" La consommation des ménages français en biens a baissé de 2,1% en janvier, en raison d'un net recul des achats d'automobiles et d'une nouvelle baisse de la consommation d'énergie, selon les données publiées vendredi par l'Insee.
Une mauvaise nouvelle qui pèsera sur la croissance économique du premier trimestre et qui pourrait, si elle se poursuit, menacer la reprise économique de la zone euro.
L'institut a parallèlement révisé à +0,2% le chiffre de décembre, annoncé dans un premier temps à -0,1%, montrant un renforcement du mouvement de hausse fin 2013 après le net de rebond de novembre (+1,4%).
"C'est clairement un très mauvais départ pour le premier trimestre mais ce n'est pas une surprise car il est lié à la fiscalité", déclare Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas, citant la hausse de la TVA début 2014 et le renforcement du malus automobile.
L'économiste, qui attendait une baisse de 1,3% de la consommation en biens en janvier, estime que la consommation globale (biens et services) des ménages devrait reculer de 0,2% au premier trimestre, donnant un coût d'arrêt temporaire à la croissance du PIB. Les chiffres de janvier confirment cette prévision, explique-t-il, "bien que le risque semble maintenant pencher vers une correction plus violente".
Denis Ferrand, économiste chez COE-Rexecode, estime quant à lui que "la probabilité d'un recul modéré du PIB en début d'année se renforce".
MENACE POUR LA REPRISE EN ZONE EURO
La baisse de la consommation en janvier est la plus forte enregistrée sur un mois depuis mars 2012.
Un résultat "inquiétant", selon Mathilde Lemoine, économiste chez HSBC. "Si une consommation des ménages bien plus faible que prévu venait à se confirmer en France, la reprise économique de la zone euro cette année pourrait s'estomper", écrit-elle.
Tullia Bucco, économiste chez UniCredit, s'attend elle aussi à un ralentissement de la consommation au premier trimestre, après la hausse de 0,5% au quatrième trimestre 2013 pour l'ensemble des biens et services. "Généralement, la reprise de la consommation devrait rester modérée, reflétant la modeste croissance prévue du revenu disponible", estime-t-elle.
Après un rebond de 2,8% en décembre, les dépenses en biens durables ont reculé de 4,3% en janvier, en raison de la forte baisse des dépenses en automobile (-7,7%, après +2,9% en décembre). L'Insee explique cette évolution par des achats anticipés de voitures en prévision du renforcement du malus écologique le 1er janvier. Par rapport à janvier 2013, les dépenses en automobile baissent de 0,6%.
Les achats en équipement du logement baissent quant à eux de 1,1%, après une hausse de 3,6% le mois précédent.
La consommation des ménages en énergie a elle aussi nettement baissé en janvier (-6,3%, après -1,3% le mois précédent), les températures supérieures à la normale entraînant une nouvelle baisse des dépenses de chauffage (électricité, gaz et fioul).
La consommation de textile a progressé de 1,9% à la faveur des soldes de janvier, après une baisse de 1,8% en décembre, pour retrouver un niveau proche de celui atteint en novembre.
Les dépenses en autres biens fabriqués ont augmenté de 0,5% après un recul de 0,1% le mois précédent.
Les dépenses en produits alimentaires ont baissé de 0,5%, après une hausse de 0,1% en décembre, sous l'effet notamment d'un recul des dépenses en tabac notamment lié à la hausse des prix en janvier. "
A priori, il y a encore des journalistes et des analystes qui en sont étonnés ! Mettez donc encore plus d'impôts et c'est clair que les choses vont pas s'arranger ! Essayez de vivre seul avec un SMIC et calculez ce qui vous reste une fois votre loyer, impôts et factures payées...
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