mardi 3 décembre 2013

UNE TERRORISTE DU FLN SOIGNEE A PARIS

" Elle avait lancé un appel à l’aide à la fois émouvant et scandalisant: Djamila Bouhired va enfin être prise en charge. Celle qui a bouleversé tout le peuple algérien par son SOS qui a déshonoré encore plus cet Etat frappé de myopie, bénéficiera d’une prise en chargé médicale, a annoncé jeudi 24 décembre 2009, le Sénateur et ex-ministre Mahieddine Amimour, cité par la chaîne Al Jazeera. La militante Djamila sera soignée à Paris, précise-t-il. M. Amimour a indiqué que c’est le président de la République Abdelaziz Bouteflika qui est intervenu pour s’occuper du cas Bouhired. Il était temps, car cette moudjahida s’était adressée directement à lui dans une lettre publiée par la presse nationale. Celle qui a côtoyé les grands de ce pays et de ce monde a marqué un point d’honneur en refusant «la charité» des étrangers et en s’adressant directement au peuple algérien, laissant le pouvoir en place abasourdi par l’élan de solidarité manifesté pour cette figue de la lutte contre le colonialisme. Djamila Bouhired, qui n’est plus à présenter, n’aurait jamais du en arriver là. Honte à nos gouvernants.

Hicham B. pour Algérie-Focus "


Petit rappel du CV terroriste de cette dame :

" Née dans une famille de classe moyenne d'un père algérien et d'une mère tunisienne, elle est scolarisée à l'école française. Elle rejoint le Front de libération nationale durant ses années étudiantes. Elle travaillera plus tard comme officier de liaison, membre du « réseau bombes » et assistante personnelle de Yacef Saadi, chef de la Zone Autonome d'Alger pendant la bataille d'Alger. Elle dépose, le 30 septembre 1956, une bombe qui n'explose pas dans le hall du Maurétania. Elle recrute Djamila Bouazza qui, elle, déposa le 26 janvier suivant dans le cadre d'une vague d'attentats une bombe très meurtrière au café Coq Hardi.

En avril 1957, elle est blessée dans une fusillade et capturée par la 4e compagnie du 9e régiment de Zouaves (cantonnée dans le palais Klein Basse Casbah) pour un attentat à la bombe à Alger. Elle est soupçonnée d'être une militante de la cause algérienne, inculpée et condamnée à mort. Son exécution est stoppée par une campagne médiatique menée par Jacques Vergès et Georges Arnaud. Ils écrivent un manifeste, Pour Djamila Bouhired, publié la même année aux Éditions de Minuit. C'est, avec La Question d'Henri Alleg, l'un des manifestes qui alerteront l'opinion publique sur les mauvais traitements et les tortures infligées par l'armée aux combattants algériens. Devant le tollé international soulevé par sa condamnation, elle est finalement graciée et libérée en 1962. "

Après sa libération, elle travaille avec Jacques Vergès – qu'elle épousera en 1965 – sur Révolution africaine, un magazine centré sur les révolutions nationalistes africaines. De son mariage avec Vergès, elle a eu deux enfants, Meriem et Liess Vergès. Le 20 novembre 1995, elle a une petite-fille, Fatima Nur Vergès-Habboub, de sa fille Meriem et du mari de celle-ci, Fouad. "

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