lundi 15 avril 2013

LETTRE OUVERTE SUR LE GOUVERNEMENT

INCOMPETENCE ET IDEOLOGIE SONT LES MAMELLES DE LA HOLLANDIE (Maurice D.)
http://minurne.blog4ever.com/blog/lirarticle-431391-9479749.html
17-08-2012
" Il se dégage de ce gouvernement une impression tout à fait étonnante d'amateurisme et d'incompétence. Ainsi, aucun ministre ne savait que la Constitution de la République interdit à l'Assemblée de modifier le salaire du président de la République ? L'objectif de cette interdiction est de protéger le président en cas de cohabitation où l'Assemblée, passée à l'opposition, pourrait décider de priver le président de salaire pour l'obliger à partir. C'est donc lui, et lui seul, qui décide du montant de son salaire. Pour baisser le salaire du président, il faudra en conséquence modifier l'article 14 de la loi du 8 août 2002. Étant donné que beaucoup de ministres et de leurs conseillers sont énarques, on peut s'interroger sur le niveau réel de cette école pourtant réputée.
 
INCOMPETENCE...
Mais à quoi marchent-ils ces ministres ? À l'incompétence ou à l'idéologie ? Je penche pour l'incompétence puisqu'ils sont les seuls en Europe à ressortir les vieilles recettes de gestion des années 1970. Là encore, puisqu'à l'exception de trois d'entre eux ils sont totalement inexpérimentés, je suppose qu'ils font appel aux connaissances acquises à l'ENA et à Sciences Po dont le niveau professoral est de ce que j'en connais très bas. C'est la première fois qu'une équipe gouvernementale est aussi mauvaise, ou ignare, en matière de gestion moderne de l'économie, des flux mondiaux, de la législation, du fonctionnement des institutions. Aucun, à ma connaissance, n'a l'expérience du secteur privé, ils ne savent pas ce qu'est une entreprise. Il n'y a qu'à voir comment Montebourg a agi avec Peugeot ou Doux pour s'en convaincre.
Jean-Marc Ayrault en était-il conscient quand il a formé son gouvernement et a-t-il cru pouvoir compenser l'absence de qualité par le nombre ? C'est possible, nous avons 38 ministres. "Le salopard" comme l'appelait aimablement Hollande(Mimolette 1er), Sarkozy en l'occurrence, en avait 15, Cameron en a 21, Merkel 16, Rajoy 13, en Suisse ils sont 7, etc.
D'accord, beaucoup de ceux de Sarkozy étaient également issus de l'ENA, mais le nombre d'erreurs commis par ceux-là n'est pas triste non plus et explique en grande partie le mécontentement qui s'est développé tout au long de sa présidence.
Pour redresser, comme dit Hollande, l'économie de la France, ce ne sont pas les 38 bras cassés de Ayrault qu'il nous faudrait, mais les 7 Suisses ou les 16 Allemands, des pays bien gérés.
 
IDEOLOGIE...
Cela dit, l'idéologie ne doit pas être écartée. Il y a eu une guerre ouverte entre les clans et les tribus socialistes (ils appellent ça des "courants") pour placer les siens au gouvernement et bien des ministres sont cernés de conseillers et de directeurs et chefs de cabinet qui ne sont pas de la même secte socialiste qu'eux. On a même eu droit à deux ministres de la Justice, Taubira et Batho, l'une pour surveiller l'autre (Batho partie, c'est maintenant Valls qui surveille "les lubies" de Taubira et "la fumette" de Duflot). On imagine aisément qu'une telle structure ministérielle dans une telle ambiance de méfiance soit par nature inefficace.
Les trois soi-disant expérimentés ne valent guère mieux. Le seul exemple de Fabius, opportuniste à géométrie variable, est parlant. Il est aux Affaires étrangères où il ne connaît rien, et il a comme ministre délégué aux Affaires européennes un souverainiste, Bernard Cazeneuve.
Pour torpiller la position de la France en Europe, on ne pouvait plus mal choisir.
ET L'AXE GERMANO - ITALIEN REMPLACE LE COUPLE FRANCO – ALLEMAND
On s'étonne ensuite que les grandes décisions se prennent maintenant en Europe entre Angela Merkel et Mario Monti, comme celle de début juillet où la France n'a même pas été invitée. Merkel a évidemment autre chose à faire que d'entreprendre la formation de Hollande et de Fabius ( celui là avec toutes les casseroles qu’il se traine...) aux affaires internationales, déjà qu'il faut expliquer au premier où se tenir sur les tapis rouges lors des cérémonies officielles ! Jusqu'ici tous les présidents depuis de Gaulle avaient obtenu que la France et l'Allemagne se consultent avant toute démarche européenne importante. Ayant dû céder à Merkel dès les premiers pas de sa présidence, Hollande se désintéresse maintenant de la question. Redresser la situation serait trop fatigant. Il continuera à voir Merkel par obligation, pas pour la convaincre. 

