mercredi 28 août 2013

SUIVEZ LA FLECHE


PAS-DE-CALAIS : JUGEMENT RENDU CONTRE LES CASSEURS

" Ce mardi, le tribunal correctionnel d'Arras jugeait trois individus interpellés lors de heurts avec la police à Avion (Pas-de-Calais) qui ont eu lieu du 13 au 16 août après un accident où un jeune pilote de scooter avait été grièvement blessé. Les prévenus devront effectuer des travaux d'intérêt général.

Ce ne sont «pas des incendiaires, ni des émeutiers», comme le souligne la procureur Élise Bozzolo, qui étaient jugés, ce mardi soir, par le tribunal correctionnel d'Arras (Pas-de-Calais). Les trois prévenus sont plutôt des individus lambda qui, par effet d'entraînement ou par défi, ont participé aux heurts qui ont agité la ville d'Avion durant trois nuits de la mi-août. C'est lors de la deuxième que Johnny B., 20 ans, Johnny C., 30 ans, et Dimitri S., 19 ans, ont été interpellés par les forces de l'ordre, au cœur de «faits qui ont fait grand bruit», estime encore la procureur.
Incendie d'une friterie, caillassage, pillage d'un supermarché, les trois individus n'ont pas été les meneurs des débordements, mais ils étaient présents presque «par hasard», disent-ils, alors qu'ils nient les faits qui leur sont reprochés. Aux deux premiers, dont les casiers sont vierges, c'est la «participation armée à un attroupement après sommation de se disperser». Pour le troisième, c'est «sans arme» qu'il a refusé de se disperser, mais avec un laser bleu pointé vers les forces de l'ordre pour les aveugler.
«On a été curieux»

Johnny C., repéré à son pantacourt blanc et sa veste de sport rouge, explique qu'il était sorti faire un tour avec sa femme, enceinte, qui ne se sentait pas bien. «On a été curieux, mais juste spectateurs», admet-il. Johnny B., lui, raconte qu'il était dehors lorsqu'il a vu des fumigènes et qu'il est allé voir. De la curiosité, encore. «Tout ce que je constate, c'est que je n'aurais jamais dû sortir ce soir-là», regrette-t-il. Mais les rapports sont formels, les deux hommes ont été repérés pour avoir jeté des cailloux en direction des CRS, BAC et autres policiers présents en nombre dans cette nuit du 14 au 15 août.
Même son de cloche pour Dimitri S., déjà condamné une fois pour vol avec violence en 2009, qui dit qu'il «discutait avec des copains» lorsque la police est venue l'interpeller. Pour la procureur, il a sans doute voulu «faire le malin». Pour cette participation, il devra effectuer 70 heures de travaux d'intérêt général. Les deux autres écopent de 105 heures chacun. Tous sont reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés. Pour Maître Isabelle Bion, qui défendait Johnny C. et Johnny B., le jugement est intervenu «trop tôt» alors que «l'affaire est encore chaude». "


Que la racaille ne s’inquiète pas, elle a encore d beaux jours devant elle....

HAUSSE D'IMPOT POUR LES RETRAITES PARENTS DE 3 ENFANTS OU PLUS

" Dans le cadre de la nouvelle réforme des retraites présentée mardi 27 août au soir, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé que les retraités seraient mis à contribution sous deux formes.
D'abord, au lieu de prendre effet au 1er avril, la révalorisation annuelle des pensions sera décalée au 1er octobre. Ensuite, mesure plus ciblée présentée par M. Ayrault comme "une mesure de justice", la majoration de pension pour les parents ayant élevé au moins trois enfants sera désormais fiscalisée.

"Les parents de trois enfants et plus bénéficient, lorsqu'ils liquident leur pension, d'une majoration de cette pension de 10 %, a ainsi rappelé le premier ministre. Cette majoration est aujourd'hui exonérée de l'impôt sur le revenu, contrairement au reste de la pension. Elle y sera désormais soumise. Cette mesure sera bien entendu applicable à tous les régimes."

Cette fiscalisation engendrera donc une hausse d'impôt pour les intéressés. Voici une simulation de l'impact que cela pourrait avoir selon la situation des retraités :

- Pour un retraité qui était salarié au smic (revenu annuel brut de 17 163 euros, tranche d'imposition à 5,5 %), le montant de l'impôt sur le revenu après la réforme s'élèvera à 551 euros, soit une hausse de 53 euros.
- Pour un retraité qui était un salarié touchant le salaire médian (revenu annuel brut de 25 000 euros, tranche d'imposition à 14 %), le montant de l'impôt sur le revenu après la réforme s'élèvera à 2 032 euros, soit une hausse de 197 euros.
- Pour un retraité qui était cadre (revenu annuel brut de 52 000 euros, tranche d'imposition à 30 %), le montant de l'impôt sur le revenu après la réforme s'élèvera à 6 879 euros, soit une hausse de 673 euros.
- Pour un retraité qui était cadre supérieur (revenu annuel brut de 104 000 euros, tranche d'imposition à 41 %), le montant de l'impôt sur le revenu après la réforme s'élèvera à 14 104 euros, soit une hausse de 1 078 euros. "

