" La plainte pour diffamation n'avait pas lieu d'être. Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce vendredi la présidente du Front national à verser 1500 euros de dommages et intérêts à Georges Tron et à l'AFP. Marine Le Pen les avait poursuivi en diffamation.
Ce dossier trouve son origine dans l'affaire d'accusations de viols et agressions sexuelles, dans laquelle le maire UMP de Draveil (Essonne) a récemment bénéficié d'un non-lieu. Le 25 mai 2011, l'ancien secrétaire d'Etat à la fonction publique Georges Tron avait déclaré à l'AFP observer "que cela vient de Me Gilbert Collard, qui est un proche de Marine Le Pen, avec laquelle je suis en conflit depuis des mois". Il réagissait à la plainte déposée par deux anciennes employées municipales de sa ville de Draveil, dans l'Essonne.
Relaxe et condamnation
Le tribunal correctionnel de Paris a estimé que "c'est par le fruit d'extrapolations" que Marine Le Pen "prétend qu'il lui serait imputé d'être à l'origine de dénonciations calomnieuses". Pour les juges, Georges Tron n'indique ni ne laisse entendre qu'elle "serait personnellement intervenue pour persuader les deux anciennes employées municipales de porter plainte mensongèrement et sans évoquer, même par insinuation, le moindre fait précis qui lui serait imputable".
Ainsi, le tribunal a non seulement relaxé l'ancien secrétaire d'Etat et le PDG de l'Agence France-Presse Emmanuel Hoog, mais a jugé abusives les poursuites engagées par la présidente du Front national, car "l'allégation diffamatoire prétendue relevait d'une interprétation manifestement tendancieuse et exagérée du texte".
Marine Le Pen, qui demandait un euro de dommages et intérêts, va faire appel, selon son avocat dans ce dossier, Me David Dassa Le Deist.
Lors de l'audience, l'avocat de Georges Tron, Me Olivier Schnerb, avait demandé 10 000 euros de dommages et intérêts pour procédure abusive. Rappelant la profession d'avocate de Marine Le Pen, le conseil de l'AFP Me Yves Baudelot avait souligné que le FN sait "parfaitement" qu'il engage des plaintes qui n'ont "aucune chance d'aboutir". Il avait quant à lui demandé 5000 euros de dommages et intérêts. "
Ce qui veut dire qu'à l'heure actuelle on peut être condamné si on porte plainte. C'est un comble ! Mais non, mais non, on est en démocratie...
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