mercredi 22 janvier 2014

RENNES : COLÈRE DES POLICIERS

" La colère monte chez les policiers rennais et la visite récente de Manuel Valls au Blosne n'a visiblement rien changé. Le passage du quartier en zone de sécurité prioritaire laissait pourtant présager des renforts. En vain. « On se doutait bien que c'était un effet d'annonce », dénonce Stéphane Chabot, secrétaire départemental Unité SGP Police. Les seuls renforts attendus viendront... du centre national de traitement des infractions routières. Quatre policiers devront quitter le CNT pour assurer des missions de proximité au Blosne. « Ce sont des postes administratifs. Cela fait sept ans qu'ils travaillent là-bas et qu'ils n'ont pas mis les pieds sur le terrain. Il faudrait au moins un stage de remise à niveau », s'agace un policier.

« Prioriser selon l'urgence »

Mercredi midi, ils étaient une cinquantaine devant le commissariat de la Tour d'Auvergne pour protester contre le manque d'effectifs. A les écouter, la situation s'est détériorée depuis le passage de Cesson-Sévigné en zone police en septembre. « Pour nous, c'est un tiers du territoire en plus, sans aucun effectif supplémentaire. Du coup, on doit faire des choix entre les interventions, les prioriser selon l'urgence. Ce n'est pas ça le service public et les habitants nous le font savoir », dénonce Stéphane Chabot. Réquisitionnés pour surveiller les radars et les portiques, les policiers rennais ont également vécu des soirées difficiles ces derniers mois. « Certains soirs, on n'avait même pas une voiture disponible pour partir en intervention », conclut un fonctionnaire de police. "

AUGMENTATION DES VOLS ET CAMBRIOLAGES EN 2013

" Le nombre de cambriolages, de résidences secondaires notamment, et de vols a continué d'augmenter en France en 2013 comme en 2012.  

Celui des homicides a varié selon les endroits, a relevé ce jeudi l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).  

Ce bilan chiffré de la délinquance doit être commenté ce jeudi après-midi par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls qui dressera par ailleurs ses perspectives pour 2014.  

En 2013, par rapport à 2012, selon le bilan annuel de l'ONDRP - l'organisme livrant les statistiques de la police et de la gendarmerie - il y a eu une hausse de 6,4% des cambriolages en zone (urbaine) de la police et + 4,7% en zone (rurale) de la gendarmerie. Ceux ayant visé les habitations principales ont respectivement augmenté, dans ces mêmes zones, de 7% et de 1,3%. Ceux des résidences secondaires de 10% et 17,7%. 
La hausse des cambriolages était déjà très importante en 2012 et était une priorité de Manuel Valls en 2013. Il avait lancé un vaste plan afin de lutter contre ce phénomène perpétré, selon les forces de l'ordre, par des gangs organisés venus souvent des pays de l'Est. Les hausses sont cependant parfois moins importantes qu'en 2012, selon ces chiffres. 

Les homicides volontaires, qui avaient diminué en 2012, sont toujours orientés à la baisse en zone police (- 4,2%) mais en hausse en zone gendarmerie (+ 14,9%). Le taux d'homicide est "le plus élevé" en France métropolitaine dans le département des Bouches-du-Rhône avec chaque année, entre 2008 et 2013, une moyenne de 50 homicides dont 18 règlements de comptes entre malfaiteurs. 

Les violences aux personnes stagnent
En 2013, il y a eu 51 règlements de comptes en France contre 63 en 2012, selon ce même bilan.  
Les violences aux personnes, point noir de la délinquance il y a quelques années, sont en stagnation ( +0,9% en zone police, +5,7% en zone gendarmerie, beaucoup moins qu'en 2012). 

Les vols à main armée sont en diminution pour la quatrième année consécutive (-0,3% pour la police, -6% pour la gendarmerie) dans des taux moindres qu'en 2012. 

Les vols sans violence en revanche sont en hausse de 4%. Dans cette catégorie ceux dits "à la tire" augmentent entre +11% à +12% que ce soit dans les villes ou les campagnes. 

L'ONDRP distingue depuis plus d'un an les chiffres de la gendarmerie de ceux de la police en raison d'un recueil et de traitement des statistiques qu'il juge faussé, la gendarmerie ayant mis en oeuvre un nouveau logiciel. "

BAISSE DES CHIFFRES DU RENVOI DE CLANDESTINS

" Quelques 21.000 étrangers en situation irrégulière ont été visés par un "éloignement contraint" en 2013, a répété mercredi 22 janvier dans la soirée, le ministère de l'Intérieur, infirmant à nouveau des chiffres du "Figaro".

"Le chiffre des retours dits contraints en métropole en 2013 sera supérieur au chiffre constaté en 2007, 2008, 2009, 2010, 2011" lorsque la droite était au pouvoir, selon un communiqué du ministère. Le cabinet a précisé que le nombre d'éloignements contraints devrait s'établir autour de 21.000, comme il l'avait déjà dit à l'AFP en novembre.

Citant le logiciel de la police aux frontières, le "Figaro" assure, dans son édition à paraître jeudi, que la France a procédé à 1.850 éloignements forcés en moyenne chaque mois en 2012, contre 1.750 en 2013, soit un écart annuel d'un millier.

En 2012, le nombre total des expulsions avait atteint un record de plus de 36.000. Mais ce chiffre englobait les "éloignements contraints" mais aussi les "éloignements aidés" essentiellement de Roms roumains et bulgares. "