" Le gouvernement actuel bénéficie des faveurs d’une grande partie de la presse, mais son contrôle de l’information n’est pas absolu. Il lui reste à mettre la main sur la « bête immonde » nommée Internet. Ce contre-pouvoir à l’idéologie dominante est, en effet, gênant pour un système en panique : il lui faut, par conséquent, tenter de le réguler, voire de le restreindre.
Les déclarations de guerre contre la Toile ne datent pas d’hier : on a tous en tête Sarkozy et sa loi HADOPI. Durant son mandat, des politiques de tous bords ont multiplié les déclarations en faveur d’un encadrement rigoureux d’Internet, qui n’est plus perçu comme un outil de libre communication mais comme un lieu de non-droit et de pensées dissidentes.
Récemment, Alain Finkielkraut s’est exprimé sur ce qu’il appelle « la malédiction Internet » en déclarant : « C’est quand même un monde sans foi ni loi. » Christophe Barbier, l’inénarrable écharpe rouge de L’Express, en vient même à déclarer sans sourciller : « Internet, ça se régule ! Les Chinois y arrivent bien ! » Dans la droite ligne de Jacques Myard, qui proposait de nationaliser Internet pour mieux le maîtriser… comme en Chine !
Concrètement, on apprend depuis peu qu’un projet de censure d’Internet nommé le PHEME est financé par l’Union européenne. Ce projet a pour but de faire la part entre les mensonges et la vérité. Il doit en outre repérer quatre types d’informations peu fiables : les spéculations, la controverse, la fausse information et la désinformation.
Manuel Valls a profité de l’affaire Dieudonné pour attaquer les libertés fondamentales, notamment celle d’Internet. En effet, dans le rapport Lescure demandé par le gouvernement, il est soumis l’idée de mettre YouTube et Dailymotion sous tutelle du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Rien que cela !
Et puis, n’oublions pas les demandes de retrait de tweets. 87 % d’entre elles — dans le monde ! — proviennent de l’État français. La France a en effet obtenu le retrait de 145 tweets en 2013 : un record mondial.
La dictature de la pensée n’en est qu’à ses débuts. Et c’est avec un certain amusement que l’on constate que c’est sous un régime socialiste que les libertés sont les plus menacées ! "
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