Un garçon de 13 ans, résidant à Pépieux mais scolarisé en classe de 5e au collège d’Olonzac a été victime d’un jet d’acide nitrique par l’un de ses camarades de classe en plein cours de sciences.Les faits remontent au mois de décembre dernier, mais aujourd’hui, l’affaire prend une autre tournure avec l’envoi par l’avocat de la famille de la victime d’une plainte au procureur de la République de Béziers.
Le 20 décembre, le jeune Jonathan A. est en cours de SVT. Comme tous ses camarades de classe, par petits groupes de quatre, il manipule divers produits dans le cadre d’expériences ayant trait au cours enseigné. Quand tout à coup, un différent oppose Jonathan à l’un de ses camarades. Ce dernier finit par jeter le contenu d’une pipette au visage de Jonathan. Ces faits reconnus par les parents et l’équipe enseignante du collège auraient pu n’être que très banals, sauf que la pipette en question contenait de l’acide nitrique.
Aussitôt, le professeur nettoie le visage de Jonathan avec de l’eau et le conduit à l’infirmerie. Selon les parents : «Nous avons été appelés à 11 heures par l’infirmière. Personne n’a appelé les pompiers, alors que la caserne ne se situe qu’à 500 mètres du collège. On nous a d’abord dit que c’était de l’alcool iodé puis plus tard de l’acide éthylique. En réalité c’était de l’acide nitrique». La mère de Jonathan le conduit chez le docteur.
«La fille de notre docteur est dermato chirurgienne à Toulouse. Elle a donné toute la marche à suivre. Le dermatologue a ensuite reçu Jonathan le lendemain. Il l’a mis sous antibiotiques et donné un traitement pour la peau. Il ne pourra pas s’exposer au soleil ou aux UV pendant un an». Selon le père «le collège n’a pas voulu reconnaître les faits. Pire Jonathan a été puni avec une journée d’exclusion du collège en prétextant que c’est lui qui a déclenché la dispute et l’enfant qui a lancé la pipette n’a eu que deux jours d’exclusion. Nous avons porté plainte à la gendarmerie et pris un avocat».
Me Stéphane Cabée, à Carcassonne, explique : «Fort heureusement, Jonathan n’a pas été atteint aux yeux. Là, ça aurait été une autre histoire. Aujourd’hui, ses brûlures ont presque disparu mais nous ne savons pas quelles séquelles il gardera et il ne peut pas s’exposer au soleil pendant un an. Il faut qu’il soit changé de collège. Jonathan devait faire sport-études. Ses parents souhaitent qu’il intègre le collège Varsovie à Carcassonne qui prépare justement à sport-études. Mais je n’ai à ce jour aucune réponse du rectorat. J’ai donc porté l’affaire devant le procureur de la République de Béziers». Pour le proviseur du collège, M. Brisot : «Cet accident est malheureux mais à cet âge-là, les élèves sont censés ne pas avoir un tel comportement et les produits manipulés sont dilués. J’ai proposé aux parents de Jonathan qu’il change de collège et intègre celui de Rieux-Minervois. Pour ce qui est de sport-études, c’est différent, cela ne se fait pas comme ça». Affaire à suivre donc… En attendant, se pose une question, celle de la sécurité en classe en raison du manque de maturité de certains jeunes.
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