mardi 29 octobre 2013

ECOTAXE : LES RG ALERTENT LE GOUVERNEMENT

" Selon les informations transmises par la sous-direction de l'information générale (SDIG) de Rennes au ministère de l'Intérieur, et dont le journal Le Figaro a eu connaissance, la vague de manifestations contre l'écotaxe en Bretagne serait attisée notamment par deux groupes identitaires, l'un d'extrême gauche, en marge du mouvement Breizhsistance, l'autre d'extrême droite, sous la bannière de Jeune Bretagne.

De même, la SDIG de Rennes - autrement dit les ex-RG -, laisserait entendre que la colère des Bretons pourrait avoir de lourdes répercussions et pourrait embraser d'autres régions comme "l'Alsace, le Pays basque et même la région niçoise".

"Jusqu'alors, estiment les analystes du SDIG, cités par Le Figaro, les syndicats se sont toujours refusés à réunir agriculteurs et pêcheurs, tant le cocktail peut se révéler explosif". Une prochaine journée d'action est prévue le 2 novembre prochain, avec une nouvelle manifestation à Quimper. 

"Révolte"

En Bretagne, depuis début août, trois portiques ont déjà été rendus inopérants, dont un abattu. Mais l'écotaxe cristallise aujourd'hui toute la grogne des Bretons qui voient l'agriculture et l'agroalimentaire, piliers de leur économie, s'effondrer, et les plans sociaux se multiplier comme chez le volailler Doux ou plus récemment chez Gad SAS où plus de 800 emplois ont été détruits.

Lors des affrontements du 26 octobre, un manifestant a été grièvement blessé et deux autres légèrement, et côté gendarmes on dénombre six blessés légers. C'est la première fois que ces manifestations contre l'écotaxe, qui durent depuis plusieurs mois en Bretagne, atteignent un tel niveau de violence. Dans les rangs des manifestants, on ne parlait même plus de manifestation mais de "révolte". "

ECOTAXE : L'ALIBI BRETON

" La situation en Bretagne, à elle seule, expliquerait le recul gouvernemental du jour. Pour que nulle ambiguïté ne subsiste, François Hollande l'a affirmé mardi en marge de sa visite officielle à Bratislava: «La volonté du gouvernement, c'est aujourd'hui d'apporter des réponses aux élus bretons.»

L'explication a tout de l'alibi. Certes, le collectif «Vivre, décider, travailler en Bretagne», qui a lancé les appels à manifester contre l'écotaxe, a servi l'argument sur un plateau à l'exécutif en n'empêchant pas les débordements, ce week-end, en particulier dans le Finistère. C'est à la puissance publique de maintenir l'ordre public, et à l'évidence il est menacé par la violence d'une minorité de protestataires. Mais la décision de suspendre l'écotaxe, outre qu'elle ne garantit pas le retour au calme - la manifestation programmée samedi à Quimper a été maintenue - n'apporte pas le début d'une solution au problème posé. Il peut se résumer simplement: où trouver le gros milliard d'euros nécessaire pour boucler le budget de l'an prochain?
Il faut avoir les yeux de la foi, ou être Bretonne, comme la ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu, pour trouver le geste de Jean-Marc Ayrault «extrêmement courageux». Les avantages à court terme de la suspension sont évidents, sur le terrain d'abord, où les anti-écotaxe vont avoir plus de mal à mobiliser, mais aussi à Paris et, plus précisément, dans la majorité. Les Verts grognent, mais ils ne peuvent pas crier au parjure. Jean-Marc Ayrault a pris soin de le préciser: «Suspension n'est pas suppression.»
L'exécutif espère évacuer la dimension nationale du ras-le-bol fiscal

En revanche, à moyen terme, les effets, comme pour toute mesure dilatoire, risquent d'être désastreux. En liant la recherche d'une sortie par le haut du piège de l'écotaxe à l'élaboration de son «plan d'avenir» pour la Bretagne, l'exécutif espère évacuer la dimension nationale du ras-le-bol fiscal. En réalité, il encourage tous les «pigeons» et autres contribuables exaspérés à suivre l'exemple breton. Comment François Hollande, dont l'autorité s'effrite à chaque recul, pourra-t-il s'opposer à l'extension prévisible du domaine de la lutte fiscale? Jean Glavany, qui travailla au côté de François Mitterrand puis de Lionel Jospin, y est allé de son conseil dans les couloirs de l'Assemblée: «Dans ces conditions, a-t-il jugé, on ne peut pas réformer sereinement et utilement. Il faut que la plaie fiscale se cicatrise et qu'on reparte tranquillement.» Ne rien faire? Il suffisait d'y penser. "

LYON : DES DEMANDEURS D'ASILE ALBANAIS A LA CHARGE DES ADMINISTRES

" La gestion d'un campement de 296 demandeurs d'asile albanais devient un véritable enjeu politique dans l'agglomération lyonnaise, à quatre mois des élections municipales où le thème de l'immigration jouera un rôle majeur.

Les sénateurs-maires de Lyon, le socialiste Gérard Collomb, et d'Oullins, dans la banlieue de la ville, l'UMP François-Noël Buffet, refusent d'accueillir ces familles sur leur territoire alors que le préfet du Rhône s'organise pour les recevoir dans de bonnes conditions pendant l'hiver.

François-Noël Buffet a remis mardi une pétition de 5.000 signatures recueillies en quatre jours auprès de ses administrés qui refusent de l'installation de ces Albanais et doit déposer au tribunal de Lyon un recours contre la décision du préfet, ainsi qu'une demande de référé suspensif.

"La mobilisation et l'exaspération de la population est extrêmement forte contre cette décision", a expliqué le sénateur-maire d'Oullins au préfet en lui demandant de "revenir sur sa décision de réquisitionner ce terrain".
Il avait demandé au président du Grand Lyon, Gérard Collomb, de faire de même, mais ce dernier s'y est refusé.

"Cela signifie qu'il ne défend pas son territoire du Grand Lyon contre cette pression migratoire, c'est inacceptable", a déclaré à la presse François-Noël Buffet.

Le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, a réquisitionné un terrain à Oullins pour installer ces familles pour l'hiver. Le tribunal de grande instance de Lyon, saisi par le Grand Lyon, avait ordonné le 23 octobre dernier l'évacuation sans délai de leur camp sauvage installé depuis l'été sous l'autopont de Perrache, en plein centre ville de Lyon.

Le préfet du Rhône a indiqué que ces familles étaient en situation régulière en France et devaient être hébergées en attendant la décision de l'Ofpra".

"Il est de ma responsabilité de ne pas laisser ces enfants dormir dans la rue pendant tout l'hiver", a-t-il poursuivi.

A Oullins, sur une ancienne friche SNCF situé en centre ville, des travaux sont actuellement en cours pour installer un village de bungalows. Les familles devraient s'y installer le 15 novembre. La préfecture a également précisé que les enfants albanais ne seraient pas scolarisés dans les écoles de la commune, mais dans une petite école montée dans ce village.

"Leur installation est provisoire, il ne faut pas en avoir peur, le village sera fermé le 1er avril", a déclaré le préfet pour tenter de calmer les esprits. "


Puisque se plaindre par une pétition ne semble pas être pris en compte, plaignez vous dans les urnes !

SLAM


( Merci à Rémi )