mardi 22 octobre 2013

ECOTAXE : LES AGRICULTEURS EN COLERES

" Des agriculteurs ont manifesté contre l'écotaxe, en Seine-Maritime et région parisienne, mardi matin, en attendant d'autres actions organisées partout en France contre cette taxe poids lourds qui doit entrer en vigueur le 1er janvier et cristallise les inquiétudes du monde agricole.

En Seine-Maritime, une dizaine d'agriculteurs ont bâché à Eslettes, au nord de Rouen, des bornes électroniques destinées à l'enregistrement des passages des poids lourds, pour réclamer "l'ajournement" de cette taxe, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les manifestants, venus en tracteurs et véhicules particuliers sur la RN 27 qui relie Rouen à Dieppe, ont recouvert les bornes avec du plastique noir, sous les yeux des forces de l'ordre.
Aucun incident n'était à signaler.

"Nous on est gentils, on demande l'ajournement de l'écotaxe alors qu'en Bretagne, ils demandent sa suppression", a déclaré sur place le président de la FDSEA Seine-Maritime, Arnold Puech d'Alissac.
En région parisienne, une cinquantaine d'agriculteurs ont organisé une opération escargot de 07H00 à 09H00 et distribué des salades aux automobilistes à proximité d'un portique, aux alentours de Fontainebleau (Seine-et-Marne).

Huit tracteurs étaient présents et l'opération, qui s'est déroulée "dans le calme" n'a pas généré de bouchons notables, ont indiqué les gendarmes.

L'écotaxe représente "une hausse de cinq centimes sur une salade", a relevé Guillaume Lefort, président des Jeunes agriculteurs de Seine-et-Marne. Plusieurs producteurs de salades de la plaine de Chailly-en-Bière, en région parisienne, étaient présents. Installés dans un rayon de 80 kilomètres autour de Paris, ils se plaignent de devoir passer de nombreux portiques pour livrer à Rungis, au sud de Paris, alors qu'ils se considèrent comme des producteurs de proximité, leurs salades pouvant être consommées dans la capitale dès l'après-midi même de leur récolte.

'Une usine à gaz dont on aurait pu se passer'
Dans la Sarthe, des représentants syndicaux et des dirigeants d'entreprises du secteur agroalimentaire ont rencontré le préfet au Mans, et lui ont demandé la suspension de la taxe.

"Dans une petite exploitation comme la mienne (atelier porcs et volailles) l'écotaxe, c'est 1.600 euros par an pour l'alimentation seulement. Répercuter l'écotaxe: mission impossible", a déclaré Isabelle Leballeur, secrétaire générale de la FDSEA de la Sarthe.

"La filière agroalimentaire est fragile en ce moment", a commenté Arnaud Degoulet, président d'Agrial (coopérative regroupant 10.000 agriculteurs et 10.000 salariés). "Ce n'est pas avec des cadavres qu'on va payer l'écotaxe", a-t-il dit à un correspondant de l'AFP.
En Bretagne, un portique a été abattu début août et deux autres ont été récemment sabotés. "

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