vendredi 28 juin 2013

VALLS FERME LES YEUX SUR L'INSECURITE CROISSANTE

" Après les émeutes du PSG, le Comité Colbert, qui regroupe les grandes enseignes, de Baccarat à Hermès, rappelle les autorités à leur devoir de protection des touristes étrangers, qui irriguent l'économie nationale.

«La réputation de Paris en termes de sécurité est en train de devenir un enfer pour les touristes». Cette mise en garde fait suite aux émeutes du Trocadéro, le 13 mai dernier. Et elle émane du Comité Colbert, cette organisation qui regroupe soixante-quinze marques de luxe, de Hermès à Chanel, en passant par Lacoste, Vuitton ainsi que de nombreux hôtels de prestige, comme le George V ou le Meurice. Une voix qui compte dans les milieux économiques.
Selon le quotidien Les Échos, évoquant l'incident du car de touristes pillé par les émeutiers lors de la célébration du titre du PSG au Trocadéro, la déléguée générale du Comité Colbert, Elisabeth Ponsolle des Portes, a déclaré: «C'est une image catastrophique». La représentante dans grands du luxe en France s'en est même ouverte à Pierre Moscovici, le ministre socialiste des Finances.
«Chaque jour, plus de 200 policiers sont mobilisés dans toute la capitale et dans les réseaux de transport pour lutter notamment contre les faits de délinquance commis» contre les touristes, s'est défendu vendredi la préfecture de police. Mais la sécurité de Paris n'a pas bonne presse à l'étranger. Le mois dernier, les agents de sécurité du Louvre avaient dû se mettre en grève pour protester contre le laisser-aller des autorités, incapables d'endiguer le flux des mineurs d'origine roumaine qui détroussent les visiteurs du musée à grande échelle, n'hésitant pas à leur faire les poches jusque dans les salles d'exposition.
Attaque de car en video sur Youtube

Vinrent ensuite les deux jours d'échauffourées des Champs-Élysées et du Trocadéro, les 12 et 13 mai, avec cette vidéo d'un car de touristes pillés par les voyous devant le pont d'Iéna. Une séquence qui a fait les délices de Youtube et que l'on visionne aujourd'hui encore jusqu'en Chine ou au Japon.
On ne compte plus les récits de touristes pris pour cibles par les groupes très mobiles de voleurs à la tire dans la capitale. Ces faits ont augmenté de près de 40 % en un an dans les seuls réseaux ferrés de l'agglomération parisienne. En France, ils ont dépassé au total le nombre effarant de 100.000 infractions sur les douze derniers mois. Et nul n'est à l'abri.
Jeudi soir, un proche de Bill Clinton en a fait les frais. Accompagnant l'ancien président américain en visite à Paris, il a été victime de pickpockets au moment où il retirait de l'argent à un distributeur automatique sur les Champs-Élysées. Une bien mauvaise publicité.
Agression à la chaine contre des Chinois

En mars dernier, l'ambassade de Chine à Paris avait officiellement protesté auprès de la préfecture de police contre les agressions à répétition contre ses ressortissants. L'une d'elles, le 20 mars, a particulièrement choqué. Ce jour-là, en Seine Saint-Denis, un groupe de Chinois a été violemment pris à partie à la sortie d'un restaurant du Bourget. Ces vingt-trois touristes étaient arrivés de Roissy quelques heures auparavant, pour un voyage express de douze jours en Europe, commencé donc à Paris. Après avoir été frappés, il ont été délestés de leurs passeports et d'une grosse somme d'argent en liquide. L'affaire a fait les gros titres de la presse chinoise.
S'y ajoute désormais le retour des casseurs dans la capitale. Un triste spectacle de vitrines brisées, de passants molestés, détroussés, dont les images ont fait le tour de planète. Selon les estimations du Figaro, le seul coût des dégâts causés par ces bandes, issues de banlieue pour l'essentiel, dépassait les 750.000 euros. «Tout cela est désastreux et fait honte à notre pays», se désole le député-maire UMP du 16e arrondissement de Paris, Claude Goasguen. "

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/24/01016-20130524ARTFIG00419-les-grands-du-luxe-s-inquietent-de-l-insecurite-a-paris.php

" Pierre LELLOUCHE. - C'est un problème de fond. Pour le touriste étranger, le malaise commence au sortir de l'avion. Il est effaré par la lenteur de la restitution des bagages, par les bouchons sur l'autoroute A1 désormais bordée de multiples camps de Roms. Et puis, en termes de propreté, Paris n'est plus ce qu'elle a été au temps de Jacques Chirac. La ville est loin derrière les autres capitales européennes, notamment Berlin. Même les Champs-Élysées sont un peu devenus la cour des Miracles.

Mais la destination a conservé un attrait…
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, vit sur l'acquis. Le drame, c'est que la ville ne développe pas une politique résolument tournée vers la valorisation de son potentiel touristique. Les socialistes vivent sur le dos de la bête.

Un exemple?
Le dossier du travail dominical est symptomatique. Je me bats depuis 1996 pour que Paris, en tout cas certains de ses quartiers les plus emblématiques, puisse obtenir l'ouverture dominicale de ses magasins. Ce qui ferait du bien à notre économie, sachant que les étrangers constituent la moitié du chiffre d'affaires des commerces dans des quartiers comme celui des Champs-Élysées. Mais la gauche ne veut rien entendre.

Et où vont  les touristes?
Les Asiatiques, qui voyagent souvent en groupe et disposent d'un fort pouvoir d'achat, sont orientés les week-ends par les tour-opérateurs vers des destinations comme Londres, qui rafle la mise puisque les com­­­merces n'y baissent pas le rideau en fin de semaine.

Et l'insécurité, dont les touristes  se plaignent?
Il faudrait que l'on cesse de tourner autour du pot dans cette affaire. L'un des soucis majeurs auxquels sont confrontées les autorités est la délinquance suractive d'une frange de la population rom, principalement d'origine roumaine, donc, qui s'est installée dans des camps en périphérie de Paris et y subsiste par une économie de prédation. Les quartiers touristiques sont mis en coupe réglée par des bandes. Et ces enfants condamnés à la délinquance sont les premières victimes d'un système très organisé, dirigé par des chefs de clan, notamment depuis Bucarest. Les sommes drainées sont colossales. Un gamin peut rapporter 200 à 300 euros par jour. Et ils sont des milliers dans les grandes villes françaises.

Mais l'État combat ces réseaux…
Manuel Valls fait des moulinets. Quant au préfet de police de Paris, son premier acte fut d'annuler les arrêtés antimendicité pris, à ma demande, au temps de Nicolas Sarkozy. Les socialistes ont érigé l'impuissance en système. L'image de la capitale en pâtit. Par manque de vigilance et de volonté, Paris pourrait bien perdre un jour sa première place au palmarès des destinations touristiques. "

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/24/01016-20130524ARTFIG00543--paris-pour-l-etranger-le-malaise-commence-au-sortir-de-l-avion.php

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