vendredi 13 décembre 2013

NOUVELLE AFFAIRE CHARLIE HEBDO

" Comment se fait-il que personne n’en ait parlé ? Voilà la première question que l’on pourrait se poser après avoir pris connaissance d’un article de Laurent Léger publié ce 5 décembre sur le site de Charlie Hebdo.

Le journaliste accuse Mustapha Saha — un collaborateur de l’Élysée — d’avoir attaqué le journal à plusieurs reprises en « téléguidant des articles dans la presse algérienne ». Articles dans lesquels Charlie Hebdo est accablé de critiques d’ordinaire réservées aux journaux d’extrême droite (ça doit leur faire tout drôle, ce petit dépucelage) : colonialistes et maurrassiens, racistes et menteurs, tombés dans le « caniveau de la xénophobie », affublés du « masque hideux du racisme », « l’islamophobie » pour marque de fabrique et la « maghrébophobie » comme fonds de commerce.

Pour Charlie Hebdo, la cause de cet acharnement paraît évidente : le 23 octobre dernier, le journal publiait une enquête « précise et factuelle » sur Faouzi Lamdaoui, conseiller à l’égalité et à la diversité auprès de François Hollande. Ce dernier a bénéficié, durant plusieurs mois, d’une protection policière et d’une voiture de fonction suite à des lettres de menace. Or, ce traitement coïncide également avec le retrait de son permis de conduire, survenu peu de temps auparavant, ce que n’a pas manqué de relever le journal.

Cette protection fut levée début août. Les fonctionnaires du Service de protection des hautes personnalités (SPHP), déjà sceptiques face à l’affaire, n’avaient, paraît-il, pas apprécié la fâcherie de Faouzi Lamdaoui un matin de juillet. Celui-ci avait déploré que la « consigne » n’ait pas été respectée : « On ne vous a pas dit qu’il faut m’acheter un pain au chocolat le matin ? », avait-il demandé aux officiers incrédules. Christophe Crépin, syndicaliste UNSA Police, déclarera à ce propos : « Les fonctionnaires du SPHP sont des policiers aguerris dont le métier ne consiste pas à faire les courses à la boulangerie. »

Après l’enquête à charge de Charlie Hebdo, Mustapha Saha se serait alors mis en tête de défendre Faouzi Lamdaoui, dont il est le « collaborateur officieux ».

Tsa-algerie.com, elwatan.com, maglor.fr sont autant d’organes ayant servi d’antenne à Mustapha Saha pour disperser sa calomnie. Et comme le bougre craint encore moins le ridicule que le mensonge, il n’a pas hésité à dresser une comparaison douteuse entre Faouzi Lamdaoui et Christiane Taubira, tous deux victimes des « propagandistes d’extrême droite » et des « antidémocrates » qu’il accuse de tirer à vue sur les « quelques dirigeants franco-maghrébins et franco-africains sortis de l’ombre ». Évidemment.

Visiblement plus fanfaron que prudent, Mustapha Saha s’est empressé d’envoyer sa prose à tout son entourage, si bien que Charlie Hebdo a pu mettre la main sur le texte et remonter ainsi à la source du méfait. La mention « Présidence » et le nom de Vanessa, secrétaire de Faouzi Lamdaoui, apparaissaient encore dans les propriétés du fichier. Le texte, notamment publié sur le site maglor.fr sous la plume d’une certaine Arlette Colin, a disparu du site « une fois découvert le pot aux roses ».

Je ne sais pas ce qui inspire le plus de mécontentement dans cette affaire. Est-ce la tromperie sans vergogne de gens qui résident aux plus hautes instances du pouvoir, ou est-ce le pathétique d’un collaborateur vautré dans sa fange qui est, à l’image du gouvernement qui l’emploie, incapable de compétence.. même dans le mensonge ? "

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