dimanche 16 mars 2014

LYON : LA JUSTICE ACCABLE UN " ENFANT DES TERREAUX "

" Dix-huit mois de prison. Dont six mois ferme. Sans aménagement de peine. Ajoutez, pour faire bonne mesure, environ 10.000 euros d’amende et de frais de justice. Sans oublier ce qui ressemble à un bannissement, une véritable exclusion sociale : trois ans d’interdiction de stade et de participation à toute manifestation. La Cour d’appel de Lyon a eu la main lourde, plus que lourde, ce mardi matin 11 mars. Voilà en effet la condamnation inique qui vient de tomber sur les épaules de Maxime, 24 ans, un jeune militant lyonnais de la Manif pour tous.

Dès le printemps dernier, Solidarité pour Tous avait reçu un appel à l’aide de ce jeune apprenti frigoriste. Il ne pouvait faire face, seul, à des frais d’avocat très lourds pour un apprenti dont le salaire n’est que de 80 % du SMIC, soit environ 1.000 euros par mois. Et de fait, Solidarité pour Tous avait pu, grâce à la générosité de ses donateurs, envoyer plus de 5.000 euros à Maxime.

Mais qu’avait-il donc fait pour se mettre dans un pareil pétrin ?

« Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d’hétéro. » Ou des « enfants des Terreaux », comme le scandaient les manifestants dans les rues de Lyon le 23 avril 2013, alors que venait d’être votée la loi Taubira. Une soixantaine de manifestants avaient été embarquée, direction le commissariat central pour des vérifications d’identité, et il avait été procédé à 44 gardes à vue.

Ce soir-là, Maxime avait eu, il le reconnaît lui-même, un comportement un peu « turbulent ». Ce qui lui avait valu d’être arrêté par la police politique, pour « des violences sur des agents dépositaires de l’autorité publique et une journaliste ». Quelles violences, on ne le sait pas au juste. Rébellion, peut-être. Blessures, sûrement pas, ou alors pas bien méchantes, puisque aucune ITT n’a été délivrée aux forces de l’ordre.

De plus, nous a confié Maxime, « j’ai appris par la suite que cette journaliste était très connue dans le milieu de l’extrême gauche. Très soucieuse de prendre des clichés des manifestants anti-mariage, elle aurait effectivement essuyé des coups, mais ne venant pas de moi ! La preuve en a été apportée puisqu’elle ne m’a pas reconnu comme l’agresseur lors d’un tapissage [séance d’identification] deux heures après les faits ».

Ayant refusé la comparution immédiate, Maxime a été jugé un mois après. « La défense et le magistrat, nous a-t-il expliqué, n’ont cessé de me décrire comme un “facho extrémiste” ou un “catholique intégriste”. » Autant de clichés stigmatisants et infondés.

Condamné très lourdement en première instance, Maxime avait appris le lendemain que le parquet faisait appel de cette décision, encore trop clémente à ses yeux. Bref, la justice politique entendait bien en faire un exemple et dissuader ses camarades opposés à la dénaturation du mariage.

En appel, continue Maxime dans son témoignage, « malgré l’excellente défense de mon avocat, Maître Frédéric Doyez (un des ténors du barreau de Lyon), les juges sont allés encore plus loin ! Il est évident que la Cour d’appel a jugé mes opinions politiques sans chercher à vérifier les faits qui m’étaient reprochés. Sans aucun doute, il s’agit d’un jugement politique comme ce fut le cas pour Nicolas Bernard-Buss au printemps dernier ».

Solidarité pour Tous, au-delà du soutien financier qu’elle continuera à apporter à Maxime, tient à lui apporter son soutien moral, notamment par le biais de la page Facebook « Soutien à Maxime », sur laquelle peuvent lui être postés vos messages de sympathie, et d’une cagnotte « soutien à Maxime ».

À l’heure où nous bouclons cet article, Maxime est encore libre. Il réfléchit à la meilleure manière de défendre son honneur et les valeurs qu’il partage avec les millions de militants de la Manif pour tous. Bien déterminé à ne rien lâcher ! "


Plus facile d'être une racaille.....

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