Hollande interviendra-t-il pour rectifier le gouvernement et y mettre des gens compétents ?
Stéphane Denis (Valeurs Actuelles du 12 juillet) donne la réponse : " Hollande n'a pas d'opinion, il veut la paix chez lui ". Hollande est en vacances, il est inexpugnable de l'Elysée, que Ayrault se débrouille.
Le problème est que Ayrault qui n'a pour expérience que la gestion calamiteuse de Nantes, l'une des grandes villes les plus endettées de France, est lui-même bien incapable de remédier à la situation.
Lui, l'ex-dirigeant des Jeunesses communistes, est surtout un idéologue, ce n'est pas le redressement de la France qui l'intéresse au premier chef, mais l'implantation de socialistes et de communistes à tous les postes clés de la gestion économique et culturelle du pays. Ce n'est pas avec lui que l'on verra une "ouverture" pour recruter les plus intelligents ou les plus capables comme le tenta Sarkozy.
Qu'il prenne des socialistes, soit, mais au moins qu'ils soient compétents, or on en est loin.
 
UNE URGENCE : FERMER OU REFORMER L'ENA !
Cela dit, je suis personnellement convaincu que le problème réside moins dans les personnalités qui arrivent au pouvoir que dans l'encadrement général de l'Etat. Depuis que les énarques sont arrivés à sa tête, la France est mal gérée, que les gouvernements soient de droite ou de gauche.
Mais lorsque, comme à gauche, l'idéologie s'en mêle, c'est pire encore.
La première décision à prendre si l'on veut redresser la situation économique et culturelle, nationale et internationale de la France, c'est de fermer l'ENA, ou au minimum d'en changer le corps professoral et le programme d'enseignement. Tant que cela ne sera pas fait, nous seront dirigés par des beaux parleurs techniquement incompétents.
Même constat avec Sciences Po. Là, c'est la Cour des comptes qui le dit : Richard Descoing (son directeur suicidé à New York le 3 avril dernier) "dirigeait l'IEP (Institut d'Etudes Politiques) sans une once de bons principes gestionnaires". Quand le directeur est nul, les profs mauvais (Hollande y fut prof d'économie !), comment voulez-vous que les élèves soient bons quand ils entrent ensuite dans la vie professionnelle ?
 
EN ROUTE POUR LA RECESSION ET LE MATRAQUAGE FISCAL DES CLASSES MOYENNES !
Le résultat de cette incurie est affligeant : la croissance est en train de passer dans le négatif , le chômage atteint des sommets, chaque jour ou presque des entreprises sont contraintes à des plans "sociaux", la population a peur de consommer et "planque" ses économies, le déficit commercial de la France se creuse, le déficit de l'Etat explose (obligation d'emprunter 500 millions par jour pour pouvoir payer les fonctionnaires).
Et tiens, à ce propos, les fonctionnaires qui se croyaient protégés en votant Hollande vont devoir apprendre à travailler plus pour gagner moins, c'est la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, qui l'a annoncé : "Les fonctionnaires doivent se préparer à un grand moment de rigueur". "Fallait pas l'dire, fallait pas l'dire !" l'a aussitôt sermonnée Ayrault. Trop tard ! Elle venait d'annoncer la suppression de 800 postes dans son propre ministère et des coupes sombres dans les autres pour alimenter les effectifs de l'Education nationale (où l'on ignore toujours où se trouvent 10 000 profs - planqués mais rémunérés -), de l'Intérieur et de la Justice. De plus, ils perdent leurs heures supplémentaires et devront s'organiser pour faire quand même, en plus du leur, le travail des partants, les fonctionnaires "non protégés" (donc les syndicats s'en foutent si l'on en juge par leurs réactions très modérées, mais il se dit aussi que Ayrault les tiendrait par les c….).
Comme il faut bien que quelqu'un paie cette incurie, les Français vont payer : d'abord les riches, puis les pauvres avec la CSG "sociale" qui remplace en plus lourd la TVA sociale de Sarko, l'augmentation de 6 % (déjà constatée sur les estimations réalisées sur les dernières déclarations de revenu) de l'impôt sur le revenu, les taxes locales, etc.
Les entreprises françaises, déjà les plus taxées d'Europe, vont également voir leurs charges s'alourdir et la Bourse tousse.
Et tout ça avec un président qui s'est remis à fréquenter assidûment les meilleurs restaurants (Laurent, etc.) et, affirme un livre qui doit sortir ces jours-ci ("Rien ne se passe comme prévu", éditions Grasset, 22 août 2012), à boire.
Ce qui permet à Planet.fr de titrer le dossier de sa rédaction du 16 août "François Hollande : Non, merci, je suis déjà bourré !". Avec des titres pareils, il ne faudrait pas être surpris si Planet.fr avait prochainement des ennuis !
Cela dit, on le savait, Thomas Hollande l'avait déjà révélé au Grand JT de Canal + : Hollande avait maigri "parce qu'il a arrêté de boire", s'il regrossit il est logique pour certains de penser qu'il a replongé dans la boisson.
Cela explique peut-être aussi son accoutrement de "costumes-serpillères" comme les baptise Le Canard enchaîné du 14 août.
Maurice D. "

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