jeudi 15 août 2013

PRISE D'OTAGE DANS UNE PRISON

" Le détenu qui avait pris en otage mercredi matin une surveillante dans la prison d'Ensisheim (Haut-Rhin) l'a relâchée après quatorze heures de détention, a-t-on appris auprès de l'administration pénitentiaire.
L'homme de 39 ans, déjà connu pour des faits de violence envers les personnels de l'administration pénitentiaire, était armé de trois armes blanches.
Il s'était retranché dans les étages avec la surveillante vers 08h55.
Ce détenu particulièrement surveillé (DPS) avait demandé à traiter avec une équipe de quatre négociateurs, dépêchée sur place. Aucune intervention policière n'a été menée.
Le détenu avait déjà commis trois précédentes prises d'otages, celle d'un médecin en octobre 2011 à la prison de Montmédy, d'une surveillante fin 2011 à la maison d'arrêt de Metz et d'un agent chargé de l'accompagnement médico-psychologique en juin 2012 à la maison centrale de Château Thierry.
Le chef du groupement de gendarmerie du Haut-Rhin et le équipes régionales d'intervention et de sécurité de l'administration pénitentiaire se sont rendus rapidement sur les lieux. Le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) est arrivé à son tour en début d'après-midi.
"Ce ne sont pas des événements fréquents, mais c'est toujours une prise d'otage de trop. L'UFAP réclame depuis des années des établissements spécialisés pour ce genre de détenus dont la place n'est pas en prison", a déclaré Bernard Cabon, secrétaire général adjoint du syndicat.
Joint par téléphone, Jérôme Caen a été l'avocat du détenu lors de ses deux premières affaires de prises d'otages.
"Je n'ai plus de nouvelles de lui depuis deux ans. J'ai le souvenir d'un homme fragile, dépressif, cassé par sa période d'incarcération, notamment après son passage d'un mois en quartier disciplinaire. C'est quelqu'un qui ne relève pas du carcéral, mais des soins psychiatriques", a-t-il dit.
L'homme a été incarcéré le 9 mai 2011 après son procès pour escroquerie à la Sécurité sociale. Condamné le 16 novembre 2011 par le tribunal de Verdun pour la première agression de Montmédy, il a intégré la maison centrale d'Ensisheim le 7 février 2013. "

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