jeudi 2 mai 2013

BORDEAUX : LES ZONES D'OMBRE D'UNE AGRESSION HOMOPHOBE ( 19/04/13 )


La presse a largement rapporté l’agression à caractère homophobe dont a fait l’objet le « Go West », bar gay situé rue Duffour Dubergié, non loin de l’hôtel de ville de Bordeaux. Selon le journal Sud Ouest de ce matin, le gérant était en train de fumer une cigarette devant l’établissement lorsque deux hommes cagoulés l’auraient agressé à coup de crosse de pistolet, puis seraient entrés et auraient cassé les bouteilles, avant de repartir sans dire un mot.

Cependant, notre confrère révèle un certain nombre de détails qui, bien qu’ils ne semblent pas le troubler autre mesure, sont pour le moins curieux dans le contexte extrêmement tendu que connaît le pays.

D’abord, le modus operandi : une agression à coup de crosse de pistolet. Pourquoi utiliser la crosse d’une arme de poing, plutôt qu’une matraque, un poing américain ou tout objet fait précisément pour frapper ? Il est beaucoup plus facile d’identifier le propriétaire d’une arme de poing (soumise à un contrôle administratif très contraignant) que celui d’une batte de base-ball…

On relèvera également que les agresseurs n’auraient pipé mot durant leur très court méfait. Chose éminemment bizarre, s’agissant d’une agression à caractère homophobe, précisément faite pour terroriser les victimes à raison de leurs préférences sexuelles.

Plus étrange encore : moins de deux jours après l’agression, et alors que l’on sait que le ministère a promis une sévérité sans borne à l’égard des auteurs d’actes homophobes, les services enquêteurs admettraient d’ores et déjà leur impuissance. Selon Sud Ouest, les images de vidéosurveillance de la rue seraient inexploitables (rappelons le nombre de banques et de monuments surveillés par caméra dans le quartier : comment a-t-on pu faire déjà le tour des bandes disponibles ? A quoi sert la vidéo-surveillance si elle ne fonctionne pas la nuit ?). Et mieux encore, les clients présents, « médusés », n’auraient pas été en mesure de fournir d’information fiable.

Toujours est-il que cette enquête d’ores et déjà présentée comme avortée n’a pas empêché les défenseurs du « mariage » homosexuel de présenter cette agression comme une nouvelle preuve de l’intolérance et de la radicalisation de leurs opposants. Comme le dit le vieil adage de la police, « cherche à qui le crime profite ».

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