" Je doute qu’on sache un jour toute la vérité sur la rupture (?) entre François Hollande et Valérie Trierweiler, mais ce qu’on sait aggrave encore ce que j’en ai dit voici peu. Il semblerait, selon des témoignages concordants, que François Hollande ait nié toute liaison quand sa compagne le questionnait, jusqu’au jour de la publication des désormais célèbres, et ridicules, photos. Il semblerait qu’à ce moment, il ait reconnu les faits et demandé aussitôt, sur suggestion de ses conseillers, la signature d’une lettre de séparation « d’un commun accord » à Valérie Trierweiler, en lui suggérant de partir vite. Elle aurait refusé de signer et de partir, et serait rentrée dans une rage violente. Il semblerait qu’ensuite Valérie Trierweiler ait absorbé des médicaments et ait été emmenée à l’hôpital, dont elle vient de sortir, discrètement.
Francois Hollande, en ce cas, n’a pas seulement menti et trompé sa compagne. Il a voulu la congédier comme on congédiait une domestique il y a deux siècles, en l’humiliant doublement par cette procédure. J’avais écrit que dans le monde qui parle anglais, lui seraient reprochés la duplicité et le mensonge. J’ajouterai que lui serait reproché un comportement plus humiliant et plus dépourvu de scrupules encore que celui qu’on aurait imaginé jusque là. Non seulement cet homme apparaît menteur et trompeur, tout en occupant une fonction où il s’agit de très graves défauts, mais il apparaît effectivement sans scrupules, sans droiture, et sans respect minimal pour l’être humain. Il apparaît prêt à humilier, rabaisser, jeter les gens comme des objets usagés. Il apparaît absolument indigne.
Ses paroles, depuis, ont été conformes a ce que je viens de décrire. Glaciales, glaçantes. Aux Etats Unis, les journalistes le presseraient de questions, et l’opinion ne pardonnerait pas. Cela semblerait pire que ce qui a été reproché à Nixon lors du Watergate ou à Clinton lors de l’affaire Lewinski. Obama, assez épargné pour l’heure par de multiples dossiers qui devraient lui valoir l’impeachment, aurait du mal à surmonter celui la, et apparaîtrait comme ayant humilié une femme aux yeux du monde, avec cynisme, et, à tort ou à raison, cela ne lui serait pas pardonné.
En France, je remarque que personne ne semble vouloir demander à Hollande de s’expliquer, personne ne semble s’indigner (François d’Orcival, dans Valeurs actuelles, dit que c’est parce que le taux de confiance envers Hollande est déjà effroyablement bas, ce qui est possible, mais pas certain), personne ne demande une démission. La droite réprouve Hollande moralement et le décrit comme ayant rabaissé gravement la fonction présidentielle, ce qui est relativement bien, mais pourrait être mieux, car il y a là davantage qu’un rabaissement de la fonction présidentielle. Une droite cynique existe aussi, et me consterne.
A gauche, ce qui domine est un discours invoquant la séparation entre la vie politique et la vie privée et disant que se conduire ainsi dans la vie privée n’a aucun impact sur la vie politique, ce qui témoigne de l’absence totale de principes des gens qui parlent ainsi. Ce qui existe aussi à gauche est une exaltation des pulsions amoureuses, sans la moindre considération pour l’éthique, l’autre personne ou les fonctions occupées : lamentable.
La gauche est en train de dissoudre le mariage et la famille, les contrats moraux cruciaux qui accompagnent l’un et l’autre. Elle est prête, pour certaines de ses franges, à rejeter tout reste de valeurs, ce qui explique pourquoi des Femen urinant publiquement sur la bible et mimant l’avortement de Jésus sur l’autel d’une église ne les dérangent pas. Elle incarne la destruction et la déliquescence, et Hollande est son chevalier sordide, coiffé d’un casque de livreur de pizza, mais pourvu du code de déclenchement de l’arme atomique, posé, sans doute, sur la table de nuit entre la boite de Viagra et les poppers.
La gauche est un danger total pour ce pays sous les angles économiques, politiques, culturels et moraux.
Nous allons non seulement vers un déclin économique accéléré qu’un virage vers une social-démocratie de carton pâte n’atténuera pas, mais vers une dévaluation vertigineuse de la fonction politique et vers la destruction des repères essentiels qui permettent à une société de tenir debout.
En lisant les commentaires de lecteurs dans la presse de gauche, je n’ai trouvé aucun mot de compassion pour une femme humiliée, bafouée, traitée comme un paillasson à l’échelle planétaire. J’ai même trouvé des propos favorables à Hollande, qui montrerait ainsi qu’il a du « caractère ». Les féministes sont très silencieuses.
La compassion est à droite, plus nette.
Et après, on voudrait que j’aie du respect pour la gauche…. "
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