" Ce scrutin organisé dans la foulée de l'affaire Cahuzac a vu l'élimination du PS au premier tour et l'élection (53,76%) dimanche de l'UMP Jean-Louis Costes contre un jeune candidat FN, Etienne Bousquet-Cassagne ayant recueilli 46,24% des suffrages.
Il va demeurer pour le pouvoir socialiste, "le synonyme d'une débâcle, comme Sedan ou Waterloo dans l'histoire de France", écrit Jean-Paul Piérot dans l'Humanité. "Lorsque s'ajoute aux fautes inexcusables d'un homme (Cahuzac ndrl), le sentiment que la politique qui est conduite depuis un an n'est pas en rupture avec celle qu'ils ont rejetée en sortant Nicolas Sarkozy de l'Elysée, une bonne partie des électeurs de gauche font le constat d'avoir été trompés deux fois", avance l'éditorialiste du quotidien communiste. "L'ascension du Front national se banalise",s'inquiète-t-il encore. "Les frontières entre les candidats adoubés par Marine Le Pen et ceux validés par Jean-François Copé sont devenues si floues, que le recours à l'arme du "front républicain" pour contrer le Front national a perdu une large part de son efficacité".
Pour l'UMP c'est "une victoire en trompe-l'oeil", renchérit Pascal Coquis (Les Dernières Nouvelles d'Alsace). "C'est le Front national qui, jour après jour, engrange les bénéfices de la crise économique, sociale et morale qui agite le pays.
""Le FN s'est imposé dans le débat et dans les têtes. D'élection en élection, il mène le jeu", souligne Jean-Louis Hervois (La Charente Libre). Alors que le front républicain "frôle la mort clinique", le FN "s'installe dans la cour des grands", conclut Patrice Chabanet. "A l'évidence, les cartes de la politique française sont rebattues ""Les fumets peu délicats des affaires actuelles ajoutent un côté délétère à un climat de plus en plus marqué par le rejet des politiques", explique Philippe Waucampt (Le Républicain lorrain).
Ainsi le FN "s'épanouit sur les ruines", constate Raymond Couraud (L'Alsace), alors que "la désagrégation pathétique de la vie politique fabrique le désarroi des électeurs.""Absent de tout pouvoir décisionnel", le parti d'extrême droite "offre l'incontestable avantage de pouvoir tout promettre, n'ayant rien à prouver au quotidien", ajoute-t-il. Tandis que Jean Levallois (Presse de la Manche) parle d'un "triomphe" du FN, Jacques Camus (Groupe Centre-France) ironise sur "Villeneuve-sur-Calotte" estimant que le score du parti d'extrême-droite "constitue bel et bien une gifle adressée à l'ensemble de la classe politique traditionnelle".
Nombre d'éditorialistes dénoncent la stratégie de Sarkozy/Copé face au FN. "La voix de Jean-François Copé reprenant les traces de la campagne Sarkozy 2012 pour battre le fer de l'immigration et des intégrismes tant qu'il était chaud", accuse Jean-Louis Hervois, "voilà bien le combat fatal qui s'engage entre deux droites "décomplexées" et qui mène tout droit le débat politique dans une impasse tragique." "
Il faut souligner que le FN n'est généralement pas favori dans ce genre d'élection. D'autre part, il s'agit d'un jeune, ce qui peut laisser certaines personnes un peu perplexe sur ses compétences. Et pourtant, pour la première fois, le second tour confirme le premier et le FN enregistre même une progression énorme. De bonne augure pour 2014, même si l'UMPS va encore chercher à nous enfumer avec de gros bobards dont on sait pertinemment qu'ils n'en pensent pas un seul mot. Le Front Républicain, cette vaste fumisterie, ne fait plus recette car on sait très bien qu'il ne s'agit que de faire conserver leurs gros privilèges à des élus qui se fichent autant du peuple que de l'avenir du pays.
Malgré tous les obstacles que l'on met dans les pattes du Front National ( sauter sur les moindres propos de ses leaders pour coller des procès, l'affaire Meric, les partis pris des journalistes et j'en passe ), le peuple Français ( le vrai, celui qui aime son pays avec ses valeurs et traditions ) n'est plus dupe. Félicitations à Etienne BOUSQUET-CASSAGNE...
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