" En résidence surveillée à Brioude (Haute-Loire) depuis octobre 2012, est actuellement en fuite. Un départ visiblement programmé. Le mois dernier, il avait été aperçu en compagnie de trois islamistes radiaux.
«Je me sens trahi… C’est très difficile à digérer pour moi?! Il est bien plus malin que nous, c’est tout ». A Brioude (Haute-Loire), Philippe Nicolas, le patron de la Vieille Auberge, où Saïd Arif séjournait depuis six mois, en aurait presque les larmes aux yeux.
« Lorsque je suis arrivé vers 8h30 sur le parking de l’hôtel, j’ai aussitôt vu que la voiture de société flambant neuve de ma femme avait disparu ». Relevant sa manche comme pour remonter le temps, le propriétaire retrace : « Je ne sais pas pourquoi mais j’ai aussitôt fait le lien avec Saïd Arif. J’ai filé dans sa chambre mais il avait disparu. » Pris de panique, le restaurateur saisit son téléphone et prévient les gendarmes aux alentours de 8h45.
Un quart d’heure plus tard, Saïd Arif ne se rend pas à la gendarmerie de Brioude comme il en a l’obligation, quatre fois par jour, dans le cadre de sa condamnation pour terrorisme en 2007 et de son assignation à résidence.
Aux alentours de 9h30, le plan Milan est activé sur l’ensemble du département de la Haute-Loire. Des barrages sont installés, en vain. L’islamiste algérien de 47 ans a été vu pour la dernière fois à Brioude samedi à 22 heures.
Alors que débute le ballet incessant des gendarmes, une foule d’interrogations émerge. L’une d’entre elle revient en boucle : Saïd Arif a-t t-il soigneusement orchestré sa fuite ? Pour Philippe Nicolas, rien ne laissait supposer un tel départ précipité : « Comme tous les soirs, je lui ai préparé hier son dîner halal. Tout paraissait normal. » « Il a quand même été classe, ajoute-t-il, il a vidé la voiture de ma femme de ses effets personnels, et notamment des lunettes Chanel qui je venais de lui offrir, avant de voler le véhicule »
D’autres éléments restent troublants, Saïd Arif venait de percevoir très récemment la somme de 5.000 euros de l’agence Pôle Emploi de Brioude. Un pécule conséquent qui pourrait faciliter son escapade.
Un second fait est encore plus frappant. Selon une source proche de l’enquête, trois islamistes radicaux, venus de Lyon, auraient rendu visite à Saïd Arif, il y a un mois et demi. Les quatre hommes auraient choisi l’habitacle d’une voiture pour converser à l’abri d’oreilles indiscrètes. Le quatuor aurait été aperçu, sillonnant la cité Saint-Julien.
De même, Saïd Arif n’utilisait plus son téléphone portable depuis quelque temps mais une cabine téléphonique pour passer ses appels. Son portable a été retrouvé dans sa chambre avec une collection intacte de chaussures de sport et d’habits.
Les enquêteurs du SRPJ de Clermont-Ferrand, saisis du dossier, se sont rendus sur les lieux, hier après-midi. Equipés de gants, ils ont effectué des prélèvements d’usage constatant notamment qu’il ne s’était pas rasé avant son départ.
Un avis de recherche a été lancé au sein de l’espace Schengen. La peine encourue pour le non-respect des obligations à résidence est de trois ans de prison. Récidiviste, Saïd Arif risque davantage.
Carole Eon-Grolier et Jean-Baptiste Ledys
Saïd Arif, qui était en résidence surveillée depuis octobre 2012 en Haute-Loire (lire notre article ici), d'abord à Langeac puis à Brioude, avait été condamné en 2006 puis en appel en 2007 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. A l'issue de sa détention, il avait été placé en résidence surveillée à Millau (Aveyron). Déjà, il avait pris la poudre d'escampette et avait été interpellé quelques temps plus tard en Suède, où il voulait rejoindre sa femme et ses enfants. "
Incompétence des tribunaux, incompétence du gouvernement et incompétence caractérisée de VALLS et sa clique et une histoire de plus à accrocher au mur des " chances pour la France "...
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