" Leonarda – mais pas sa famille – avait eu la permission de revenir en France pour faire ses études. C’est le président de la République en personne qui le lui proposa.
Ne pouvant se résoudre à accepter une proposition aussi scandaleuse, elle décida donc de rester au Kosovo, pays d’origine de sa famille, où la France l’avait expédiée. Elle y coule depuis des jours bien ennuyeux à regarder la télévision toute la journée… parce que l’école, pour Leonarda, bof… Alors, quand le tribunal administratif refuse, fin janvier, d’accorder aux Dibrani un titre de séjour, la pauvre, déjà plongée dans un désespoir sans nom, s’exclame : « Je vais me tuer… »
Mais non, Leonarda, tu es pleine de ressources ! Regarde, depuis la dernière fois que tu pensais déjà te suicider, tu as pris le dessus. Allez, va, retourne au collège, au moins, ça te changera les idées.
Mais Leonarda n’a pas fini de déprimer, la famille Lungolo vient de lui voler la vedette. Les Lungolo sont quatre : papa, maman et les deux fils dont l’un s’appelle Dieu. Ça ne s’invente pas.
Venus de la République démocratique du Congo, ils arrivent en Belgique en 2012. Pas de bol, ce royaume finira par refuser leur demande d’asile. Qu’à cela ne tienne, ils échouent à Saint-Brieuc et sont pris en mains par le RESF qui trouve à les loger, d’abord trois mois dans un hôtel de Loudéac, et huit jours dans un « établissement de bonne réputation », face à la gare de Dinan.
Mais, en application du droit européen, un arrêté préfectoral impose à la famille de repartir en Belgique d’où, le 22 janvier, ils sont expulsés vers le Congo, par avion spécialement affrété avec une escorte de six policiers.
Eh bien, dès lundi, les Lungolo réapparaissaient – illégalement – sur le sol français ! Et, en pays socialiste, pareils risques valaient bien un tel honneur : Noël Mamère les a invités à tenir une conférence de presse devant l’Assemblée nationale, afin d’y expliquer comment ils ont décidé d’appliquer le droit « Lungolo » de préférence aux lois belges et françaises. Ne doutons pas que la situation de danger de mort vécue par monsieur Lungolo au Congo, si elle n’a pas ému la Belgique, a dû faire pleurer monsieur Mamère à chaudes larmes.
Au moins 20.000 euros, selon le RESF lui-même, c’est la somme payée par les contribuables pour l’expulsion de ces quatre illégaux. Une politique migratoire absurde, brutale, ruineuse… et inutile, précise-t-il. Absurde et brutale, ce n’est pas sûr, mais ruineuse et inutile, ce n’est pas faux.
La justice n’a plus qu’à accorder à la famille en attente de régularisation de nouvelles nuits d’hôtel aux frais des contribuables français, qui vont venir s’ajouter aux cent nuits déjà dépensées.
À côté des 595.000 euros donnés à la famille Dibrani sur une durée de quatre ans sur notre territoire, on se dit qu’avec la famille Lungolo, il y a de la marge. Ca devrait remonter le moral de Leonarda. "
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