jeudi 13 juin 2013

A CEUX QUI DOUTENT DES INFOS SUR LES HOPITAUX

" Patientes qui refusent de se faire soigner par des médecins hommes, soignants qui portent de manière ostentatoire des signes religieux… La question du fait religieux à l’hôpital fait irruption dans l’actualité. Comment la religion cohabite-t-elle avec l’impératif de laïcité des établissements de soins ? Jusqu’à quel point le consentement du malade est-il nécessaire pour pratiquer un acte médical où le pronostic vital est en jeu ? Comment résoudre les éventuels conflits entre convictions religieuses et législation ? Eléments de réponse avec Isabelle Lévy, spécialiste de la question et auteur, entre autres, de Menaces religieuses sur l’hôpital paru aux Presses de la Renaissance en 2011.

« Tout établissement de santé doit respecter les croyances et les convictions des personnes accueillies ».

Tous les hôpitaux doivent disposer d’une équipe d’aumôniers pluriconfessionnelle avec des représentants du culte rémunérés selon la circulaire de 2006 relative aux aumôniers des établissements relevant du livre IX du code de la santé publique : « Ce sont les aumôniers qui ont la charge d’assurer, dans ces établissements, le service du culte auquel ils appartiennent et d’assister les patients qui en font la demande par eux-mêmes ou par l’intermédiaire de leur famille, ou ceux qui, lors de leur admission, ont souhaité déclarer appartenir à tel ou tel culte ».

Comment assurer le repas de ceux qui ne mangent pas de porc ? L’hôpital s’efforce de répondre à cette demande en proposant des solutions alternatives.

Certains personnels ne respectent pas toujours l’obligation de neutralité des agents publics. Cette obligation concerne la tenue vestimentaire (couvre-chef comme la kipa ou le voile ; bijou comme la croix, l’étoile, etc.), les actes et les paroles. Autant dire qu’interdiction est faite de faire du prosélytisme. "


" Non, le personnel musulman de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (XIIIe) n'a pas exigé de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) qu'elle supprime la viande de porc des plateaux distribués au personnel de soirée. C'est pourtant la rumeur répandue par un blog d'extrême droite, déclenchant la colère du syndicat CGT. « Il stigmatise les salariés musulmans », estime un délégué. La réponse de l'AP-HP devrait suffire à démentir les propos des blogueurs : « Depuis 2008, affirme Gérard Cotellon, adjoint au cabinet de la directrice générale de l'AP-HP, la collation offerte le soir dans tous nos hôpitaux est calée sur le même principe que le repas servi aux patients arrivés en urgence : ce repas ne contient plus de porc. »
En revanche, au self comme ensuite pour les patients hospitalisés, « chacun choisit! » défend M. Cotellon. "

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