samedi 18 mai 2013

ESCLAVAGE MODERNE ( mai 2013 )


" Un père de famille nombreuse, accusé d’arrondir ses fins de mois en exploitant huit personnes, séquestrées, battues et violées, a été mis en examen vendredi à Boulogne-sur-Mer pour esclavagisme, avec sa femme et leur fils aîné.

Le juge a retenu les chefs de « traite d’être humain », « séquestration », « violences volontaires » et « travail dissimulé ». Le père de famille, équipé d’un bracelet électronique pour une peine antérieure, est également mis en examen pour viol et agression sexuelle, a précisé une source judiciaire.

Le père, sa femme leur fils aîné ont été incarcérées dans différents centres pénitentiaires du Nord/Pas-de-Calais et de Picardie.

8 personnes exploitées

Les trois membres de la famille impliqués avaient été arrêtés, mardi, à la suite d’une enquête d’environ un an sur le fonctionnement très particulier d’une petite affaire familiale, dans laquelle huit personnes étaient contraintes de travailler sans être payées à Saint-Josse-sur-Mer (Pas-de-Calais).

Personnes fragiles psychologiquement

Ce sont, d’abord, la rénovation du corps de ferme, propriété du père de famille, le principal suspect, puis des vols sur des chantiers et des constructions sans permis, qui ont poussé les gendarmes à s’intéresser, de façon discrète, à cette famille de 10 enfants.

Pour assurer la réalisation des chantiers de rénovation, le père a recruté plusieurs personnes fragiles psychologiquement, qu’il nourrissait et hébergeait dans de vieilles caravanes délabrées, installées sur sa propriété. Des logements de fortune fermés empêchaient la fuite des personnes séquestrées.

« Impulsif et violent »

Le chef de clan est « impulsif et violent, ne reconnaissant que ses idées comme la seule loi », a souligné l’adjudant Allain. Issu d’une fratrie de 23 enfants, il avait fait l’objet d’une dizaine de condamnations dans le département du Nord, dont l’une de trois mois de prison ferme pour escroquerie. Pendant qu’il purgeait sa peine avec un bracelet électronique, il obligeait ses employés à travailler de 7 h 00 à 21 h 00.

« Il exerçait sur eux une forte pression morale et physique, brisant des objets sur le dos de ses victimes », selon un enquêteur. Une des victimes, âgée d’une cinquantaine d’années, a perdu l’usage d’un œil, après avoir été battue par le principal suspect, pour avoir tenté de fuir en 2012.

Violences sexuelles

Les gendarmes ont aussi découvert que le père abusait sexuellement de plusieurs femmes recrutées pour les taches ménagères à son domicile, des actes commis avec violences, ont raconté les victimes, qui ont toutes été prises en charge par les services sociaux, a indiqué le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Jean-Philippe Joubert.

Les enquêteurs ont saisi une moto de marque réputée, une grosse berline allemande, plus de 10 000 € en espèces et pour plus de 23 000 € de bijoux, dont une montre estimée 9 000 €. Le couple était bénéficiaire du RSA.

Cette affaire intervient alors que les députés ont adopté mardi un amendement du PS créant un crime d’esclavage et de servitude, puni de 15 ans de réclusion pour répondre aux formes d’esclavage moderne. "

Toujours pas de nom ! Mais réfléchissons, bénéficiaire du RSA, famille nombreuse...

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