jeudi 24 octobre 2013

LE PS AU BORD DE L'ECLATEMENT

" Un deuxième maire socialiste en moins de 24 heures, David Derrouet, édile de Fleury-Mérogis (Essonne), s'estime "trahi" par la politique du gouvernement français et annonce sa démission du Parti socialiste.
Il appelle ceux "qui veulent bâtir une politique ambitieuse de redistribution réelle des richesses et veulent construire un autre modèle de développement économique et industriel" à se rassembler.

Le maire de Fleury-Mérogis explique que la loi de finances 2014 que le gouvernement s'apprête à faire voter la semaine prochaine est la goutte d'eau qui a précipité sa décision.
"J'avais prévu depuis des semaines que si la loi de finances était opposée aux promesses présidentielles, je me retirerais", a-t-il dit jeudi à Reuters.

Selon David Derrouet, "toutes les promesses ont été reniées et il n'y a pas de Premier ministre". "François Hollande est pilote de tout et décide de tout", déplore-t-il.

Pour l'élu, une "connivence entre le pouvoir économique et le pouvoir politique" a "fait reculer le gouvernement" sur de nombreux engagements.

Affirmant constater une hémorragie de militants au PS, il précise qu'il présentera, avec d'autres déçus de la politique gouvernementale, de "grandes orientations nouvelles" pour "retrouver de la création d'emploi, redresser nos industries, opérer une véritable réforme fiscale permettant de retrouver de la croissance économique."

David Derrouet se représentera aux élections municipales de mars prochain sans l'étiquette PS. Il a dit ne pas avoir encore pris la décision de créer une force nouvelle ou rejoindre un autre parti.

Mercredi, Philippe Esnol, sénateur-maire de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) avait annoncé sa décision de quitter le groupe PS du palais du Luxembourg, se disant notamment affligé par le chaos autour de l'expulsion de France de la jeune Leonarda et de nombreux points de la politique gouvernementale.
L'élu a choisi de rejoindre le Rassemblement démocratique social européen (RDSE), composé majoritairement d'élus du Parti radical de gauche (PRG).

Outre la gestion de l'affaire Leonarda, Philippe Esnol critique la façon dont l'exécutif a mené la réforme des rythmes scolaires et qualifie le PS de "parti d'apparatchiks incapables de se faire élire localement et qui s'autorisent à donner à tout le monde des leçons de morale". "

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