vendredi 16 août 2013

FRANCE 2025 : LA GAUCHE AU PAYS DES BISOUNOURS

" Il tenait à profiter de l'été pour prendre un peu de hauteur et de recul. Avant de partir en vacances, François Hollande a donné un devoir à ses ministres : exposer noir sur blanc leur vision de la France en 2025.

Le rendu des copies est attendu pour le séminaire gouvernemental de rentrée, lundi 19 août, mais certains élèves – Arnaud Montebourg, Manuel Valls, Christiane Taubira, Pierre Moscovici ou Cécile Duflot – ont déjà transmis leur composition au Point. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'optimisme est de rigueur.

Montebourg voit la France comme un fleuron industriel
Actuellement en charge du Redressement productif, Arnaud Montebourg fait le pari d'une France industrielle retrouvée : en 2025, notre pays aura su "retrouver sa place dans le concert des grandes nations industrielles". "Les relocalisations se seront accélérées", se félicite-t-il d'avance. Mieux encore, la France aura réussi à définir "un modèle français de production qui, après Ford et Toyota, fera figure de modèle mondial".

Dans l'automobile, "l'offre française en matière de véhicules électriques et sobres en énergie" sera "l'une des plus compétitives du monde". En matière d'aéronautique, la France figure "au premier rang mondial".  Dans l'agroalimentaire, la France aura "retrouvé les places perdues". Dans le numérique, Paris sera "une grande place d'innovation".

Et plus largement, "la modernisation du soutien public aux entreprises (...) aura permis à de nombreuses PME de croître pour devenir des grands groupes". Qui dit mieux ?

Moscovici vise le plein emploi
A Bercy, Pierre Moscovici affiche un optimisme semblable. "Le plein emploi, aujourd'hui inimaginable, est un objectif réaliste", estime le ministre de l'Economie. D'autant qu'en 2025, prédit-il, "les Européens resteront devant la Chine" en matière de créations de richesses.

Pour cela, Pierre Moscovici préconise de faire de l'Union européenne "une grande économie unifiée et dynamique, plutôt qu'une collection d'économies trop souvent désaccordées".

"En 2025, la France sera la référence mondiale en termes d'innovations sociales", écrit encore Pierre Moscovici. Enfin, sur le plan budgétaire, "la France aura pleinement recouvré sa souveraineté budgétaire". "Les comptes sociaux pourront être ramenés à l'équilibre", et "la France n'aura pas de difficultés à placer sa dette". 

Valls évoque "des forces de l'ordre 3.0"
Place Beauvau, Manuel Valls imagine "des forces de l'ordre 3.0 efficaces, proches de la population et à la pointe des avancées technologiques (biométrie, intelligence artificielle, vidéo, équipements intelligents, etc.)". La France aura également "adapté" ses "structures de renseignement" pour lutter contre les trafics, la criminalité organisée, et les menaces terroristes. 

Concernant la modernisation de l'Etat, le ministre de l'Intérieur estime que d'ici à 2025, "le réseau des préfectures et des sous-préfectures doit évoluer". Et de laisser entendre le remplacement de certaines d'entre elles par "la création de maisons de l'Etat et le regroupement des services avec les collectivités territoriales". De plus en plus de procédures se traiteront via internet. 

Enfin, en matière d'immigration et d'intégration, Manuel Valls promeut "un islam de France", "une laïcité réaffirmée", et "une immigration organisée et régulée" en fonction des "besoins économiques et démographiques de notre pays".

Taubira prédit la fin des prisons surpeuplées
Sur le plan de la justice, Christiane Taubira prédit que la France aura réglé le problème du surpeuplement carcéral. Non pas en ayant construit de nouvelles prisons, mais grâce au "développement des peines alternatives à l'incarcération".

La réforme pénale, que Manuel Valls a vigoureusement critiqué ces derniers jours, aura "porté ses fruits", et "permis le prononcé de peines qui ont du sens, réparatrices pour les victimes, sanctionnant à sa juste mesure l'auteur de l'infraction et permettant l'insertion ou la réinsertion de ce dernier".

En 2025, rêve la garde des Sceaux, "les citoyens auront accès à une justice plus efficace, plus protectrice et plus proche d'eux". Prédire l'inverse eût été pour le moins étonnant.

Duflot promet que chercher un logement sera "plaisant"
Cécile Duflot, enfin, pronostique pour 2025 "un nouvel âge du logement". Actuellement en charge de ce dossier, la ministre écologiste veut croire que "chacun disposera d'un toit et d'un environnement de qualité". "Les logements vacants seront devenus très rares et les terrains publics délaissés inexistants. (...) La part du logement dans le budget des ménages aura reculé", ajoute-t-elle. 

Mieux, dans un optimisme à peine déconcertant, Cécile Duflot prédit que "l'accès à ces logements pour chacun ne sera plus un facteur de stress et d'incertitude, mais une étape plaisante de la vie". On est pressé d'y être. "

MARSEILLE : LA SAGA CONTINUE

" Deux hommes ont été gravement blessés par balles, jeudi 15 août, dans une cité des quartiers Nord de Marseille. Ces deux cousins, d'une vingtaine d'années, dont un seul serait connu des services de police, ont été hospitalisés dans un état grave. Ils ont été pris pour cible dans l'épicerie familiale, vers 23h30, au sein de la cité HLM Méditerranée, située dans le quartier des Arnavaux (14e arrondissement).

