" C'était à craindre, c'est arrivé. A peine les opérations électorales ont-elles commencé, dimanche 13 octobre, jour de premier tour des primaires citoyennes à Marseille, que chacun des camps dégaine déjà dans tous les sens.
Aucun des six candidats n'entend s'en laisser compter : les irrégularités, petites ou grosses, sont toutes soulignées. Qu'il s'agisse des favoris : la ministre Marie-Arlette Carlotti, le député Patrick Mennucci, la sénatrice Samia Ghali, le président de la communauté urbaine Eugène Caselli. Ou des prétendants aux prétentions plus modestes : le vice-président du conseil général Christophe Masse, le député Henri Jibrayel.
Intox, rumeurs et démentis fleurissent, quitte à gâcher la première expérience de primaires citoyennes au niveau municipal depuis le succès de l'exercice à l'occasion de la dernière présidentielle.
C'est dans le XVème arrondissement que se concentrent les principales contestations, dans les quartiers nord considérés favorables à Ghali. "Elle fait venir les électeurs par mini-bus", dénoncent ses adversaires. Avant que l'attaque ne soit aussitôt neutralisée par Jean-Pierre Mignard, président de la haute autorité : "Cela existe aussi dans les élections républicaines."
Quelques minutes plus tard, c'est au tour de l'entourage de Ghali de monter au créneau dans le même arrondissement : "Il y a un problème de listings. Une centaine de personnes venues pour Samia (sic !) repartent sans pouvoir voter. Les dates de naissance ne correspondent pas. Des mecs de 80 ans ont 14 ans sur les feuilles d'émargement."
Mignard a également été saisi d'une autre réclamation, émanant cette fois de Masse. L'un de ses collaborateurs l'annonce tout de go aux journalistes : "Un listing a carrément disparu dans un bureau du XIIIème arrondissement !" "
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