" Un important dispositif policier a été mis en place samedi soir pour interdire une nouvelle fois une manifestation pacifique des Veilleurs anti loi Taubira. Avec des « consignes strictes » qui ne sont même pas données lors des saccages commis par la racaille.
Malgré tout cela, plusieurs centaines d'opposants au mariage homosexuel ont néanmoins veillé place de la Concorde à Paris, avant de se disperser progressivement et dans le calme en début de nuit. La dispersion de cette foule d'environ un millier de personnes était totale vers 1h45.
Ces Veilleurs s'étaient réunis sur la place située en face de l'Assemblée nationale en début de soirée, après avoir marché par petits groupes depuis La Défense en dépit d'une interdiction de manifester. Vers 21H30, ils s'étaient installés près des Tuileries, surveillés de près par les CRS présents en nombre qui les avaient encerclés sur la place un peu plus tôt. Des fourgons de police prêts à embarquer les éventuels interpellés étaient stationnés autour de la place. Les socialistes continueront pourtant de se gargariser avec les mots de « liberté » et « démocratie » !¢
Assis par terre, certains avec des bougies, au son de la cornemuse ou entonnant le chant scout "l'Espérance", la foule se composait principalement de familles et de jeunes venus entre amis, mais aussi de prêtres en col romain. Prises de parole et lectures étaient entrecoupées de musique, la foule levant régulièrement les bras en silence, en guise d'applaudissements.
Ludovine de la Rochère, présidente de La Manif pour tous, a déclaré que son mouvement et les Veilleurs étaient "les deux faces d'une même médaille". "Nous sommes décidés tous à poursuivre notre chemin avec détermination", a-t-elle ajouté.
En fin d'après-midi, sans signes distinctifs ni slogans, quelque 200 Veilleurs, réfutant le terme de manifestation, s'étaient donné rendez-vous à La Défense pour marcher vers la Concorde.
La veille, la préfecture de police leur avait interdit cette marche prévue via les Champs-Élysées, pour "préserver l'ordre public". Les manifestations sont toujours interdites sur les Champs-Élysées, notamment en raison de la proximité de l'Élysée.
"Pris pour prévenir la constitution d’un cortège de manifestants sur l’axe La-Défense-Concorde, l'arrêté interdisant la marche des veilleurs a atteint ses objectifs", a estimé Nicolas Lerner, directeur adjoint du cabinet du préfet de police, dans un communiqué diffusé dans la nuit.
"Dans un premier temps, à l’invitation ferme de la police sur l’esplanade de la Défense, les manifestants ont accepté de se disperser. Aucun cortège n’a ainsi été détecté sur les sites concernés par l'interdiction, et notamment sur la place de l’Étoile et l’avenue des Champs-Élysées. Aucun rassemblement sur la chaussée n’a été accepté", a-t-il précisé.
En fin de journée, un cordon de CRS a empêché la circulation, trottoirs compris, entre la porte Maillot et l'Arc-de-Triomphe, et plusieurs stations de métro dans ce quartier avaient été fermées.
Gaultier Bès, l'un des animateurs de la veillée, a estimé "délirant que la préfecture ait voulu interdire un mouvement qui n'a pas besoin d'être autorisé". "On ne trouble pas l'ordre public. Il n'y a aucun incident à aucune veillée. Qu'est-ce qui légitime autant de policiers?", a-t-il déclaré.
La préfecture de police a estimé de son côté que le dispositif était "adapté", notamment au vu de la "proximité de sites sensibles" mais aussi de la médiatisation de l'événement.
À la Concorde, le "rassemblement de quelques centaines de personnes" s'est déroulé "dans le strict respect des conditions fixées par la préfecture de police, un dispositif policier adapté étant mis en place pour prévenir tout risque de trouble à l’ordre public", selon M. Lerner.
Une trentaine de Veilleurs étaient partis le 11 août de Rochefort (Charente-Maritime) pour rejoindre Paris, un périple destiné à "rencontrer les Français". "
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