" Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais chaque fois que François Hollande ou l’un de ses ministres s’exprime, je souffre pour lui, tant il éprouve de difficulté à dire les choses. À moins que, par mimétisme ou selon un effet de cour, ils imitent tous le style, ou plutôt le « tic » verbal du président.
Cette semaine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé à la radio que les sages-femmes auront un statut médical. Bon, rien de très compliqué. Pas de quoi chercher ses mots. Pourtant la ministre, en 49 secondes d’interview, a dit 16 fois « Heu ».
Il y a de quoi s’allonger sur le divan, car enfin, si on analyse ce heu, on trouve bien plus qu’une simple hésitation : pour le Larousse, « heu » marque le doute, l’hésitation, la restriction, le dédain. Bon c’est mal parti.
Mais pour le CNRTL (Centre national des Ressources Textuelles et Lexicales), ça va plus loin : le « heu » est aussi le cri du charretier, du paysan pour calmer, arrêter ses bêtes : « Les bœufs remuaient dans l’étable. “Heu !” cria M. Bord en ouvrant la porte de l’étable, “Heu !” »
Heu… Si j’étais conseiller en com’ du président, je changerais de métier. "
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