Ils ont été atteints de plusieurs balles de calibre neuf millimètres, de type pistolet automatique, "avec une volonté homicide évidente et non celle d'émettre un simple avertissement", selon une source proche de l'enquête. L'un des cousins a été retrouvé à l'extérieur de l'épicerie, touché de plusieurs balles à l'issue d'une course-poursuite.

Après les faits, plusieurs riverains et proches des victimes se sont rassemblés dans la cité, mais le calme est revenu peu après. L'enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Marseille, déjà en charge de plusieurs dossiers de règlements de comptes sur fond de trafic de stupéfiants. Une dizaine d'homicides par arme à feu, selon un mode opératoire similaire, ont été perpétrés dans la ville et sa région depuis début 2013, après une année 2012 particulièrement sanglante (24 morts dans les Bouches-du-Rhône). "

UN HOMME TUE SA COMPAGNE

" L'homme soupçonné d'avoir tué sa compagne enceinte au cours d'une dispute à Colombes (Hauts-de-Seine) a été mis en examen, jeudi 15 août, pour "homicide" et placé en détention provisoire, selon le procureur de Nanterre, Robert Gelli. Agé de 36 ans, il est accusé d'avoir tué sa concubine de 31 ans, mardi soir, à coups de couteau. Elle était enceinte de deux mois.

Alertées par une voisine, les forces de l'ordre avaient découvert la jeune femme inanimée à son domicile. L'homme, présent dans l'appartement, avait été placé en garde à vue. En 2011, il avait déjà été condamné à cinq mois de prison avec sursis pour des violences sur la victime. Leurs deux enfants se trouvaient dans l'appartement au moment des faits. Le plus jeune, âgé de 2 ans, a été confié aux services sociaux. Celui de 12 ans a été hospitalisé.

"Elle avait un couteau dans le dos"
"Koffi, d’origine ivoirienne comme sa compagne, vit à Strasbourg où il travaille dans l’informatique, rapporte Le Parisien (article payant). Il se rend régulièrement chez son amie. Les deux trentenaires sont ensemble depuis plusieurs années. Il est question qu’elle déménage en Alsace chez lui."

Le quotidien a recueilli le témoignage d'une voisine, chez qui l'homme est allé demander de l'aide. "Il était 23 heures passées, il est venu taper à ma porte. J’ai ouvert et il était là, couvert de sang", dit-elle. Selon cette femme, la compagne du meurtrier présumé avait "un couteau dans le dos" quand elle l'a trouvée. "Il m’a dit qu’il allait se tuer et m’a demandé de veiller sur ses enfants. J’ai quand même appelé la police." "

ST HYPPOLYTHE : CAMBRIOLAGE MUSCLE

" Des cambrioleurs ont attaqué et menacé les trois membres de la famille et les ont enfermés par la force avant de s'enfuir.

Des habitants de Saint-Hippolyte sont encore sous le choc après l'attaque particulièrement violente dont ils ont été victimes dans la nuit de mercredi à hier. Selon les premiers éléments, les faits se sont déroulés vers 3 h du matin. Un couple de retraités, âgés d'environ 70 ans et très impliqués dans la vie associative de la commune, rentrait dans sa belle villa située à la sortie de la commune quand un ou plusieurs individus auraient fait irruption.

Là, les propriétaires auraient été menacés avec une arme de poing et violentés. Un malfaiteur aurait asséné des coups à l'épouse et aurait aussi commis des violences sur le mari. Le fils de la famille, âgé d'une quarantaine d'années et qui séjourne actuellement dans la résidence, était présent au moment de l'agression et aurait subi le même sort pour l'obliger à révéler notamment le code des cartes bancaires et l'emplacement de toute éventuelle cachette.

Ils reviennent voler le deuxième véhicule

Tenue en joue, la famille aurait ainsi été contrainte de visiter l'ensemble des pièces de l'habitation et de remettre aux agresseurs tous les numéraires et autres objets de valeurs en leur possession. De là, tous trois auraient été enfermés par la force tandis que les individus emportaient leur butin, soit notamment de l'argent et des bijoux, et réussissaient à prendre la fuite à bord d'un véhicule des victimes dont ils s'étaient fait donner les clés. Or, un peu plus tard, ils seraient revenus sur les lieux pour dérober dans le garage une seconde voiture, également une grosse cylindrée allemande, alors que les propriétaires étaient toujours retenus.

Leur calvaire aurait duré un long moment avant qu'ils arrivent à s'extraire de l'endroit où ils étaient séquestrés et à donner l'alerte auprès des services de gendarmerie. Immédiatement de très gros moyens ont été engagés et de vastes dispositifs de recherches mis en place, mobilisant des militaires de la brigade de Saint-Laurent-de-la-Salanque, de la brigade de recherches et du Psig de Rivesaltes ainsi que les techniciens en identification criminelle de Perpignan pour procéder aux prélèvements et constatations.

Les propriétaires ont été vus par un médecin afin de recevoir des soins et devaient être entendus par les enquêteurs. Par ailleurs, le signalement des véhicules volés a été diffusé à toutes les unités des P.-O. mais également des départements limitrophes. "