PAS-DE-CALAIS : LE PS ENCORE DANS LE COLLIMATEUR DE LA JUSTICE

" Le parquet de Lille a ouvert une information judiciaire contre X sur des faits de corruption présumée au sein de la fédération socialiste.

Après le procès de Jean-Pierre Kucheida, ancien maire de Liévin, en avril, et celui de Gérard Dalongeville, ancien maire d'Hénin-Beaumont, en mai-juin à Béthune, une nouvelle information judiciaire a été ouverte par le parquet de Lille le 28 juin. Ce dernier a annoncé que cette information judiciaire contre X vise des faits de corruption passive et active et d'abus de biens sociaux (et recel) au sein de la fédération socialiste du Pas-de-Calais, confirmant une information du quotidien régional La Voix du Nord. La Jirs (juridiction interrégionale spécialisée) a été saisie.

Le procès de Gérard Dalongeville a beau avoir fait «pschitt», comme ironise Cécile Bourdon, l'une des têtes de la direction collégiale actuelle de la fédération socialiste du Pas-de-Calais, ses révélations ont pourtant bien des conséquences visibles aujourd'hui. Car c'est suite aux dénonciations de Dalongeville auprès de la juge Véronique Pair en décembre 2010 qu'une enquête préliminaire a été ouverte à Lille. Elle débouche aujourd'hui, après de longs mois, sur une information judiciaire. À l'époque, l'ancien maire d'Hénin-Beaumont écrit plusieurs courriers au juge, et lui promet des révélations sur un système occulte pour financer le PS local: «Je souhaiterais vous expliquer le financement du parti. Je vous parlerai des rouages et des personnes permettant le financement par détournement de l'argent public et, à travers quelques témoins clés, obtenir “le haut” de la machine régionale», écrit-il dans son livre Rose Mafia.
Gérard Dalongeville avait juré qu'il ne tomberait pas seul

Gérard Dalongeville, dont le sort sera connu en août ,avait juré qu'il ne tomberait pas seul, cette nouvelle affaire pourrait lui donner raison. Son avocat, Me Francis Terquem, en est convaincu. Au tribunal correctionnel de Béthune, le premier jour d'audience du procès où comparaissait son client, l'avocat avait demandé l'annulation de l'ordonnance de renvoi de son client. Pour lui, «cette information judiciaire confirme cette requête» dans laquelle il voulait que l'affaire soit jugée à travers le «prisme général de l'ensemble des affaires de corruption». Me Terquem y voit là l'occasion de réhabiliter les dires de Gérard Dalongeville, lequel n'a cessé pendant tout le procès, de promettre des révélations sur un présumé financement occulte du PS 62.

Pour Cécile Bourdon, également vice-présidente au conseil régional Nord- Pas-de-Calais, au contraire, cette information judiciaire permettra de démontrer «qu'il n'y a rien à redire sur la fédération socialiste du Pas-de-Calais». Mise partiellement sous tutelle depuis juin 2012, la fédération du PS 62 - une des plus importantes de France avec quelque 10.000 adhérents - est actuellement dirigée collégialement à travers un contrat de gouvernance. Cécile Bourdon fait «confiance au travail judiciaire». «Je dis ouvertement que les allégations de Gérard Dalongeville suffisent», tranche-t-elle, avant de rappeler que le rapport du sénateur PS Alain Richard indiquait qu'il n'y avait «pas d'irrégularités constatées».

Le juge d'instruction a en tout cas été saisi et reviendra sur les 278.000 euros trouvés à la fédération lors de perquisitions au cours de l'enquête préliminaire. Laquelle enquête a déjà permis d'entendre plusieurs élus socialistes: le député Serge Janquin, l'ancienne première secrétaire PS du Pas-de-Calais et sénatrice Catherine Génisson, ou encore le président de la région Nord-Pas-de-Calais Daniel Percheron. Ce dernier ne souhaitait pas, jeudi, s'exprimer.

Pour l'instant, l'information judiciaire est bien contre X, même si elle pourrait, à terme, se resserrer sur certains noms en particulier. Dans les dénonciations de Gérard Dalongeville, Jean-Pierre Kucheida était souvent visé, mais d'autres membres du Parti socialiste pourraient être mis en cause dans cette affaire. "