" La RCA n’a jamais réellement eu d’Etat depuis son accession à l’indépendance il y a un demi-siècle. La France n’a pas aidé, orchestrant les coups d’Etat comme les couronnements d’empereurs, pour protéger des bases militaires dans un pays considéré comme un « porte avions » au centre de l’Afrique.
Cela a-t-il changé ? Il y a un an, le président centrafricain d’alors, François Bozize, arrivé au pouvoir par les armes, appelait la France au secours face à l’avance de la rébellion Seleka. François Hollande faisait la sourde oreille et les troupes françaises présentes à Bangui assistaient passivement à la victoire des rebelles et au pillage de la capitale, Bangui, quelques mois plus tard.
Un an après, la France s’apprête à intervenir, non pas pour soutenir un régime inexistant, mais pour stopper cette descente aux enfers, avant le renforcement espéré de la force africaine et onusienne. Elle va le faire de surcroît après le vote d’une résolution de l’ONU attendu dans les prochains jours (un feu vert dont elle était prête à se passer en Syrie, mais c’est un autre débat...).
Cette opération est à portée limitée – un millier d’hommes, six mois –, mais le pari français est hasardeux. Il part du principe que l’apparition de ces soldats européens calmera le jeu dans ce qui apparaît plus comme des exactions de soudards incontrôlés que comme une véritable guerre. Cela reste à prouver...
Quant à la durée de l’opération, il faudrait un miracle pour que dans les six mois, les forces africaines soient prêts à prendre le relais et assurer à la Centrafrique la stabilité qui lui manque pour tenter de bâtir -enfin- un Etat digne de ce nom. "
En clair, une intervention qui va coûter beaucoup ( préparons-nous à une belle augmentation d'impôts ) et qui rapportera que dalle à part des ennuis... Mais bon, pour redorer son blason auprès de son principal électorat, tout est bon !
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