lundi 24 février 2014

LA FOLIE EXTREME GAUCHE

" Il y a huit jours, des tags ont fleuri dans Toulouse – immédiatement qualifiés d’« antisémites, homophobes, racistes » –, sur les murs d’un cinéma, de l’université de sciences sociales et surtout sur la « Maison des différences », créée par la municipalité. Le maire, Pierre Cohen, celui qui affirme à chaque sortie « Je ne suis pas juif » de peur, sans doute, qu’on le confonde, s’est empressé d’envoyer un communiqué à la presse, indigné : danger pour la République, campagne électorale oblige. Les autres partis lui ont rapidement emboîté le pas de peur d’être en reste ; même Valls, de Paris, a commis aussi un communiqué.

Les tags ont vite été effacés par les employés municipaux. Si vite que je me suis demandé si l’encre était sèche quand on les a nettoyés, mais pas tous : les tags des « antifas », eux, étaient bien en place sur cette Maison de la diversité, comme si leurs tags avaient droit de cité.

Les communiqués se sont multipliés jusqu’à ceux de l’extrême gauche, les élus de la mairie rappelant la mort de Méric, les heures les plus sombres, etc. Jusqu’à ce qu’une marche contre les différences, contre l’homophobie et contre l’antisémitisme soit organisée. Cette marche a eu lieu le samedi 22 février, devant la Maison des diversités, et c’est là que l’histoire devient cocasse.

Tout d’abord, M. Cohen est venu « soutenir les manifestants devant la maison » mais n’a pas défilé. Puis les militants de l’UMP qui voulaient défiler pour « défendre la République » ont été rejetés par l’extrême gauche. Personne ne voulait d’eux. Contre les différences, oui, mais pas toutes. Le président de l’UMP locale Jean-Luc Moudenc, candidat à la mairie et ancien maire de Toulouse, a immédiatement envoyé un communiqué pour dénoncer ce qu’il appelle « le refus des différences » (de la discrimination anti-droite, peut être).

Mais le pire était à venir. Bien que la manifestation fût co-organisée par les partis politiques et le CRIF, sa présidente s’est fait huer et même traiter de juive par les extrémistes, et pas de droite mais bien du Front de gauche. Les juifs qui voulaient défiler ont été priés de faire comme Cohen : rester sur le trottoir. Non mais ! La rue n’appartient légalement et en toute impunité qu’à l’extrême gauche dans notre pays. Où voit-on que des juifs peuvent sans problème défiler contre l’antisémitisme avec les antifas, LGBT et autres décérébrés de la République ?

Cet incident haut en bêtise et en couleur locale s’est terminé par le retrait des membres du CRIF, offusqués, mais qui ont appelé à manifester ailleurs le soir même, car Dieudonné fait son spectacle et, là, les juifs vont être admis à défiler.

France 3, qui était sur place, a montré quelques images, timidement, car faire tout un reportage sur ce sujet pourrait bien poser de très gros problèmes à la récupération électorale de ces tags, dont en fait on ne sait pas du tout par qui ils ont été écrits.

À Toulouse, vous pouvez défiler contre l’antisémitisme, mais seulement si vous n’êtes pas juif, et pas à l’UMP ! "

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