" Je pensais que Leonarda serait rentrée à temps pour se déguiser, ce 31 octobre, en citrouille ou en vampire avec ses copines de collège. Je m’étais trompée, mais ce n’est sûrement que partie remise. Si elle n’est pas là pour Halloween, elle sera peut-être rentrée à Noël. Son père, d’ailleurs, nous l’a bien dit : il va user de tout et de n’importe quoi, du plus illégal au plus coûteux, pour ramener sa smala sur le sol français. Il est vrai que l’hiver est rigoureux au Kosovo et les allocs nettement moins abondantes qu’à Levier.
Pourtant, la famille Dibrani jouit là-bas d’un statut que les voisins doivent lui envier. On apprend en effet ce jeudi, dans le magazine Le Point, que « Leonarda devrait bénéficier de confortables compensations » (sic). Fort marri de l’avoir expulsée vers sa pseudo-patrie, l’État français serait en train de « négocie[r] avec les autorités kosovares l’octroi d’un appartement sur place à la famille Dibrani ». Et une annexe de l’ambassade, ça serait pas mieux, des fois ? On pourrait même lui trouver un petit emploi aidé : soubrette aux soirées de l’ambassadeur, pour servir les Ferrero Roche d’Or. Bonne idée, non ?
Mais la générosité de la France notre mère ne s’arrête pas là : « Paris a aussi demandé que le Kosovo mette à la disposition de la jeune fille un professeur de français afin qu’elle poursuive ses études entamées en France. » Un expatrié détaché de l’Éducation nationale peut-être, à moins que le contribuable français ne prenne en charge le salaire d’un enseignant kosovar affecté au service de la demoiselle. (À ajouter aux 12.000 euros qu’a déjà coûté leur retour.)
Pendant ce temps-là, on supprime les auxiliaires de vie qui aidaient les petits Français handicapés à suivre une scolarité normale. Il paraît qu’on n’a plus les moyens de les payer. Mais offrir un précepteur à Leonarda, ça, pas de problème ! "
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