samedi 10 août 2013

MAIS QUE FAIT TAUBIRA AU GOUVERNEMENT ?

" "Je ne supporte pas d'avoir un patron", confie la ministre de la Justice, Christiane Taubira, dans un portrait publié par le "New York Times" le vendredi 9 août.

Christiane Taubira y aborde notamment le rapport qu'elle entretient avec la hiérarchie, mais revient également sur son indépendance, sa vision de la justice et sur le vote de la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe.

"Mon patron, c'est ma conscience. Et ma conscience me dicte des règles qui sont vraiment... je dirais, grandioses - elles sont rudes mais belles", explique Christiane Taubira au quotidien américain.

"J'ai toujours fait mes choix", confie encore la ministre, qui explique avoir accepté d'en payer "le prix". "Je suis où j'ai toujours été. Je n'ai jamais été membre du PS. Et depuis 2006, je ne suis plus au PRG." Encartée dans aucun parti politique, la ministre du gouvernement de François Hollande cultive cette notion de liberté :

J'ai toujours eu une grand liberté. J'ai toujours eu du mal avec l'endoctrinement, avec l'encartement."

"Les partis politiques ne lui ont jamais vraiment correspondu", rappelle à ses lecteurs le "New York Times". "Dans le sérail politique, elle est connue pour avoir des accès d'autorité et d'orgueil."

"Les sociétés ont leurs résistances"

Christiane Taubira développe également, dans les colonnes du quotidien, sa conception de la justice, face au journaliste qui décrit son projet de développer les alternatives à l'incarcération comme "dangereux politiquement" :

Nous allons chercher au fond des gens leur capacité à rejeter une série de platitudes, de stéréotypes, et de clichés, pour qu'ils comprennent que la justice n'est pas la vengeance."

"Les sociétés ont leurs résistances", lâche par ailleurs Christiane Taubira à propos des manifestations contre le mariage homosexuel. "Il y a des gens qui [...] ont choisi de s'accrocher à de vieilles images", poursuit la ministre, qui semble avoir été marquée par certains slogans des manifestants, qu'elle juge racistes.

Elle revient ainsi sur le passage du slogan "Taubira t'es foutue, les familles sont dans la rue" à celui "Taubira t'es foutue, les Français sont dans la rue", qui portent selon elle "un message d'exclusion" à son égard. "

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