, conserve et permet de retrouver très vite tout document et rend le mensonge moins commode. C’est agaçant, je le conçois.

Cette « étrange rumeur » n’est pas tombée de la planète Mars, ni sortie du cerveau diabolique d’un clone d’Alain Soral. En août 2011, Najat Belkacem répondait à 20 Minutes qui lui demandait en quoi la « théorie du genre » pouvait aider à changer la société…

La théorie du genre, qui explique “l’identité sexuelle” des individus autant par le contexte socio-culturel que par la biologie, a pour vertu d’aborder la question des inadmissibles inégalités persistantes entre les hommes et les femmes ou encore de l’homosexualité, et de faire œuvre de pédagogie sur ces sujets.

Aujourd’hui, elle veut donc sans doute dire que la théorie du genre n’existe « plus » ? Plus en l’état, disons, depuis que l’on a pensé, eu égard aux remous provoqués par le mariage gay, qu’il valait mieux y aller mollo ? Step by step. D’abord, l’ABCD de l’égalité, puis après, on verra ?

Et quand, dans le rapport du Syndicat de profs SNUipp, commandé par Vincent Peillon et remis en mai dernier, intitulé Éduquer contre l’homophobie dès l’école primaire, on trouve, dans la bibliographie pour enfants, Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi ?, Mehdi met du rouge à lèvres ou encore, dans le chapitre « Chausser les lunettes du genre », Papa porte une robe…, on peut se demander, sans être exagérément paranoïaque, si l’étude du port de la robe par les petits garçons au XIXe prévue par l’« ABCD de l’égalité » est tout à fait innocente, et si l’enjeu de tout cela se borne au louable partage des tâches ménagères ou à la légitime accession des femmes au monde du travail… "

COMBIEN A COÛTE LA VISITE DE HOLLANDE A GAYET ?

" Le 3 août 2013, François Hollande a rendu visite à Julie Gayet et à ses parents en hélicoptère. A Tulle ce jour-là, il a tenu à faire une halte dans leur château gersois. Aujourd'hui, certains membres de la classe politique demandent des comptes sur cette histoire. Un député UMP veut savoir qui a payé l'hélicoptère.

Le 10 janvier votre magazine Closer vous révélait que François Hollande entretenait une liaison avec l'actrice de 41 ans Julie Gayet. Valérie Trierweiler, la compagne du président de la République à l'époque, a appris la nouvelle de la bouche de François Hollande, la veille. Bien qu'elle n'ait pas été au courant avant, de l'aventure de son compagnon, la rumeur courait depuis de nombreux mois dans Paris.

D'ailleurs, François Hollande n'a pas toujours été discret pour rendre visite à l'actrice. En effet, le Journal du Dimanche a révélé que le président a rendu visite aux parents de Julie Gayet, le 3 août 2013, dans leur château gersois, le Château Cadreil. Et c'est à bord d'un hélicoptère que le président s'est rendu dans la résidence secondaire de l'actrice. Une halte qui a un coût et qui soulève certaines questions au sein de la classe politique.

Un député UMP a d'ailleurs déposé une question publiée au Journal officiel, hier, à ce sujet. Il aimerait que toute la lumière soit faite sur cette histoire. Selon Le Parisien, ce député a interpellé le ministre de la Défense, "sur les différents moyens aériens de la flotte présidentielle" utilisés ce jour-là. Le but est de savoir si ce petit tour d'hélico a été imputé aux contribuables ou si Monsieur Hollande a payé avec ses propres deniers. Attendons de voir, ce que répond l’Élysée sur ce point. "