" L'opposition et le Front national se sont saisis vendredi d'informations parcellaires sur des scènes présumées de vol et de caillassage après le déraillement il y a une semaine du train Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge (Essonne).
Plusieurs responsables politiques se fondent sur un rapport de la Direction centrale des compagnies républicaines de sécurité (DCCRS) chargée de la sécurisation des lieux publié jeudi par Le Point.
Selon ce document cité par l'hebdomadaire, les CRS ont dû repousser à leur arrivée "des individus, venus des quartiers voisins, qui gênaient la progression des véhicules de secours en leur jetant des projectiles".
"Certains de ces fauteurs de troubles avaient réussi à s'emparer d'effets personnels éparpillés sur le sol ou sur les victimes", peut-on également lire.
La plupart des ministres et responsables de la SNCF qui s'étaient rendus sur place avaient démenti tout caillassage sur les forces de secours et vol sur les victimes.
Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, déclarait ne pas avoir eu connaissance "de victimes dépouillées", faisant cependant état "d'actes isolés" et "de pompiers qui par petits groupes ont été accueillis de façon un peu rude".
"Les jets de projectiles face aux CRS, face à nos collègues qui sont intervenus, face aux pompiers ont existé", a déclaré Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat de police Alliance.
"Des individus auraient, ont, volé des victimes. Si les faits sont prouvés par l'enquête, vite il faudra identifier ces personnages, vite il faudra les interpeller", a-t-il ajouté.
Le député UMP Eric Ciotti estime que "le gouvernement, manifestement, n'a pas dit toute la vérité dans cette affaire".
"Comme l'avaient dit dès les premières heures des policiers qui étaient sur place, il y a eu des événements d'une gravité insoutenable. Des vols ont été commis mais aussi manifestement des caillassages contre les forces de l'ordre et contre les secouristes et cette note fait état de vols sur les victimes", a-t-il ajouté.
Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, a dénoncé sur i>Télé "un côté vautour, prédateur", estimant que "le gouvernement doit s'expliquer parce que manifestement il y a eu une hésitation sur le sujet."
"Si le gouvernement a essayé de camoufler ça, c'est un problème", a-t-elle dit.
Pour Marine Le Pen, "c'est une véritable opération de dissimulation à laquelle se sont livrés ces responsables politiques avec la complicité évidente de certains relais médiatiques serviles."
"Nous exigeons des explications immédiates des ministres concernés, et du premier ministre lui-même, sur les raisons de cette dissimulation", écrit la présidente du FN dans un communiqué. "
C'est pas en occultant les problèmes qu'on les résout ! Mais la priorité de ce gouvernement semble d'être de privilégier avant tout son électorat...
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