samedi 20 avril 2013

HOPITAUX : UNE DETTE DE 50 MILLIONS D'EUROS



Des organisations étrangères solvables accuseraient au total une dette de près de 50 millions d’euros envers l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP). Au premier rang des débiteurs : l'Algérie, qui doit environ 20 millions d'euros aux hôpitaux parisiens. Suivent le Maroc et la Tunisie. L'AP-HP affirme avoir conscience du problème, et en faire un dossier prioritaire. Pourtant, ces arriérés datent parfois des années 60. Mais personne ne va réclamer la facture pour la simple raison que cela pourrait entrainer des problèmes diplomatiques, les soins prodigués gratuitement étant un moyen d'améliorer les relations entre la France et les pays d'origine des patients.
« Ils laissent des ardoises alors qu'ils peuvent parfaitement payer »

« On est dans une crise monstrueuse, estime Patrick Pelloux, le Président de la Fédération des Médecins urgentistes hospitaliers de France. Les économies qui sont demandées aux hôpitaux sont épouvantables, ça nous étrangle, pendant qu’il y a des mecs qui sont venus et qui ont laissé des ardoises. Je suis le premier à défendre le fait qu’il faut accueillir tout le monde. Mais il arrive un moment quand vous voyez que ceux qui laissent des ardoises peuvent parfaitement payer ou que ce sont des pays qui demandaient de l’aide pour un de leurs ressortissants et qui ne payent pas, c’est malhonnête. Les auditeurs d’RMC, quand ils consultent, ils reçoivent des factures. Même des puissants, il faut qu’ils payent aussi ».
« Ces hyper-personnalités qu'on nous dit de ne pas faire payer »

« Il y a les hyper-personnalités, présidents notamment. On nous dit de ne pas les faire payer et que cela sera vu avec l’entourage, relate Bernard Debré chef du service d'Urologie à l'hôpital Cochin à Paris qui a de nombreuses fois soigné des personnalités étrangères. Mais la facture n’arrive jamais dans le pays. Il faudrait en amont négocier avec les pays et leur dire qu’on accepte de prendre en charge les patients à conditions qu’il y ait une prise en charge en amont dans le pays d’origine du patient, et que d’Etat à Etat on acte le fait que ces prises en charges valent quelque chose ».


Et d'après vous, qui comble le trou ?

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