La ville du Havre, faux cul et soumise, avait décidé de garder l’info confidentielle, mais elle a fuité, les enseignants et parents sont furieux. Et il y a de quoi : jeudi dernier, la ville du Havre a annulé au dernier moment le dessert prévu au menu des enfants scolarisés en maternelle et primaire. Des mousses au chocolat envoyées à la poubelle, au motif qu’elles contenaient de la gélatine de porc.
Philippe Brunel, directeur général adjoint au développement social, à la famille et aux sports, soucieux de désamorcer une « potentielle crise » avec les musulmans, a choisi la soumission : « nous avons simplement opté pour des desserts de substitution, le temps que soit vérifié le composé en question ».
« Mais cela ne remet pas en cause la philosophie de la ville et ses principes de laïcité vis-à-vis des repas scolaire », poursuit le fonctionnaire. Ben voyons… pas de porc, c’est en effet très laïc.
« Il n’y a pas d’aménagement des menus, si ce n’est lorsque du porc est servi en plat principal : dans ces cas-là, il est toujours proposé un plat de substitution. Ces dispositifs sont déjà connus des familles », ajoute Brunel. Je confirme : au Havre, on sert la mousse au chocolat en plat principal.
Philippe Brunel dément tout embarras de la municipalité sur le sujet, alors qu’elle a tout fait pour étouffer la honteuse décision.
« Le jour même, on nous a expliqué qu’il était question de sécurité alimentaire, d’un produit qui n’était pas conforme », témoigne le directeur d’une école havraise, sous couvert d’anonymat. Anonymat ? La menace de représailles est si grande ?
« Mais certains personnels de cuisine bien informés ont fini par apprendre la raison officieuse, ajoute-t-il. Depuis, ça circule pas mal, et ça énerve ! ». Je remercie le personnel de cuisine !
Derrière les murs de la mairie du Havre, « ça fait du bruit », assure une élue CFDT, avant de s’étonner : « Personne n’est censé le savoir ! ». Raté !
« Les gens sont choqués », affirme tout de même Lise Cramoysan, évoquant surtout le « gâchis ».
Philippe Brunel tente une dernière fois de se défausser, assez lamentablement : « Ce type de dessert représente d’ailleurs un coût très faible ». Les restos du cœurs apprécieront.
Quant à la fameuse gélatine incriminée, vérifications faites, « c’est un produit extrêmement traité, qui ne présente plus de caractéristiques animales », indique le directeur général adjoint. « Elle aura d’ailleurs vocation à être utilisée à nouveau. »
Tout ça pour ça ? Je leur collerai bien un bon procès halal.
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